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Reflexions

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Medialecte reflexion. La lecture change, nos cerveaux aussi. Texte avec lettres en désordre. Littérature et numérique : quand l'écrit invente son avenir - Livres. Mutations numériques et cognitives: la révolution de l’écrit. Par technologie cognitive, il faut entendre les technologies qui manipulent les signes, les stockent et les diffusent: ainsi le langage, l’écriture, l’imprimerie, la rotative, le télégraphe, le téléphone (fixe ou mobile), la radio, le cinéma, la télévision, le web sont des technologies cognitives.

Mutations numériques et cognitives: la révolution de l’écrit

Cette liste n’est pas exhaustive même si les ruptures technologiques dans ce domaine sont rares. Revenir sur ces ruptures, mais aussi sur les débats et les critiques qu’elles ont occasionnés, peut nous permettre de mieux comprendre ce qui se joue aujourd’hui avec la révolution de l’Internet. La distance historique et la comparaison permettent de cerner ce que le déploiement social de la technologie cognitive change dans nos manières de voir, de juger, de discuter, de réfléchir. La première et peut-être la plus importante de ces ruptures fut la révolution de l’écriture. Comment les choses se passent-elles dans le champ politique? Notre cerveau à l’heure des nouvelles lectures.

Maryanne Wolf, directrice du Centre de recherche sur la lecture et le langage de l’université Tufts est l’auteur de Proust et le Calmar (en référence à la façon dont ces animaux développent leurs réseaux de neurones, que nous avions déjà évoqué en 2009).

Notre cerveau à l’heure des nouvelles lectures

Sur la scène des Entretiens du Nouveau Monde industriel au Centre Pompidou, la spécialiste dans le développement de l’enfant est venue évoquer « la modification de notre cerveau-lecteur au 21e siècle » (voir et écouter la vidéo de son intervention)… Image : Maryanne Wolf face au public sur la scène du Centre Pompidou, photographiée par Victor Feuillat.

Comment lisons-nous ? « Le cerveau humain n’était pas programmé pour être capable de lire. Il était fait pour sentir, parler, entendre, regarder… Mais nous n’étions pas programmés génétiquement pour apprendre à lire ». Apprendre à lire. Quand le numérique devient un fait cognitif culturel… Le rassemblement, largement médiatisé, organisé par Microsoft autour du numérique le 5 avril, dans la suite du rapport Fourgous et plus généralement d’un ensemble d’ouvrages et d’écrits, met en évidence l’émergence de l’impact culturel et plus précisément cognitif du numérique. Télérama s’y colle aussi avec son forum des 6 et 7 avril sur le thème « enfants et culture » donnant une large part au questionnement numérique. Ce n’est pas nouveau diront les spécialistes qui analysent le domaine depuis longtemps.

Ce qui est nouveau c’est que jusqu’à présent la « culture à l’ère du numérique » ne faisait pas basculer le discours pas de manière radicale vers un questionnement de l’apprendre dans nos sociétés. Plus globalement les discours se cantonnaient jusqu’à présent pour la plupart à des analyses des dangers et freinaient toute idée de changement culturel lié au numérique. Comme si soudain il y avait du nouveau et qu’il fallait s’y intéresser. Pour une écologie de l'attention (2014) , Yves Citton, Sciences humaines. Économie de l’attention, incapacité de se concentrer, armes de distraction massive, googlisation des esprits : d’innombrables publications dénoncent le déferlement d’images et d’informations qui, de la télévision à Internet en passant par les jeux vidéo, condamnerait notre jeunesse à un déficit attentionnel pathologique.

Pour une écologie de l'attention (2014) , Yves Citton, Sciences humaines

Cet essai propose une vision d’ensemble de ces questions qui prend à contre-pied les lamentations courantes. Oui, la sur-sollicitation de notre attention est un problème à mettre au cœur de nos analyses économiques, de nos réformes pédagogiques, de nos réflexions éthiques et de nos luttes politiques. Mais, non, l’avènement du numérique ne nous condamne pas à une dissipation abrutissante. Comment rediriger notre attention ? À quoi en accorder ? Yves Citton est professeur de littérature à l’Université de Grenoble et co-directeur de la revue Multitudes. LA MUTATION DES HABITUDES DE LECTURE. The Machine is Us/ing Us (Final Version) La grande conversion numérique. Une fois n’est pas coutume, un historien se penche sur les particularités de la société numérique en devenir.

La grande conversion numérique

Et ce n’est pas pour en dire du mal, ni céder au sentiment du « tout fout l’camp ». Milad Doueihi est universitaire, historien de l’Occident moderne et des religions. Dans La grande conversion numérique , il analyse comment les outils numériques et leur utilisation par un nombre impressionnant de personnes (plus d’un milliard à ce jour) redéfinissent des notions qui façonnent puissamment notre relation à la culture : auteur, oeuvre, propriété intellectuelle, identité, archive, mémoire est organisé en 4 chapitres : 1- Les fractures numériques et l’émergence de la compétence numérique. Des. Le médialecte. XEnvoyer cet article par e-mail Le médialecte XEnvoyer cet article par e-mailLe médialecte Le grain n'est pas toujours à moudreBrèches, par Paul-Henri Moinet 98% des textes savants, érudits ou universitaires - mémoires, séminaires, thèses, contributions scientifiques projets de recherche - sont écrits dans l'attente d'une non-lecture partielle ou totale, estime Peter Sloterdijk dans un amusant article intitulé “Le pacte de non-lecture”.

Le médialecte

N'allez pas en déduire qu'ils ne sont jamais lus parce qu'ils sont trop compliqués à comprendre. Les premiers produisent des textes faits de savoirs sédimentés plus que de percées conceptuelles et les repassent aux seconds pour qu'ils les déposent à leur tour dans le lit du même fleuve. Le langage médiatique produit lui aussi, à sa manière, un pacte implicite, celui de non-écoute ; des mots y sont prononcés et des discours construits mais c'est pour ne pas être écoutés.

On confuse. Un article célèbre : Is Google making us stupid ?