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Presidentielles 2012 - 1er Tour

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Immigration et économie : tordons le cou aux clichés. Nico and Co PARODIES. Sarkozy au Trocadéro : bien perdre et mal gagner. Antifascisme, les erreurs des années 80. Front national: ce qu'on n'ose pas vous dire. Les hommes politiques ont tendance à ne reconnaître un problème que lorsqu'ils savent comment le traiter. Depuis plusieurs mois, ils n'arrivent pas à intégrer cette information, énorme et embarrassante: le Front national a réussi son installation au coeur de la vie politique française.

En progression régulière, il dispose désormais d'un véritable enracinement populaire, ayant récupéré une part importante de l'électorat de gauche. Le FN est aujourd'hui le principal représentant de la classe ouvrière. Un récent sondage de la Sofres, pour Le Monde, montre que l'influence de ses idées enregistre sa plus forte progression depuis 1990: 28% des Français se disent d'accord avec elles, pour 19% il y a deux ans. Cette enquête confirme les conclusions étonnantes - mais qu'apparemment personne ne veut entendre - tirées des résultats des élections présidentielle et municipales de 1995.

La sociologie du FN en est bouleversée. 1. Interview de la semaine : Le Pen veut tout casser à l'Assemblée nationale. F Haine. Le marathon télévisé qui attend Sarkozy et Hollande - Presidentielle 2012. EN IMAGES. Le premier tour en sept cartes - Presidentielle 2012. Le score record de Le Pen agite la presse étrangère. Pourquoi ils ont voté Le Pen : témoignages - Élection présidentielle 2012. Le peuple introuvable. Comment expliquer l’écart entre la dynamique de campagne de Mélenchon et son score final ? C'est un résultat paradoxal que celui de Jean-Luc Mélenchon. Très honorable et en même temps très décevant. "C'est un bon résultat même si on s'était pris à espérer plus", expliquait, dimanche soir, Marie-Pierre Vieu, de la direction nationale du PCF.

Porté par une dynamique de campagne positive, des sondages en constante hausse, et des militants toujours plus nombreux aux meetings, le candidat du Front de gauche avait monté la barre de ses exigences au fil des semaines. Si en début de campagne, il visait un résultat à deux chiffres, dans la dernière ligne droite, il souhaitait devenir le troisième homme, devant Marine Le Pen. Au final, l'eurodéputé devra se contenter de la quatrième place et d'un score de 11,11 % des voix. Pour le Front de gauche, il y a eu incontestablement un effet vote utile. Traumatisme du 21 avril 2002 Un avis que partage Frédéric Dabi, directeur adjoint de l'Ifop. Signaler ce contenu comme inapproprié. Le Pen - la "France des invisibles"

Vote FN, vote économique. Comme à chaque poussée du Front National, on tente de comprendre les motivations d'un électorat difficile à cerner. Plus difficile que les autres en tout cas car disparate et qui s'affiche peu, surtout dans les médias. Avec une question qui revient de plus en plus fréquemment: vote d'adhésion ou vote de protestation? Et un nouveau qualificatif qui est apparu dans la bouche de Nicolas Sarkozy: "vote de crise".

Il est vrai que le FN est tête chez les ouvriers, ce qui n'est pas nouveau mais aussi plus généralement chez les Français les plus modestes (chômeurs, précaires, salariés à bas revenus). On voit également une féminisation du vote FN, ce qui revient à une "normalisation" puisqu'il n'existe pas de vote spécifique féminin en France. Enfin, le FN effectue une percée notable dans les zones rurales. On peut soupçonner un lien avec la paupérisation de ces zones. La carte du vote Le Pen 2012 s'établit ainsi : La corrélation est assez faible. Eh bien non! Nouvelle géographie sociale et cohésion nationale. Les nouvelles fractures sociales et territoriales. Vote FN, vote ras-le-bol. Lorsque le chiffre du score de Marine Le Pen est apparu sur l’écran de télévision du salon, peu après 20 heures, lui n’a pu retenir un "merde ! " de dépit tandis qu’elle s’est contentée d’une moue qui disait : "Vous voyez, je vous l’avais bien dit.

