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Négociations UE/UK et campagne Brexit

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Le Brexit : une défaite de l'UE telle qu'elle est. Ce sera donc un Brexit. Déjouant la plupart des instituts de sondages et autres bookmakers auxquels les marchés financiers ont cru aveuglément jeudi 23 juin, les électeurs britanniques ont demandé à près de 52 % de quitter l'Union européenne. Cette décision fait clairement changer de nature l'Union européenne. Jusqu'ici, l'UE était conçue comme un processus irréversible. L'adhésion massive des anciens pays du bloc de l'est lui avait donné des airs de « destination finale et indépassable » de l'Histoire.

Désormais, puisqu'il est possible d'en sortir, l'Union européenne est différente : c'est une organisation qui doit convaincre les Etats qui y adhèrent et leurs peuples de son utilité. L'UE change de nature La réaction au Brexit sera donc déterminante. La faillite du « Project Fear » Le premier élément, c'est évidemment, que le « Project Fear » (« projet de la peur) ne fonctionne plus. Cette démarche a finalement joué contre elle-même. L'impossible démocratie européenne Remise en cause.

Brexit or Bremain : le référendum britannique sur l'UE, mode d'emploi. Jeudi 23 juin, les électeurs britanniques ainsi que certains électeurs étrangers seront appelés à se prononcer sur une question simple : « Le Royaume-Uni devrait-il rester un membre de l'Union européenne ou devrait-il quitter l'Union européenne ? » Chaque électeur devra choisir une des deux options : rester dans l'UE (« Remain ») ou quitter l'UE (« Leave »). Qui peut voter ? Les personnes éligibles au vote sont les citoyens britanniques de plus de 18 ans, y compris ceux résidant à l'étranger s'ils ont été électeurs au Royaume-Uni ou à Gibraltar au cours des 15 dernières années. Les citoyens irlandais résidant aux Royaume Uni et ceux des pays membres du Commonwealth peuvent également voter, ce qui n'est pas le cas lors des élections générales.

A noter que les « dépendances de la couronne », les îles anglo-normandes, l'île de Man, les Malouines, Sainte-Hélène, la Géorgie du Sud ou encore les îles Caymans et les îles Vierges britanniques, ne sont pas concernées par le vote. « Brexit » : double jeu en Ecosse. Parmi les petites maisons de ce quartier populaire de l’est de Glasgow, les trois jeunes militants de la campagne officielle pour quitter l’Union européenne (« Vote Leave ») ne visent que celles inscrites sur leur feuille. « Un algorithme, basé notamment sur les revenus, nous dit là où c’est le plus efficace de frapper, pour se focaliser sur les électeurs censés être le plus indécis », explique Ben Sears, 22 ans, look d’adolescent sage à peine sorti des études.

Il est employé pour quelques semaines par « Vote Leave » pour organiser la campagne anti-UE sur un terrain normalement hostile : celui de l’Ecosse, réputée favorable à l’Europe. A chaque porte, Ben et ses camarades Euen et Daniel, tous deux membres du Parti conservateur, distribuent leur prospectus et essayent d’identifier rapidement si les électeurs potentiels penchent plutôt pour le « leave » ou le « remain ». Leur position est immédiatement retranscrite dans un tableau, afin de pouvoir relancer les indécis. L’UE cherche à éviter un effet domino. Il y a à peine une semaine, Bruxelles commençait à paniquer face à la perspective d’un « Brexit ». Puis les sondages sont devenus plus favorables après le meurtre de la députée travailliste et proeuropéenne Jo Cox. Et désormais, les dirigeants des institutions communautaires se remettent à espérer que les Britanniques vont opter pour le statu quo.

Ils continuent toutefois à préparer activement le jour d’après. Que le Royaume-Uni prenne le large ou pas, ils veulent à tout prix éviter un éventuel effet domino et couper l’herbe sous le pied des pays qui seraient tentés d’imiter Londres, afin de préserver la construction européenne. En cas de victoire du « Brexit », les dirigeants européens ont prévu de dédramatiser la situation, et d’entrer le plus vite possible dans une procédure de divorce. Leur message ? Le président de la Commission, Jean-Claude Juncker, a prévenu, mardi 21 juin, qu’un « Brexit » serait un « acte d’automutilation » pour les Britanniques. « Les Britanniques ne se sentent pas européens » LE MONDE | • Mis à jour le | Propos recueillis par Philippe Bernard (Londres, correspondant) Vernon Bogdanor, 72 ans, professeur au King’s College de Londres, est l’un des spécialistes les plus connus de l’histoire constitutionnelle britannique.

