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L'équation Montebourg

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A Arnaud Montebourg : "Je compte sur toi dans le grand rassemblement qui permettra à la gauche de gagner en 2012." | François Hollande. «Cher Arnaud...»: les réponses de Martine Aubry à Arnaud Montebourg. Montebourg populiste ? « L'appel au peuple n'est pas dégueulasse ! » Arnaud Montebourg arrive à Solférino, dans la soirée du premier tour de la primaire PS, le 9 octobre 2011 (Audrey Cerdan/Rue89) Pour l’UMP, Montebourg est un dangereux agitateur d’extrême gauche. Mélenchon considère que le député de Saône-et-Loire lui a préparé le terrain pour la présidentielle. A gauche toute ? L’essayiste Gaël Brustier, un des jeunes intellectuels qui entourent Montebourg, s’inscrit en faux contre cette lecture.

Rue89 : Les 17% de voix recueillies par Arnaud Montebourg au premier tour de la primaire ont été analysées comme la volonté des électeurs d’envoyer un signal « très à gauche ». Gaël Brustier : Très à gauche ou pas, ce n’est pas la question. Ce n’est pas le « Grand Soir » avec les ouvriers sortant des usines pour aller voter Montebourg. La droite présente le projet de Montebourg comme un programme d’extrême gauche. C’est absurde. Pourquoi attachez-vous autant d’importance à ne pas vous laisser ainsi étiqueter ? Parce que Montebourg n’est pas une « aile gauche » ! Arnaud Montebourg fait durer le suspense - Presidentielle 2012. Montebourg : Son héros s’appelle Obama. Sous-estimé par les sondages, l’avocat Arnaud Montebourg – qui a eu, pendant longtemps, le plus grand mal à faire admettre qu’il ne s’appelait par « Arnaud de Montebourg », ce qui lui allait si bien du fait de son allure un tantinet « aristo », mais Montebourg tout court – est le grand vainqueur, à 48 ans, du premier tour des primaires PS.

Ses électeurs, difficilement classables, sont désormais les arbitres du second tour.A priori, le député de Saône-et-Loire – dont l’un des modèles est le François Mitterrand de 1981, avocat comme lui – aura su occuper avec talent, dans cette campagne du premier tour, le créneau de la gauche du parti, Manuel Valls occupant, lui, le créneau de droite. Montebourg « à gauche toute », vraiment ? Les choses, en réalité, sont moins simples que cela.Montebourg, c’est d’abord un style.

Il a de la culture, une dégaine, le goût des formules et de la polémique, et, pour dire le vrai, il ne se trouve pas « moche ». Un rapport de procureur Il fait monter la pression. Primaires : avec Montebourg , la modernité change de camp. (Arnaud Montebourg - Wikimedia - François Patriat) Du même auteur Les jours passent, et, avec eux, la surprise engendrée par le résultat du premier tour des « primaires citoyennes ».

Pourtant, le « cas Montebourg » ne cesse de passionner, et ses manœuvres pour remplir son rôle de « faiseur de roi » sont étudiées à la loupe. La blogosphère bruisse de mille bruits. Pour certains, le député bressan est le sauveur de la gauche. Pour d’autres, il n’est qu’une baudruche ayant vocation à se dégonfler. Pour les uns, il devrait s’exprimer rapidement en vue du second tour. Du chantre de la VI° république, les médias traditionnels font également leurs choux gras. Mais cette mélopée sinistre qu’on lui sert depuis trente ans, la « petite patrie » semble n’avoir plus envie de l’entendre.

Il arrive que par gros temps, le traditionnel clivage gauche/droite cesse d’être opérant. Quelque chose s’est incontestablement passé dans la soirée du 9 octobre 2011. Dossier : Montebourg se voit au 2nd tour. Chômage, salaires, retraites : les oublis de la lettre d’Arnaud Montebourg. Du même auteur Cher Arnaud, Je viens de découvrir ta lettre ouverte à Martine Aubry et à François Hollande. Je ne résiste pas à te répondre en direct, à mon niveau militant. Après tout, c’est cette démocratie que tu souhaites, à juste raison. Assurément, le PS doit être le parti des salariés, pas celui de l’élite dominante. À l’occasion de la terrible crise que nous impose la finance, non seulement nous ne voulons pas payer une « dette » qui n’est pas la nôtre, mais nous voulons changer le système qui l’a produit, qui faillit, et non pas le replâtrer.

Pour cela nous devons répondre aux préoccupations immédiates, élémentaires, vitales de nos concitoyens. Lire la suite sur : Comment ça bosse ? [Exclusif] Hamon, Emmanuelli et Lienemann répondent à Montebourg: ce ne peut être qu'Aubry! Exclusif: Dupont-Aignan répond à Montebourg: «Le PS ou la France ?» Exclusif: Mélenchon répond à la lettre de Montebourg.

Primaire PS: 2,6 millions d’électeurs. Avec ou sans le peuple? (Dessin : Louison) Du même auteur Les logiques d’appareil devaient voler en éclat avec la primaire. C’était une des promesses des promoteurs de la primaire. Ça n’est peut-être pas si vrai finalement. La « logique de bastion », comme la nomme François Kalfon, le « Monsieur Sondages » du PS, a joué à plein. Chaque candidat a ainsi enregistré de très hauts scores dans son fief. Google map des résultats parisiens réalisée par Le Monde. Mais l’effet Delanoë, à Paris, ne ferait pas tout. Carte réalisée par Idé pour Le Parisien. A la lecture de la carte des résultats (ci-contre), Jérôme Fourquet de l’Ifop croit par ailleurs observer un « rayonnement » des candidats depuis leur fameux bastion jusqu’aux départements limitrophes. Carte réalisée par le site Geoelections. Carte réalisée par Le Monde.

L’impossible portrait sociologique de l’électeur de la primaire Qui est allé voté dimanche ? Hollande talonné par Aubry, Montebourg vedette du premier tour. Montebourg face au sempiternel dilemme de la gauche du PS. Du même auteur Avec 17% des suffrages dimanche, c’est bien le partisan de la démondialisation qui a créé la surprise et qui est au cœur de toutes les discussions. Mais que va-t-il faire de son capital ? Le vendre aux héritiers de Delors et Jospin ou rester fidèle à ses convictions ? Merci Arnaud Montebourg ! Je n’ai jamais été un grand partisan du troisième homme de cette élection, même s’il a voté « non » au TCE en 2005. Il faut dire que faire de la Sixième République un point phare de son programme n’est pas pour plaire au gaulliste que je suis.

Et il faut un certain panache et une bonne dose de courage pour refuser la globalisation et prôner la démondialisation, alors que Marine Le Pen essaie de faire une OPA sur ces idées. Le choix impossible La question qui se pose maintenant est de savoir s’il va se prononcer en faveur d’un des deux finalistes. Le piège européen Pour l’instant, Arnaud Montebourg s’honore donc de ne pas choisir. Montebourg: les «impétrants» Aubry et Hollande n’ont qu’à bien choisir!