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Race, racisme

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Racisme au Genocide - Outil interactif - Camp des Milles. Kofi Yamgnane, un maire breton et ses démons - Le Parisien. « Monsieur, les ignames n’étaient pas bons au Togo pour être venu manger le pain des Français blancs ?

Kofi Yamgnane, un maire breton et ses démons - Le Parisien

» ; « Bamboula, qu’est-ce que t’es venu faire à la Pointe du Raz ? » ; « Honte à cette commune du Finistère qui préfère les gens de la brousse africaine à un Breton ! » ; « Gros singe, gros maque, vilain gorille » Et, finalement, « Retourne dans ton pays, sale nègre ». 1983 : Kofi Yamgname est élu conseiller municipal à Saint-Coulitz, petite commune de 450 âmes adossée à Châteaulin (Finistère), dont il deviendra le maire en 1989. Il est alors le premier maire noir de France métropolitaine et sa nomination, en 1991, comme secrétaire d’Etat à l’Intégration sous François Mitterrand en fera l’un des élus « de couleur » les plus connus. De véritables « lettres de l’horreur » que Kofi Yamgnane publie aujourd’hui en grande partie (71) dans un livre, « Mémoires d’outre-haine », qui paraît cette semaine aux éditions Locus Solus. Identité et race : le débat peut-il être autre chose qu'un champ de mines ?

Le livre que co-signent le sociologue Stéphane Beaud et l’historien Gérard Noiriel, et qui sort ce 5 février chez Agone, s’intitule finalement : Race et sciences sociales.

Identité et race : le débat peut-il être autre chose qu'un champ de mines ?

Sous-titre : “Essai sur les usages publics d’une catégorie”. La “race”, plutôt que “l’identité” ? Le mot est polysémique et spectaculaire, il ramasse à la fois l’histoire de la pensée raciste et racialiste (qui table sur l’inégalité des races, contrairement à ce qui peut parfois circuler dans les médias) et les travaux de ceux qui l’envisagent désormais comme un outil pour mettre au jour des discriminations ou un sort spécifique. Sujet au grand écart, le terme est inflammable, et justement propice à bien des procès parce qu’il charrie cette histoire paradoxale et pas mal de culs-de-sac interprétatifs. Bien qu'il figure en titre, nulle part dans le livre, on ne trouve de définition précise et explicite du concept de race tel que Stéphane Beaud et Gérard Noiriel annoncent en réfuter l'usage en sciences sociales.

Nègre mot lourd du racisme et des crimes qui l'ont forgé. France : une députée parisienne dépeinte en esclave dans un magazine, vague de condamnations. Aurélia Michel "L'histoire de l'escavage irrigue encore une large part de notre société" La race sans les racistes : grosse polémique mais boîte à outils ancienne. Le mot “race” est tellement inflammable que beaucoup le croient surgi récemment, comme un boomerang inquiétant dont la trajectoire serait trop mal maîtrisée pour ne pas être dangereuse.

La race sans les racistes : grosse polémique mais boîte à outils ancienne

Il est aussi trop polysémique pour ne pas charrier son lot d’écume, de la polémique à la va-vite au débat de fond. Avec son potentiel éruptif, la race s'est taillée une place imposante dans le débat d’idées aujourd’hui. L’art des Lumières : fabrique de la race. L’année dernière, à l’époque où l’on pouvait – vous vous le rappelez peut-être- visiter librement et à loisir les expositions, le musée d’Orsay, à l’initiative de sa présidente Laurence des Cars, en a présenté une qui était magnifique.

L’art des Lumières : fabrique de la race

Cette manifestation s’intitulait « Le modèle noir de Géricault à Matisse ». Son succès a été éclatant auprès d’un public qui s’est élargi et rajeuni au-delà de la fréquentation ordinaire. Pap Ndiaye, familier de cette émission, l’auteur d’un livre déjà classique, La Condition noire, était l’un des commissaires. Jean-Baptiste Belley, ancien esclave et député oublié. A Musée Vous, A Musée Moi. De l'esclavage à Laurence Rossignol, une brève histoire du mot "nègre" Ministre des Familles, de l'Enfance et des Droits des femmes, la socialiste Laurence Rossignol a déclaré ceci sur RMC au micro de Jean-Jacques Bourdin ce mercredi 30 mars : Il y a des femmes qui choisissent [le voile musulman], il y avait aussi des nègres américains qui étaient pour l’esclavage.

De l'esclavage à Laurence Rossignol, une brève histoire du mot "nègre"

Le contexte ? Une charge de la ministre contre les modes vestimentaires dans le giron de l'islam rigoriste, et notamment les nouvelles lignes de maillots de bain burkini et autres vêtements que Laurence Rossignol appelle "islamiques". Elle les juge"irresponsables" dans la mesure où il font "d’un certain point de vue la promotion de l’enfermement du corps des femmes" : Nègre : "Voir esclave" Rapidement, Laurence Rossignol tentait un déminage alambiqué, invoquant Montesquieu et son satirique De l'esclavage des nègres.

Le mot nègre est un mot péjoratif qui ne s'emploie plus que pour évoquer l'esclavage en référence à l'ouvrage abolitionniste De l'esclavage des nègres de Montesquieu. Écouter 13 min 7 min. Le racisme à la lumière de la nouvelle histoire impériale. Le racisme colonial fait partie de ces notions faussement évidentes dont on a du mal à cerner le contenu exact.

Le racisme à la lumière de la nouvelle histoire impériale

Il surgit immanquablement dans les débats sur le racisme dont il serait une matrice déterminante, sinon la matrice comme le suggère la pensée décoloniale latino-américaine. Cette hypothèse a été formulée au début des années 1950 par Hannah Arendt et Aimé Césaire, qui ont souligné le rôle décisif de la colonisation dans l’élaboration et la diffusion des idées et des pratiques racistes. Il s’agissait alors d’éviter que la campagne de condamnation internationale du racisme engagée par l’Unesco oublie ou minore ses dimensions coloniales.

Dans les années 1960, le racisme colonial est devenu la forme paradigmatique du racisme, par sa brutalité, son caractère systématique, mais aussi, à l’inverse, parce que le mouvement de décolonisation semblait le vouer à une fin inéluctable.