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Droits d'auteur

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Harvard rejoint les universitaires pour un boycott des éditeurs. Pour dénoncer les prix exercés par les éditeurs de revues académiques, certains chercheurs veulent proposer leurs recherches en accès libre.

Harvard rejoint les universitaires pour un boycott des éditeurs

Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Anna Benjamin Plus de 10 000 universitaires du monde entier ont déjà signé la pétition, "Le coût du savoir". Elle appelle au boycott de Elsevier, le géant hollandais de l'édition qui publie 2 000 revues scientifiques différentes par an. En cause : le prix des abonnements à ces revues que payent les bibliothèques des universités. Elles dépenseraient souvent plus de la moitié de leur budget dans ces achats à trois grands éditeurs commerciaux : Elsevier, Springer et Wiley. Cette initiative est née d'un article sur le blog d'un mathématicien de l'Université de Cambridge, Timothy Gowers, médaille Fields en 1998. L'université de Pierre et Marie Curie (UPMC), à Paris, a relayé cet appel à boycotter l'éditeur.

L'université de Harvard, à Boston, vient de rejoindre le combat. Depuis 2000, les versements de droits d'auteur ont augmenté de 60 % Faut-il parler d'une véritable crise de l'industrie culturelle, lorsque les sociétés de gestion chargées de collecter les droits au nom des auteurs, artistes ou producteurs, ont augmenté leurs perceptions de plus de 50 % en dix ans ?

Depuis 2000, les versements de droits d'auteur ont augmenté de 60 %

Depuis 2000, comme le montre un rapport établi par la Cour des comptes, les ayants droit ont vu leur rémunération issue de la gestion collective augmenter de plus de 60 %. L’an dernier, après avoir livré un véritable brûlot sur les niveaux de rémunération extrêmement élevés des dirigeants de la Sacem et d’autres sociétés de gestion collective de droits d’auteur, la Commission permanente de contrôle des sociétés de gestion avait publié un nouveau rapport non moins critique, qui dénonçait l’organisation d’une véritable « galaxie Sacem« .

Elle y décrivait le système en poupées-russes mis en place par les sociétés de gestion collective, souvent autour de la Sacem, pour multiplier les prélèvements de frais de gestion dans une grande opacité. Le droit de copier des élèves. L'enseignement à l'heure du numérique, c'est pas gagné.

Le droit de copier des élèves

Et les lacunes ne portent pas seulement sur le nombre (dérisoire) d'ordinateurs dans les écoles. En théorie, les évolutions légales de ces dernières années permettent aux écoliers et aux profs du XXI° siècle de recycler toutes les connaissances sur supports numériques sans risquer d'enfreindre la législation sur le droit d'auteur. Mais dans la pratique... Enseigner et étudier implique en effet souvent de reproduire et diffuser des textes, des images, des vidéos, de la musique. C’est le cas traditionnellement pour les enseignants qui ont besoin d’utiliser des oeuvres pour illustrer leurs cours, mais aussi de plus en plus pour les élèves, qui sont invités à créer eux-mêmes des supports pédagogiques, pour développer l’interactivité et stimuler leur implication. État d’urgence Le second point est particulièrement intéressant, en premier lieu par sa formulation, qui met l’accent sur l’urgence, mais aussi sur le fond. Exception Casse-tête.