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Mais pourquoi passer autant de temps sur les questions technologiques ?


-parce que ça concerne beaucoup de gens,
-parce que ce sont des ingénieurs qui organisent la société aujourd’hui, de Google et ses choix orientés jusqu’aux logiciels de transactions financières à la milliseconde qui ont bouleversé l’économie mondiale,
-parce qu’elles permettent d’ « encadrer » la démocratie,
-parce que l’accumulation des données aujourd’hui est immense, et qu’on en a pas pris la mesure,
-parce qu’il existe une demande forte, et légitime, pour l’ouverture des données publiques qui peuvent créer des nouveaux champs de développement de services
-parce qu’elles ont fait rapetisser le monde
-parce que les réseaux sociaux n’ont pas fini de produire leurs effets
-parce qu’elles ont fait naitre de nouvelles catégories de la société, comme les « amateurs » et que, couplés aux possibilités qu’elles offrent en matière d’apprentissage, on obtient parfois des résultats incroyables.
Alors bien sûr, elles ne sont pas la panacée, et les premières études sur les TICE négatives sortent aujourd’hui, mais elle doivent se démocratiser et prendre s’intégrer dans la société, car elles sous-tendent son organisation.

Le code deviendra-t-il le latin du XXIe siècle ? Dans la salle de classe du futur, les résultats ne progressent pas. Dans le cadre d’une série sur le « pari éducatif high-tech » (dans laquelle notamment plusieurs experts américains tentent d’apporter leur vision sur ce à quoi ressemblera l’école dans 10 ans), Matt Richtel, pour le New York Times s’est rendu dans le district scolaire pilote de Kyrene en Arizona : un secteur où tous les élèves utilisent des tableaux blancs interactifs et des ordinateurs à l’école.

Depuis 2005, le district a investi 33 millions de dollars pour moderniser ses écoles. Ici, c’est la nature même de la classe, du rapport à l’enseignant qui a été transformé : l’enseignant circule entre les élèves qui apprennent à leurs rythmes sur leurs ordinateurs. Au profit de qui se fait la surenchère technologique à l’école ? Image : Le graphique de l’évolution des dépenses et des résultats du district de Kyrene dans l’Arizona réalisé par le New York Times. La poussée des dépenses technologiques intervient alors que les écoles doivent faire de durs choix financiers. Les métriques en question. Peut-on apprendre en ligne. A TED 2011, Salman Khan est venu présenter la Khan Academy, une collection soigneusement structurée de plus de 2000 vidéos éducatives (voir la présentation vidéo avec sous-titres en français). La Khan Academy connaît un succès notable avec quelques 1 millions de visiteurs par mois qui regardent entre 100 et 200 000 vidéos par jour, souligne son créateur.

Salman Khan a commencé incidemment. Analyste financier pour un fonds de pension, il donnait des cours de math à distance à des cousins via l’internet et a décidé de mettre quelques leçons sur YouTube, plus comme complément aux cours qu’il leur donnait qu’autre chose. Ses cousins ont été assez heureux d’avoir moins à le déranger pour accéder aux leçons et de pouvoir les suivre selon leur propre rythme. Petit à petit, les vidéos publiques sur YouTube ont rencontré succès et commentaires élogieux… Tant et si bien que quelques profs ont commencé à utiliser ces cours en vidéos comme devoir du soir et à proposer des exercices en classe. Quand les gamers aident la science.

Chercheurs et scientifiques de tout acabit planchent depuis des années sur le virus du SIDA. Un des points qui suscite le plus de recherches est la modélisation en 3D de la structure d'une enzyme proche de celle du virus. Hélas près de 15 ans de recherches n’ont pas permis de la reproduire. Récemment les scientifiques et développeurs ont proposé aux joueurs de Foldit de résoudre cette énigme. Nul besoin de connaissances scientifiques pour participer à l’aventure. Là où les gamers ont été extrêmement performants, c’est qu’en seulement 3 semaines, la solution a été trouvée.

En effet, un microscope ne peut fournir qu’une image à plat de la protéine. On ne dit pas que c’est une solution, le débat ne porte pas sur la maladie ou la recherche, simplement sur l’association de deux univers. Le fait est que croiser deux secteurs pourtant loin d’un de l’autre peut aboutir à de belles avancées. On verra donc certainement fleurir de fructueuses associations dans les années à venir. [Source AFP] Gamification : un petit point sur les serious games et tout le reste.

