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Marinaerichelieu

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Economie de partage, sociale ou collaborative : attention à la confusion. Michel Bauwens : « Uber et Airbnb n’ont rien à voir avec l’économie de partage » Ancien chef d’entreprise, Michel Bauwens étudie depuis une dizaine d’années l’économie collaborative et ses réseaux qui s’organisent pour créer des outils partagés et mutualiser les savoirs et le travail. Auteur de « Sauver le monde, vers une société post-capitaliste avec le peer-to-peer » (Les Liens qui libèrent), il est l’un des théoriciens des « communs », un modèle économique et politique d’avenir selon lui, et une réponse à la crise écologique et de civilisation liée à la raréfaction des ressources.

A condition que l’Etat joue pleinement son rôle de régulateur. Comment analysez-vous la crise que provoque en France l’installation de plateformes telles qu’Uber ? Il faut faire attention au vocabulaire qu’on emploie. On parle beaucoup d’« économie de partage » ou d’« économie collaborative » mais, dans les faits, on s’aperçoit que les échanges sont monopolisés par des plateformes qui concentrent les données.

Justement, peut-on réguler et comment ? Lesquelles par exemple ? Sans nom 1. Économie collaborative : alternative, ou mutation du capitalisme ? du 24 juillet 2015 - France Inter. Est-ce la fin de l'économie traditionnelle, du marché tel qu'on le connaît ? L'économiste Jeremy Rifkin le prophétisait depuis quelques années : « Au crépuscule de l'ère capitaliste, un nouveau modèle économique émerge » . Les technologies numériques, la crise économique, la remise en cause des intermédiaires sont le terreau d'un modèle, qui se construit en opposition au marché traditionnel.

AirBnb se présente comme une solution alternative aux hôtels, Uber aux taxis, Blablacar au train. Ces start-up donnent la primauté à l'usage plutôt qu'à la propriété, en mettant en connexion des milliers d'individus pour du covoiturage, des locations d'appartements et toutes sortes de services de particulier à particulier. Mais économie collaborative n'est pas économie coopérative. La suppression de tout intermédiaire ne veut pas dire la mise en commun des richesses. Quelle confiance peut-on placer dans l'économie du partage ? Invités : Arthur de Grave , co-fondateur de OuiShare.

Transport, alimentation, services : jusqu’où ira l’économie collaborative. Ubériser... c'est l'un des nouveaux mots les plus remarqués de l'édition 2017 du Petit Robert, parue en mai. Son sens ? «Déstabiliser et transformer un secteur avec un modèle économique innovant, tirant parti des nouvelles technologies.» Malgré le débat sémantique (lire la fin de l'article), le terme est devenu synonyme d'économie collaborative. Uber, la désormais célèbre société de véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC), incarne aussi la soudaineté avec laquelle ce nouveau système émerge de tous côtés. Un chauffeur de VTC Uber. ©Uber De fait, les chiffres donnent le tournis : d'après les consultants du groupe d'audit Deloitte, la taille de ce marché double tous les douze à dix-huit mois.

Les chiffres d’un phénomène : 200 milliards de dollars, voilà ce que pourrait peser l'économie collaborative en 2019. 2,5 milliards d'euros de revenus ont été générés par Airbnb en France en 2015. 500.000 logements seront loués via Airbnb à Paris dans dix ans. > Vidéo. ©OuiStock ©Drivy > Vidéo. ©OuiCar. Quel est le vrai visage de l'économie collaborative ? Les chiffres clés de l'économie collaborative. Aujourd’hui plus de 90 000 startups composent le marché mondial de la consommation collaborative [1]. En 2013, on estime à 20 milliards d’euros le chiffre d’affaires du secteur et à 302 milliards d’euros d’ici 2025, ce qui représente un taux de croissance annuel moyen de + 36,4 % et une multiplication du marché par plus de 20 en 10 ans [2]. Par ailleurs, 89% de la population française déclare avoir déjà réalisé au moins une fois une pratique de consommation collaborative [3].

Lire aussi : Entreprises de l’économie collaborative : vous devrez désormais transmettre à vos usagers le montant de leurs revenus annuels L’achat ou la vente de biens entre particuliers via des plateformes en ligne concernait en 2013 52 % de la population [4] , et 32 % des Français indiquent recourir à des pratiques de mobilité collaborative dont 21 % pour le covoiturage[5]. Sources : 1. 2. 3. 4. 5. La France et les États-Unis champions de l'économie collaborative. Plus de 270 plateformes d'économie collaboratives opèrent dans l'Hexagone, qui représente à lui seul 23% du marché mondial dans ce domaine. Lorsque l'on parle d'économie collaborative, on pense aux mastodontes américains comme Airbnb. Mais la France aussi arrive à se démarquer! À l'exemple de Blablacar ou du site Leboncoin, plus de 270 plateformes collaboratives se développent dans l'Hexagone. Parmi elles, les trois quarts sont françaises. Le marché de la consommation collaborative dans le monde est estimé à 15 milliards de dollars en 2015.

C'est ce que souligne une étude de la start-up Askheem reprenant des données du gouvernement français. Deux Américains sur dix ont déjà utilisé un service de l'économie de partage. L'équipement (prêt, partage, échange ou location) est le premier secteur de consommation collaborative des Français. À vrai dire, l'économie de partage était déjà présente il y a longtemps avec le troc. Les Français adhèrent de plus en plus à l'économie du partage. SONDAGE - Près d'un quart des personnes interrogées ont déjà eu recours à l'un de ces services comme Uber, BlaBlaCar ou Airbnb. Uber, BlaBlaCar, Airbnb... l'économie du partage est plébiscitée par les Français.

Selon l'EcoScope, le baromètre mensuel réalisé par OpinionWay pour Axys Consultants, Le Figaro et BFM Business, 22 % des Français interrogés utilisent déjà l'un de ces services. Un résultat remarquable, alors que la plupart des acteurs de cette économie n'ont que quelques années d'activité dans le pays. La France est déjà le deuxième marché mondial d'Airbnb, le géant américain de location temporaire entre particuliers. Paris est aussi la deuxième ville en Europe pour Uber. «Ce chiffre de 22 % est très bon, il montre que l'économie du partage est en phase de développement. Mieux, près de 30 % des Français sondés comptent y recourir au cours des douze prochains mois.

S'ils ont un a priori favorable, les Français ne sont pas, pour autant, des inconditionnels.