" Un moment de flottement a plané dans l’appartement de la Rabaterie, le quartier populaire de Saint-Pierre-des-Corps, où ce couple – remarié – vit depuis une quinzaine d’années. Pascal et Isabelle-Muriel devant les réŽsultats du permier tour. ©Helene Jayet Habituellement, Pascal et Isabelle-Muriel Loulier votent d’"une même voix" à chaque élection, c’est-à-dire à gauche où leur cœur a toujours balancé. Ce dimanche, lui avait décidé de donner son bulletin à Eva Joly, autant par respect pour cette "femme de caractère" que par sensibilité pour la cause écologique. Longtemps, Pascal a cru que sa femme ferait comme lui, avant de se rendre à l’évidence que celle-ci avait finalement décidé de voter pour le Front national. ©Helene Jayet. Aux 4000 : l’allégresse et soudain, la douche froide.

Soleil, pluie, soleil, pluie. Et de grandes rafales de vent qui manquent de vous faire tomber. En arrivant dimanche matin au bureau numéro 11 installé dans l'école Paul Langevin, au pied de la grande tour de 26 étages de la cité des 4000, nous ne pensions pas que la météo donnerait à ce point le tempo de la journée. Aux commandes du bureau ce matin-là, nous retrouvons des têtes connues. Annie, Courneuvienne depuis 1972. Abdou, Annie et Abdel (bureau 11) © E.R Dans les premières heures de la matinée, les électeurs arrivent doucement, comme poussés par les bourrasques de vent : des vieilles dames s'accrochant à leur caddie de courses pour ne pas s'envoler, des mères de famille à poussettes, des jeunes, casquettes sur la tête et écouteurs calés au-dessus des oreilles, et des visages de toutes les couleurs à l'image de cette cité aux 100 nationalités. Saïd, 20 ans, vote pour la première fois à une élection nationale. En fin de matinée, les files d'attente se sont étirées.

« Mon vote Le Pen ? Une mise en garde pour Hollande  "On a essayé la droite, la gauche, il faut essayer l'extrême droite. Et on verra après.. " Dimanche, dans le secret de l'isoloir, sur le clavier de la machine à voter électronique, Marcel, 57 ans, a appuyé sur la touche n°2, celle de Marine Le Pen. A Saint-Pol-sur-Mer, 3243 autres électeurs ont fait le même choix et à 18 h45, quand les résultats sont tombés, la candidate frontiste s'est retrouvée en deuxième position(30,51%), 229 voix derrière le candidat PS (32,67%).

Marcel, 57 ans, en pré-retraite amiante depuis bientôt quatre ans. © Louise Allavoine Ce score, Marcel le voit comme "un avertissement aux politiques, pour leur foutre la trouille". En pré-retraite amiante depuis bientôt quatre ans, Marcel, 57 ans, a travaillé pendant trente-sept ans comme tourneur-fraiseur-ajusteur. Son amertume, elle s'adresse aussi à la classe politique dans son ensemble : les ministres, les députés, les sénateurs "qui touchent une subvention à vie même quand ils ne sont plus élus. A lire également : Les Français sont-ils tous nationalistes ? LE MONDE | | Par Fabienne Brugère, Guillaume le Blanc, philosophes Six millions de voix se sont portées sur la candidate du Front national, Marine Le Pen, lors du premier tour de l'élection présidentielle.

Les Français sont-ils de plus en plus nationalistes, tentés par un repli sur soi qui se trouve de nombreux boucs émissaires ? La signification de cette élection est à la fois nationale et européenne, comme l'ont constaté de nombreux articles parus dans la presse étrangère, en Allemagne en particulier. Nombre d'Allemands pensent que la France n'a pas fait les réformes nécessaires pour s'engager sur le chemin de la modernité européenne et maintient, ad nauseam, un discours politique utopique présent chez tous les candidats, comme l'écrit l'intellectuel Wolf Lepenies dans Welt am Sonntag, le 22 avril. La France se reconstitue dans cette commune illusion qu'elle peut lutter seule contre la mondialisation. Elle s'affirme dans la rébellion, de ses élites aux citoyens les plus ordinaires. La montée du FN ou l'échec de la gauche à construire une utopie réaliste.

La gauche doit avoir le courage de reconstruire un véritable projet mobilisateur. Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Sophie Heine, politologue, University of Oxford, Université libre de Bruxelles Le score significatif réalisé par Marine Le Pen au premier tour des élections présidentielles françaises devrait pousser la gauche à l'autocritique. Ce résultat s'inscrit en effet dans une droitisation plus générale des couches populaires qui devrait inquiéter tous les progressistes : comment se fait-il qu'une partie croissante des pauvres, des précaires, des chômeurs, bref, de l'électorat naturel de la gauche, se soit détournée de cette dernière pour voter pour la droite conservatrice et extrême ? Pour asseoir une majorité solide, indispensable pour légitimer n'importe quel programme volontariste face aux acteurs financiers, la gauche devra à terme relever ce défi de reconquête d'un électorat populaire passé à droite.

