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Marouzeau. Table des matières. Du latin au français. Leçon 1. On trouvera ci-dessous la première leçon (les autres suivront dans les billets hebdomadaires à venir) d’une initiation au latin du français qui reprend les principes exposés l’an dernier sur ce carnet : j’en rappelle les principes en renvoyant le cas échéant aux billets concernés.

Du latin au français. Leçon 1

Malgré les efforts de renouvellement de l’enseignement du latin, on constate que si 23% des collégiens choisissent l’option latin en 5e, ils ne sont plus que 5% au lycée[1]. Dès le collège les élèves veulent fuir l’option facultative et les enseignants les plus motivés sont bien conscients que malgré leurs efforts (visites, voyages, activités ludiques), ils n’arrivent pas à motiver l’enseignement du latin. Mais quel doit être l’objectif d’un apprentissage du latin ? Le principe fondamental mis en en application ici est que l’initiation au latin faite au collège ne doit pas être tournée vers l’antiquité mais vers le présent :

Du latin au français. Leçon 2. L’Ara pacis augustae est un monument que l’on peut voir à Rome et qui a été édifié par l’empereur Romain Auguste (les villes d’Autun, d’Aoste et le mois d’Aout lui doivent leur nom), et qui a été reconstitué récemment.

Du latin au français. Leçon 2

On peut voir sur le côté du monument la procession des proches de l’empereur au moment de la consécration du monument. - ara, arae désigne ici un petit temple au milieu duquel était élevé un autel où l’on célébrait un culte et qui donne son nom à l’ensemble. C’est un mot féminin de la première classe des noms (comme vita, ae) L’autel désigne un bloc de pierre rectangulaire de taille variable qui se trouvait soit dans une maison particulière, soit dans un lieu réservé au culte. Sur ce bloc de pierre, un foyer allumé permettait de bruler une partie de ce qui était offert à la divinité : vin, encens, puis un animal domestique que l’on vient d’abattre et dont on brule une partie, le reste étant partagé dans un repas ou vendu en boucherie.

Du latin au français. Leçon 3. Du latin au français. Leçon 4. - errare humanum est, errare est un infinitif qui a donné en français errer proche de error, oris masculin, qui a donné erreur.

Du latin au français. Leçon 4

On constate que beaucoup de mots français sont plus courts que le mot latin qui en est à l’origine comme : errare errer, vita vie, populus peuple : pour comprendre ceci il faut découvrir qu’en latin il existe un phénomène que l’on repère encore en italien ou en anglais mais qu’on ne remarque pas en français. Prenons l’exemple du nom de la ville de Rome, qui en latin est Roma, ae et en italien se dit Roma : en français on l’écrit Rome et le e final est un e muet, c’est-à-dire que l’on ne le prononce pas, comme s’il était écrit Rom.

Les italiens disent en fait la même chose que nous : dans Rom(a), l’accent est mis sur la syllabe rom, le a étant à peine entendu. Du latin au français. Leçon 5. Nous n’avons traité jusqu’à présent que des mots au singulier (noms ou adjectifs), regardons maintenant des expressions qui comportent des mots au pluriel.

Du latin au français. Leçon 5

Forme ordinaire Première classe Masculin - missi dominici : missus, i masculin, l’envoyé, fait au pluriel missi, les envoyés ; dominicus, a, um adjectif, du maitre, (ou de l’empereur), qui appartient au maitre, les envoyés du maitre. Du latin au français. Leçon 6. Nous terminons aujourd’hui la découverte de l’ensemble des formes pour les noms et les adjectifs ce qui va nous permettre de nous confronter à un vrai texte latin en vue de sa compréhension.

Du latin au français. Leçon 6

Il sera simplifié quant aux formes verbales. Nouvelles expressions : - rebus sic stantibus : avec cette expression nous voyons une nouvelle hors classe où deux mots sont très fréquents, res, rei féminin, la chose et dies, diei masculin ou féminin le jour ; sic adverbe, ainsi ; stans, stantis participe présent de sto, stare se tenir debout (stature), demeurer : les choses demeurant en l’état.