Il revendique une position de stricte neutralité sur le référendum sur le « Brexit ». Vous estimez que l’Europe a toujours été un problème pour la Grande-Bretagne. Pourquoi ? Comme Churchill l’a affirmé [en 1930], « nous sommes avec l’Europe sans en faire partie » . « Le référendum pose la question de savoir si nous devons continuer à être avec l’Europe sans être dedans » Et puis nous ne partageons pas les turbulences du continent.

Les deux guerres mondiales n’ont-elles pas lié votre destin à celui du continent ? Elles ont au contraire confirmé notre singularité : étant une île, nous n’avons jamais été envahis ni occupés. Le Brexit en dix questions. Voici l’article que j’ai écrit avec Vittorio De Filippis et Sonia Delesalle-Stolper David Cameron, le Premier ministre, l’avait promis : jeudi, les Britanniques se prononceront par référendum sur la sortie ou le maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne. Libération passe en revue dix conséquences possibles si d’aventure le «leave»(départ de l’UE) devait l’emporter. 1. Vers une crise politique majeure ? (SDS) Le 23 janvier 2013, David Cameron promet aux Britanniques un référendum sur l’Union européenne.

Si le «remain» gagne, Cameron peut espérer museler, pour un temps, ses troupes. 2. Et si en cas de Brexit, l’Ecosse était, elle aussi, tentée de prendre la poudre d’escampette ? 3. That is the question. A la Commission européenne, on campe sur la même longueur d’onde : «Deux ans, ce n’est pas énorme vu la complexité de la négociation : tout ce qui a été touché par le droit de l’Union devra être réglé, explique un fonctionnaire. 4. 5.

C’est l’histoire de trois candidats à un emploi. En cas de Brexit, un référendum écossais ouvrirait une crise pour l'UE. Les conséquences économiques d'un Brexit ont été beaucoup explorées, mais si les électeurs britanniques choisissent le 23 juin prochain de sortir de l'Union européenne, il existera aussi un risque de bourrasque institutionnelle dont le vent pourrait se faire sentir jusqu'en Espagne. Car l'Ecosse pourrait ne pas accepter ce résultat. La première ministre écossaise, Nicola Sturgeon a, devant les députés régionaux écossais, évoqué à demi-mots, la possibilité d'un référendum unilatéral d'indépendance en cas de désaccord sur l'UE le 23 juin des deux côtés des Borders, la frontière anglo-écossaise.

Devant les parlementaires du palais de Holyrood, Nicola Sturgeon a prévenu qu'elle avait demandé à ses services de mettre en place un plan pour faire face à « toutes les éventualités ». Quel référendum ? Reste à établir un cadre juridique à ces plans. Bouleversement institutionnel L'UE acceptera-t-elle alors de reconnaître le nouveau pays et de le maintenir en son sein ? Le délicat cas belge. Brexit : les Européens pourront-ils se permettre la fermeté ?

Même si, après l'assassinat de la députée britannique travailliste Jo Cox jeudi 16 juin, les possibilités d'un vote en faveur de la sortie de l'UE du Royaume-Uni semblent se réduire, une telle décision le 23 juin ne peut être encore écartée. Les récents sondages, plus favorables au vote « Remain » en faveur du maintien dans l'UE, soulignent combien l'élément économique est déterminant dans ce choix. Aussi les responsables économiques des pays continentaux n'hésitent-ils pas à mettre en garde contre les conséquences d'un Brexit et à prévenir qu'ils seront fermes face à un Royaume-Uni demandant à quitter l'UE. « Out is out » Le 13 juin, dans une interview à Der Spiegel, Wolfgang Schäuble prétendait ainsi ne pas vouloir offrir d'accès au marché unique au Royaume-Uni en cas de vote « Leave ». « Out is out », avait proclamé en anglais dans le texte le ministre des Finances allemand. Le risque de crise de changes Des exportations vers le Royaume-Uni qui ne sont pas anecdotiques.

La menace du Brexit révèle les fractures françaises. Les Français affichent leur flegme face au Brexit – EurActiv.fr. Les Français sont les Européens à afficher le plus d’indifférence face à un éventuel Brexit, même si une majorité de continentaux préfèrerait voir le pays rester dans l’UE. « Tant mieux pour l’Europe, tant pis pour les Britanniques. » C’est ce que Nicole Fontaine, ancienne présidente du Parlement européen, a déclaré le 17 juin au cours d’une interview sur Europe 1. Cette idée qui était au départ celle des europhiles, dont Michel Rocard qui avait été le premier à sortir du bois, a visiblement fait son chemin si l’on en croit l’étude de la fondation Bertelsman publiée le 20 juin, « Keep calm and carry on ».