Ces deux postures sont aussi erronées l'une que l'autre. Valeurs de gauche contre solutions de droite, le dilemme de l’isoloir. Cette élection présidentielle 2012 est plus complexe qu’il n’y paraît. Envisagée par beaucoup comme un «référendum pour ou contre Sarkozy» déterminé par la personnalité et le bilan du président sortant, elle ne saurait manifestement être réduite à cette équation. L’aspiration à la justice sociale, la contestation du système, les prises de position droitières du président de la République, la colère des «oubliés de la démocratie», tout cela peut avoir compté dans le vote du 22 avril, qui s’est traduit électoralement par un double phénomène : vote à gauche (43,76% pour l’ensemble des voix de gauche contre 36% en 2007) et vote antisystème (Le Pen et Mélenchon : 29,01%).

L’enseignement qui s’en dégage est simple et décisif : le premier tour a été pour une large part déterminé par un «phénomène de ciseau». Dans leur majorité, les Français expriment des préoccupations sociales ; mais, dans leur majorité également, ils se réfèrent à des valeurs de droite. Le premier registre est manifeste. Front national, les raisons d'un funeste succès. Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Benjamin Abtan, président du Mouvement antiraciste européen – European Grassroots Antiracist Movement (EGAM) 17,90 %. Le score du Front national (FN) au premier tour de l'élection présidentielle résonne comme un coup de tonnerre aux oreilles de tous ceux qui sont attachés aux valeurs de la démocratie, en France comme en Europe. Avec près de 80 % de participation, l'extrême droite rassemble derrière elle le plus grand nombre de Français depuis la Collaboration, d'où sont issus les fondateurs du FN, et donne au 22 avril 2012 un relent nauséabond de 21 avril 2002.

Plusieurs facteurs expliquent ce score funeste. Tout d'abord, le FN de Marine Le Pen a adopté la stratégie élaborée et appliquée avec succès par l'extrême droite néerlandaise de Geert Wilders à partir du début des années 2000, et qui a inspiré depuis de nombreux partis européens d'extrême droite. Quand le Front national prospère sur l'aveuglement d'une gauche bien-pensante. Le Pen a grignoté des voix dans tous les électorats avant le premier tour. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Thomas Wieder Constater qu'un candidat gagne ou perd des intentions de vote dans les sondages est une chose. Repérer d'où viennent ces gains ou à qui profitent ces pertes en est une autre. Tel est l'objectif de l'enquête Présidoscopie, pilotée par Ipsos-Logica Business Consulting pour Le Monde, le Cevipof, la Fondation Jean-Jaurès et la Fondapol.

L'originalité de cette enquête, lancée en novembre 2011, est de suivre de semaine en semaine un même panel de plusieurs milliers d'électeurs. Cela permet de savoir comment chacun d'eux évolue, s'il reste fidèle au même candidat, se tourne vers un autre ou, à l'inverse, se démobilise. Au cours de cette période, le candidat dont le niveau a le plus varié est Jean-Luc Mélenchon. L'autre cause du tassement de M.Mélenchon dans les derniers jours de la campagne est le choix opéré par certains électeurs de se tourner, in fine, vers un autre candidat. A la différence de M.

Ce que révèle l'essor du Front national. Marine Le Pen, fille de... l'ex-frontiste Bruno Mégret. Le vote FN, mise en abyme des valeurs républicaines. L'UMP est la première victime de la stratégie imaginée par Patrick Buisson. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Jean-Philippe Moinet (ancien président de l'Observatoire de l'extrémisme, fondateur de la "Revue civique") C'est l'histoire d'un aveuglement. Depuis les premiers mois du mandat présidentiel de Nicolas Sarkozy, les mises en alerte n'ont pourtant pas manqué. En coulisse, dans les allées feutrées du palais de l'Elysée, comme sur la scène publique.

A l'automne 2007, l'absence délibérée de clarification sur le concept d'identité nationale, devenu intitulé d'un ministère sous l'égide de Brice Hortefeux, commençait à sonner le glas d'une ligne politique qui, à force de jouer l'ambiguïté sur l'essentiel - les valeurs de la République -, a rapidement dévalué ses promoteurs, au premier chef Nicolas Sarkozy.