On en entend parler de plus en plus (y compris ici) sans bien comprendre de quoi il s’agit : la gamification. Selon sa page Wikipédia, la ludologie consiste à transférer des mécanismes du jeu dans d’autres domaines. Ceux qui doutent encore du sérieux de la question se reporteront au récent plan de relance numérique initié par NKM. Dans les 4,5 Mds d’euros du grand emprunt national assignés au numérique, on trouve le très haut début, le participatif et les jeux sérieux (ou serious games auxquels Le Monde consacrait il y a peu un riche dossier).

Pour apprendre à gérer son budget, remplir un formulaire, se former, se coiffer, lutter contre le réchauffement climatique, le terrorisme ou notre dépendance au pétrole (le dossier du Monde regorge d’exemples), les mécaniques du jeu connaissent un retentissement dont seul le temps nous dira si elle est conjoncturelle ou structurelle. S’agit-il d’un effet consécutif à l’adoption massive des jeux vidéo dans la civilisation occidentale? Le rôle des amateurs (1/2) : Qu’est-ce qu’un amateur. La prolifération des plateformes participatives sur Internet suscite une implication toujours plus grande des amateurs dans la production ou le « remixage » de contenus médiatiques qui circulent et s’échangent sur le Web, qu’il s’agisse de textes, de photos, de vidéos, de fichiers musicaux, de logiciels, etc. L’objet du colloque organisé par le Digital Life Lab de l’Institut Télécom le 18 mars 2011 (voir toutes les interventions vidéos de la journée) était justement de réfléchir aux enjeux sociaux, organisationnels et culturels suscités par la profusion des pratiques amateurs dans l’univers numérique.

Qu’est-ce qu’un amateur ? Le sociologue Antoine Hennion (Wikipédia), directeur de recherches au Centre de sociologie de l’innovation de l’école des Mines de Paris, a consacré une grande partie de ces travaux au sujet des amateurs, notamment en décortiquant les pratiques amateurs dans le domaine de la musique et la façon dont se forme le goût musical. . « L’amateur est un expert par en bas ». (Billet invité) Pierre Bellanger : L'avenir des réseaux sociaux. J'ai le plaisir de partager avec vous cette réflexion de Pierre Bellanger, fondateur et PDG de Skyrock, et donc de la plate-forme Skyblog, sur l'avenir des réseaux sociaux. Les premiers services de réseaux sociaux sur Internet ont eu pour promesse initiale d’aider à la mise en relation entre elles de personnes appartenant à des populations définies par un besoin ou une situation. Sous la forme originelle de groupes de soutien, les malades souffrant d’une même pathologie se retrouvent sur des forums précurseurs de ces services.

En Asie, le coréen « CyWorld » débute en 1999 et fédère la jeune génération qui s’y retrouve sous le couvert d’avatars. Au Japon, « Mixi », fondé en 2000, recrute sur invitation, favorisant la constitution d’un réseau homogène. Le chinois « Renren », créé en 2005, se focalise sur la communauté estudiantine ‐ avec quand même plus 160 millions de membres ‐ qui échangent sous pseudo.

Tout d’abord, le premier usage de « Facebook » est incroyable. Les amis de vos amis sont nos amis. Deux études récemment publiées (novembre 2011) par Facebook rafraichissent la théorie controversée des six degrés de séparation établie par Stanley Milgram selon laquelle en 1967, deux américains quelconques auraient été en moyenne liés socialement par 5 intermédiaires — soit 6 connexions en tout.

Sur Facebook, en 2011, seulement 4 connexions sont nécessaires — 4,74 exactement — pour relier deux individus, quel que soit leur pays. Les études, réalisées en mai 2011 en collaboration avec des chercheurs de l'université de Milan, ont considéré comme échantillon les 721 millions d'utilisateurs actifs de Facebook et leurs 69 milliards d'inter-liaisons. 4,74 est ainsi le nouvel indice de référence pour estimer la distance sociale entre deux personnes interconnectées via Facebook.

Cet indice n'est qu'une moyenne, mais il varie relativement peu. Une telle promiscuité peut porter à penser que l'Internet des années 2010 a favorisé la multiplication et à la diversification des rapports sociaux. L’outil qui calcule le coût réel des logements et des transports. De loin, Abogo sonne comme un slogan de campagne de promotion pour les transports publics.

Il s’agit en fait d’un outil donnant une estimation sur le coût des transports en fonction de la situation géographique de son logement. Né d’une réflexion du Center For Neighborhood Technology américain, il vise, au moment où de nombreux habitants se retrouvent hors de chez eux, à diminuer le budget de leur logement et de leurs transports « en leur fournissant des informations dont ils ont besoin pour choisir des endroits qui auront un faible impact sur leur budget et sur l’environnement », expose Adam Mays, du CNT.