Les Français affichent en effet un vrai scepticisme sur le Royaume-Uni : seuls 41 % d’entre eux souhaitent voir le Royaume-Uni rester dans l’UE, contre plus de la moitié de la population dans tous les autres grands pays européens : l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne (64 %), ou même la Pologne (61 %). >> Lire : Les masques tombent chez les élus français pro-Brexit. Jo Cox: qui sème la haine... Ce dessin de mon ami Pierre Kroll, paru au lendemain du meurtre de la députée travailliste Jo Cox, résume parfaitement l’état du débat britannique . Son assassin l’a tué en criant «Britain first», un cri qu’il a répété devant le juge: «mort aux traitres, liberté pour le Royaume-Uni». Exactement comme le font les islamistes qui hurlent «Allahou akbar» en commettant leurs horreurs... Certains expliqueront qu’il s’agit d’un fou, que les pro-leave n’y sont pour rien, les mêmes d’ailleurs qui refusent toutes circonstances atténuantes aux tueurs se revendiquant de Daesh...

Car il faut le dire clairement: ceux qui font campagne en prônant le nationalisme, en stigmatisant l’immigré, en accusant les «élites» d’être inféodées à une Union européenne qui ne serait autre qu’un «IV Reich» ou une nouvelle «UESSR», ceux-là poussent les esprits faibles à la violence. Quand ils ne la justifient pas par avance. « Brexit » : le meurtre de Jo Cox pourrait donner l’avantage aux proeuropéens. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Philippe Bernard (Londres, correspondant) Jo Cox, députée travailliste proeuropéenne, a-t-elle été tuée jeudi 16 juin par un simple dément, alors que son meurtrier clame ses convictions nationalistes et a fréquenté des sites néonazis ?

Est-ce un hasard si ce meurtre sauvage a été commis au moment où la campagne pour le référendum du 23 juin dérapait dans la surenchère xénophobe ? Dimanche 19 juin, alors qu’était rompue la trêve de deux jours observée en signe de deuil, ces questions sont demeurées sans réponse, tant les deux camps prétendaient reprendre leurs activités comme si de rien n’était. En faisant mine de croire que le meurtre d’une militante anti-« Brexit » et pro-immigration, à sept jours du vote, pouvait ne pas avoir la moindre conséquence sur le comportement des électeurs. La campagne du « Brexit » endeuillée par le meurtre d’une députée.

LE MONDE | • Mis à jour le | Par Philippe Bernard (Londres, correspondant) A une semaine jour pour jour d’un scrutin déterminant pour son avenir et pour celui de l’Union européenne (UE), le Royaume-Uni est dans un état de choc extrême. La personnalité et le parcours de Jo Cox, la députée travailliste de 41 ans qui a été tuée, jeudi 16 juin, à Birstall (West Yorkshire, dans le nord de l’Angleterre), concentrent tant de symboles que la campagne électorale pour le référendum du 23 juin en est bouleversée, indépendamment même du mobile de son meurtrier, qui reste à identifier avec certitude. Le camp du « in » (pour le maintien dans l’UE) et celui du « out » ont suspendu leurs activités, les drapeaux sont en berne à Westminster et la reine, chef de l’Etat, a fait dire qu’elle adresserait un message privé à l’époux de la victime. « Acte isolé » « J’ai entendu un bruit sec, comme une explosion.

Quand j’ai... Brexit : ce que la campagne britannique dit de l'état de l'UE. L'ancien premier ministre écossais, Alex Salmond, avait prévenu voici un mois : la meilleure façon de faire campagne en faveur du maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne était de « créer l'enthousiasme pour l'Europe ». On en est loin. Et désormais, le vote en faveur du « Brexit », de la sortie de l'UE, gagne du terrain au point qu'il pourrait apparaître désormais comme favori avant le vote du 23 juin. Cette progression du Brexit dans les sondages et l'incapacité des partisans du « Remain » à réagir à cette situation traduit un des éléments les plus importants de cette campagne référendaire. Car les partisans de l'UE se sont concentrés principalement sur un seul discours : pourquoi il faut éviter le choc du Brexit. La campagne « Remain » n'a pas été une campagne « pro-UE », elle n'a guère réellement défendu l'Union telle qu'elle est, mais a plutôt défendu l'idée d'un nécessaire « statu quo ».