Depuis lors, et contre toute raison, la ligne attribuée à un conseiller de l'ombre devenu très influent, Patrick Buisson, n'a eu de cesse de s'imposer. Il était trop tard, sans doute. Comprendre le vote des Français. 22 avr. 2012 - Le sondage réalisé par Ipsos / Logica Business Consulting pour France Télévisions, Radio France, Le Monde et Le Point dresse une radiographie politique et sociologique des différents électorats.

Ce sondage permet de mieux comprendre les déterminants du vote. L'abstention Comme d'habitude, les plus forts taux d'abstention sont relevés chez les plus : 27% chez les 18-24 ans, 26% chez les 25-34 ans, 28% chez les 35-44 ans, contre 17% chez les 45-59 ans et 14% chez les "60 ans et plus". dans les catégories populaires : 29% chez les ouvriers, 32% chez les "sans diplôme", 34% dans les foyers dont le niveau de revenu mensuel est inférieur à 1200€ On ne note pas vraiment de mobilisation différentielle entre l'électorat de gauche (87% de participation) et de droite (91% chez les sympathisants UMP). Mobilisation Les déterminants du choix Sociologie et motivations des électorats François Hollande L'électorat de François Hollande se caractérise par son homogénéité.

Brice Teinturier - Ipsos Public Affairs |Ipsos.fr. Votez Le Pen ? Le « vote Le Pen » : la faute au populaire ? Quelle bien étrange conjoncture a créé le succès du FN au premier tour des élections présidentielles ! Après avoir révélé la faillite politique de la droite et de la gauche « gouvernementales », il signe celle des commentateurs attitrés de la vie politique. Cet échec à comprendre la situation présente ne saurait pourtant surprendre : il n’est que l’ultime indicateur empirique (dont on se serait bien dispensé) des collusions anciennes entre droite et gauche classiques et une large fraction de « l’intelligentsia » autorisée réunissant, dans une même posture d’expertise de la démocratie, nombre d’éditorialistes, de sondeurs, de sociologues, de politologues et d’historiens du « temps présent ». S’il faut s’indigner de l’indigence des explications avancées, c’est qu’elles font gagner deux fois le FN, dans les urnes et dans les interprétations, en construisant une réalité imaginaire et dépolitisée.

Le vote FN : un vote de « paumés » ? La preuve par le stéréotype du pauvre. Les jours et l'ennui de Seb Musset: Au grand bazar du vote FN. Ce samedi-là, quelque part en France, devant The Voice. LUI- C'est ta première fois, tu voteras quoi dimanche ? ELLE- Je sais pas. Pas Sarko. Surement pas pour la gauche. Marine peut-être. C'est une femme, et puis son parti n'a jamais été au pouvoir.

Etant à la fois condescendant et prétentieux de théoriser le vote FN, je vais donc m'empresser de faire comme les autres. Fonds de commerce oblige, au grand bazar du vote FN on trouve d'abordun socle de racistes (Alors que chacun redoutait qu'elle ne bénéficie à Sarkozy, peu parlent aujourd'hui des retombées de l’affaire Merah sur le score de Marine) ainsi qu'une part de nostalgiques du bon vieux temps des colonies, mais cela ne suffit pas à tout expliquer.

On y trouve: - Une part de la France du fric qui se rangera toujours du côté de la trique plutôt que de prendre le risque de laisser ne serait qu'une once de pouvoir à la gauche. - Une part d'envie légitime de retrouver un état fort. . - Une part d’inculture ou de paresse intellectuelle. Petite histoire du déclassement. Un tour amer. Le « populisme du FN » un dangereux contresens, d'Annie Collovald et Guerre aux chômeurs ou guerre au chômage, d'Emmanuel Pierru.

Deschodt - 10 ans que ça dure… L'électeur FN, cet incompris. Classes moyennes ou classes populaires. Ah… 36 000 communes feront toujours la différence. Reflections on the 2012 Presidential election « Mapping French Elections. Maps « Mapping French Elections. Pourquoi Marine Le Pen va faire perdre Nicolas Sarkozy. Nicolas Sarkozy joue son va-tout en pariant sur l'électorat FN.

Première manche Hollande | Présidentielle 2012 live direct. Laurent Wauquiez évoque "un devoir de compréhension" vis-à-vis de l'électorat frontiste. Le « vrai » travail ?