Depuis 1978, le CNT, « un think-and-do tank qui combine la rigueur de la recherche à des applications concrètes », veille à promouvoir sa conception de la ville durable. Vaste programme donc, qui a donné naissance à Abogo. Mais que faire lorsqu’on réalise que son budget transports atteint des sommets ? Bernard Stiegler : l'open data est « un événement d’une ampleur comparable à l’apparition de l’alphabet » RSLN : Que représente le développement de l’open data dans la grande aventure du numérique ? Bernard Stiegler : C’est l’aboutissement d’une rupture majeure déjà largement entamée, et qui n’a rien à voir avec les précédentes.

Toutes les technologies monopolisées par l’industrie de la culture, au sens large du terme, pendant un siècle, sont en train de passer entre les mains des citoyens. C’est un événement d’une ampleur comparable à l’apparition de l’alphabet qui, comme technique de publication, c’est à dire de rendu public, est au fondement de la res publica, tout comme à ce qui s’est déroulé après Gutenberg et la Réforme, généralisant l’accès à l’écriture imprimée et au savoir. À présent, toutes les activités industrielles, culturelles et scientifiques laissent désormais une trace numérique que chacun peut exploiter grâce à des outils de plus en plus accessibles. RSLN : L’Open data n’est qu’un maillon de cette révolution… Des idéologies différentes Bernard Stiegler : C’est vrai. Big Data : faire du sens à grande échelle. Après l'open-data la nouvelle tendance tout droit venue des US sera-t-elle le « big data » ?

D’un récent voyage dans la Silicon Valley (merci aux amis du Orange Institute), je rentre avec une conviction : tout ce que nous connaissions du web va changer à nouveau avec le phénomène des big data. Il pose à nouveau, sur des bases différentes, presque toutes les questions liées à la transformation numérique.

En 2008, l’humanité a déversé 480 milliards de Gigabytes sur Internet. En 2010, ce furent 800 milliards de Gygabytes, soit, comme l’a dit un jour Eric Schmidt, plus que la totalité de ce que l’humanité avait écrit, imprimé, gravé, filmé ou enregistré de sa naissance jusqu’en 2003. Ces données ne sont pas toutes des œuvres. Naviguer dans ce nouveau web demande une nouvelle science. Qu’est-ce qui change avec les big data ? L’actualité de la semaine nous a donné une petite illustration de ce qui se passe à grande échelle.

On sent bien que l’on est tout près d’un phénomène d’émergence. Benjamin Bayart: protéger la biodiversité du Net. Benjamin Bayart, président d'un fournisseur d'accès à Internet associatif, est l'un des premiers à avoir alerté sur les dangers de la centralisation d'Internet. Entretien sur les mécanismes du réseau et la nécessité de le défendre. La neutralité du réseau – soit la garantie que tous les flux seront traités à égalité sur le Net – est peu à peu, et sans doute parce qu’elle est de plus en plus menacée, devenue une question politique et médiatique. Il n’y a plus grand monde pour ne pas savoir ce dont il s’agit, et chacun a compris l’absolue nécessité de la préserver. Il n’en allait pas tout-à-fait – voire pas du tout – de même il y a quatre ans : la neutralité du réseau était alors l’affaire de quelques geeks politiques, peinant à se faire entendre du grand public.

Parmi ces précoces sonneurs d’alerte : Benjamin Bayart. Le président de FDN, plus ancien fournisseur d’accès encore en exercice en France, s’est aussi battu contre Hadopi et pour les logiciels libres. Société du savoir Bien sûr. Surveillez moi, oh oui, surveillez moi ! (on en parle, on en parle, on explique comment ça marche, et on a l’impression que tout le monde s’en fout (ou presque), mais fichtre diable, comment qu’il fonctionne et à quoi qu’il peut bien servir tout cet arsenal de surveillance, hein ? Parce que bon, Madame Michu, elle a rien à se reprocher, alors pourquoi qu’elle serait inquiète de la société de la surveillance généralisée, hein ?) — « Moi, Monsieur, je ne vois pas où est le problème, parce que je n’ai rien à me reprocher ! Mais si vous, vous êtes contre, c’est p’têtre bien que vous avez des choses à cacher, non ?

Et pis faut bien faire queqchose cont’tous ces délinquants, les terroristes barbus et tous ces mômes qui savent plus quoi faire d’leurs journées, hein ? Amesys et ses technologies de DPI : l’accomplissement d’une politique de contrôle social déjà ancienne Ils en rêvaient depuis des siècles, l’informatique leur ouvre les portes du contrôle social Le contrôle social, mais pourquoi ? Qu’est-ce qu’on peut faire ? Kevin Slavin : les algorithmes façonnent-ils le monde ? Rapport-credoc-2010-101210.pdf (Objet application/pdf)