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Nouvelles à chute

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Untitled. Texte original de la nouvelle. Bien sûr, tout n'avait pas toujours marché comme elle l'aurait souhaité pendant toutes ces années; mais tout de même, cela lui faisait drôle de se retrouver seule, assise à la grande table en bois.

texte original de la nouvelle

On lui avait pourtant souvent dit que c'était là le moment le plus pénible, le retour du cimetière. Tout s'était bien passé, tout se passe toujours bien d'ailleurs. L'église était pleine. Au cimetière, il lui avait fallu se faire embrasser par tout le village. Jusqu'à la vieille Thibault qui était là, elle qu'on n'avait pas vue depuis un an au moins.

Impossible de se souvenir. Angèle se leva. Angèle ne l'avait pas entendue arriver. Baptiste et elle n'étaient jamais sortis de Sainte-Croix, et elle le regrettait un peu. Elle avait appris à le surveiller du coin de l'œil, levant à peine le nez de son ouvrage. Cécile était partie maintenant. Pascal Mérigeau Quand Angèle fut seule..., 1983. Fredric Brown - Cauchemar en jaune. Il fut tiré du sommeil par la sonnerie du réveil, mais resta couché un bon moment après l'avoir fait taire, à repasser une dernière fois les plans qu'il avait établis pour une escroquerie dans la journée et un assassinat le soir.

fredric Brown - Cauchemar en jaune

Il n’avait négligé aucun détail, c'était une simple récapitulation finale. A vingt heures quarante-six il serait libre, dans tous les sens du mot. Il avait fixé le moment parce que c'était son quarantième anniversaire et que c'était I'heure exacte où il était né. Sa mère, passionnée d'astrologie, lui avait souvent rappelé la minute précise de sa naissance. Lui-même n'était pas superstitieux, mais cela flattait son sens de l'humour de commencer sa vie nouvelle à quarante ans, à une minute près. De toutes façons, le temps travaillait contre lui. Et jamais il ne serait pris. Sa décision de tuer sa femme, il l'avait prise un peu après coup. A son bureau tout se passa à merveille ; quand l'heure, fut venue d'aller retrouver sa femme, tout était paré.

Lucien, une nouvelle de Claude Bourgeyx. Ucien était douillettement recroquevillé sur lui-même.

Lucien, une nouvelle de Claude Bourgeyx

C’était sa position favorite. Il ne s’était jamais senti aussi détendu, heureux de vivre. Son corps était au repos, léger, presque aérien. Il se sentait flotter. Pourtant il n’avait absorbé aucune drogue pour accéder à cette sorte de béatitude. La nuit même, le malheureux fut réveillé par des douleurs épouvantables. En le tirant par les pieds, la sage-femme s’exclama, d’une voix tonitruante : « C’est un garçon !

Happy Meal - Anna Gavalda - Antoine Augusti. La première fois que j’avais lu cette nouvelle d’Anna Gavalda, j’étais en seconde.

Happy Meal - Anna Gavalda - Antoine Augusti

Depuis, je pense l’avoir relu au moins une fois par an et m’en être rappelé autant de fois que je suis allé au Mc Donald’s. Je connais la fin, le plaisir n’est pas le même que la première fois mais je ne me vois pas dire que ma lecture est gâchée maintenant. Il fait parti de ces textes qui me touchent, que je trouve particulièrement bien écrit et qui me rappellent que nous sommes tous sensibles, humains.

J’espère un jour pouvoir vivre moi aussi ce qui est décrit dans ces lignes. Happy Meal de Anna Gavalda : “Cette fille, je l’ aime. Dans la rue, je la complimente sur ses chaussures. -Tu préfères le coin fumeur, j’imagine ? Elle m’ ouvre la voie. Iceberg, une nouvelle de Fred Kassak. Rène s’étire sur sa chaise longue, entrouvre les yeux, bâille longuement et pouffe : - Oh !

Iceberg, une nouvelle de Fred Kassak

Pardon ! Je n’ai pas mis ma main devant ma bouche. Elle me considère, mi-confuse, mi-railleuse. - Quelle importance ? - Pour vous, je suis sûre que ça en a. - Mais non ! Irène a tendance à me croire à cheval sur les convenances et très pudibond. . - Georges fait sa sieste ? - Oui. - Pourquoi ne la fait-il pas dans le jardin ? - À cause du soleil. Je me retiens de ne pas hausser les épaules : le soleil d’automne, à Bouville, n’a jamais tué personne. . - Il fait bon, dit-elle. . - Oh ! Elle a refermé les yeux. J’ai rencontré Irène un soir de printemps à six heures et demie, près de la rotonde du parc Monceau.

Je considérai quelque temps cette fille en larmes sans savoir que faire pour l’aider.