Campagne sur la défensive Rien à proposer que l'existant Le retour des tensions dans l'UE. Brexit : vers une crise des changes ? La perspective du Brexit rend le marché des changes très nerveux. La livre sterling a en effet beaucoup baissé depuis le 25 mai, date de la parution des premiers sondages annonçant une inversion de tendance de l'opinion britannique en faveur de la sortie de l'UE. Depuis cette date, la livre est passée de 1,3175 euro à 1,26 euro, soit un recul de 4,3 %. Face au billet vert, le recul est de 3,7 % à 1,416 dollar. Pour beaucoup, ce recul de la monnaie britannique annonce une catastrophe à venir en cas de vote en faveur du Brexit.

L'étude du Trésor britannique sur les conséquences d'un divorce avec l'UE évalue le recul de la livre de 15 %. La plupart des prédictions tablent tous sur une correction après le vote, comprise entre 5 % et 30 % ! Pourquoi le Brexit inquiète sur le marché des changes L'effet négatif sur la monnaie britannique d'un vote en faveur du Brexit ne fait pas l'ombre d'un doute. La livre, Brexit-dépendante ? Le mouvement a d'ailleurs débuté. Retour à la normale ? Le camp du « Brexit » cherche à séduire les 800 000 électeurs du Commonwealth.

LE MONDE | | Par Philippe Bernard (Birmingham, envoyé spécial) Citoyen indien, Jaspreet Singh, 21 ans, votera lors du référendum du 23 juin comme tous les citoyens du Commonwealth dotés du statut de résident au Royaume-Uni. Sans hésitation, cet étudiant en management à la City University de Birmingham optera en faveur du « Brexit ». Il considère en effet l’Union européenne comme responsable de la « discrimination » dont il se sent victime.

Bientôt diplômé, il s’estime désavantagé dans la course à l’emploi par rapport à ses camarades originaires des autres pays de l’Union européenne. « Pour m’embaucher, les employeurs doivent effectuer des démarches administratives, payer une taxe pour prolonger mon visa. Il n’est pas le seul à être sensible... « Brexit » : l’immigration au cœur de la campagne. « Brexit » : le pessimisme gagne Bruxelles. « Brexit »: début de panique dans le camp des pro-Européens. Le mauvais mélodrame insignifiant du Brexit - Décryptage éco. Brexit : pourquoi les ouvriers anglais détiennent la clé du vote. En cas de Brexit, la Norvège peut-elle être un modèle pour le Royaume-Uni ? Le Brexit, un sacrifice pour sauver l’Europe. Bruxelles figée avant le vote sur le « Brexit »

« Brexit » : Jeremy Corbyn fait le service minimum pour le « in » Brexit : points de vue comparés (juin 2016) Bruxelles imagine les modalités du divorce avec Londres. Quelle réponse de l'UE en cas de Brexit ? Royaume-Uni : le "Brexit" a le vent en poupe. Au Royaume-Uni, le débat sur le « Brexit » verse dans l’outrance. EUROPE - "Brexit" : ce que dit l'accord obtenu par David Cameron à Bruxelles. Brexit: qui est pour, qui est contre, avant le referendum du 23 juin ? L’accord anti-« Brexit » amplifie le mouvement vers une Europe « à la carte »

Grexit, Brexit, deux standards. Le « Brexit » et les impasses de Calais. Pour conserver son influence, la City veut rester en Europe. Liseuse. Liseuse. Liseuse. Liseuse. « Brexit » : la presse britannique envoie une volée de bois vert à Cameron. « Brexit » : dernière ligne droite pour une négociation à très haut risque. Brexit : comment calmer les angoisses britanniques ? L’Europe prête à aider David Cameron pour éviter le « Brexit » « Brexit » : Cameron serait prêt à une concession majeure face à Bruxelles.

David Cameron contraint de reporter les négociations sur le « Brexit » David Cameron ou l’Europe à la roulette. Les patrons anglais disent « no » au « Brexit » Brexit : David Cameron officialise ses exigences envers l’Union européenne. Brexit : David Cameron mise sur un référendum en juin 2016. Brexit : le lent « effeuillage » des revendications britanniques. Londres et Stockholm s'allient face à la zone euro | EurActiv.fr. Le Royaume-Uni et l'Europe. « Brexit » : le référendum britannique serait avancé à juin 2016 - Les Echos. « Brexit » : les lignes rouges des Européens. Les revendications à venir de David Cameron.