Rebus et stantibus sont au complément de circonstances pluriel : de la hors classe spécifique pour res (voir le tableau ci-dessous) et de la deuxième classe des adjectifs pour les participes présents comme stans. Du latin au français. Leçon 7. Nous allons nous confronter aujourd’hui avec la célèbre formule de Jules César, veni, vidi, vici et auparavant, voici quelques données correspondant à sa représentation.

Du latin au français. Leçon 7

On sait que les fouilles récentes menées à Arles dans la boucle du Rhône ont permis la découverte d’un buste attribué à César. Or on trouve au musée de la fondation Bodmer à Genève, musée qui possède une riche collection de manuscrits anciens, un buste également attribué à César qui ressemble beaucoup, me semble-t-il, à celui découvert à Arles Leçon 7. Du latin au français. Leçon 8. Pourquoi parle-t-on grec aujourd’hui à Athènes et ne parle-t-on pas latin à Paris ?

Du latin au français. Leçon 8

En effet, le grec moderne a beaucoup évolué depuis le grec classique et si l’appellation est la même, c’est que les locuteurs ont toujours eu conscience de parler la même langue. Pourquoi ce phénomène a-t-il eu lieu en Grèce et non en France ? On dira qu’il y a eu dans la partie latine de l’Empire romain les grandes invasions qui ont épargné sa partie orientale mais sur cette question, la conviction actuelles des chercheurs [1] est plutôt que ces grandes invasions qui seraient venus progressivement de l’extrême Orient et qui, de proche en proche, auraient poussés d’autres peuples vers l’ouest, correspondent plus à la perception romaine de l’époque, reprise par divers nationalismes qui ont mis par exemple au 19e siècle l’accent sur les Goths en Allemagne.

Les élites romaines s’amalgament progressivement aux élites barbares et prennent acte de la transformation de la langue. Du latin au français. Leçon 9. Comme annoncé, l’exercice de compréhension de cette leçon portera sur un texte de Césaire d’Arles dont les sermons datent du début des années 500.

Du latin au français. Leçon 9

Le style en est simple (sermo humilis) afin d’être compris par tous, (y compris des débutants en latin d’aujourd’hui). Il s’agit de l’homélie XIV, De die judicii, Du jour du jugement, qui commente le texte de l’évangile de Matthieu (chapitre 25) où les bons seront mis à la droite de Dieu et les méchants à sa gauche. Le critère du jugement, c’est l’attitude envers les pauvres avec une identification entre la divinité et le pauvre : « ce que vous avez fait au plus petit des miens, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25/40). Cette identification de la divinité et du pauvre est antérieure au christianisme. Par exemple dans l’Odyssée (Chant XIV), Ulysse revient chez lui et se présente sous la forme d’un vieillard en haillons, portant “une sordide besace, qui n’étaient que lambeaux pendus à une corde”[1].

Du latin au français. Leçon 10. Après 9 leçons d’initiation au latin du français, les principales régularités de l’ensemble des expressions latines du français ont été vues et, moyennant quelques ajouts, doivent permettre d’explorer les expressions non vues (à peu près la moitié du corpus retenu).

Du latin au français. Leçon 10

Ceci fait que cette leçon 10 et celles à venir présenteront des règles issues des textes étudiés et non plus seulement des expressions latines du français. Nous continuons l’exploration des textes latins utiles pour la compréhension de l’histoire européenne et donc de notre condition présente : nous avons là la deuxième finalité des présentes leçons, en plus de la compréhension en profondeur des expressions latines du français.

Du latin au français. Leçon 11. Cogito ergo sum Renati Des-Cartes Principia philosophiae Source: Gallica Le Cogito fait partie de la langue philosophique : sa première expression, « je pense, donc je suis » a pourtant été faite en français (Discours de la méthode, 1637) alors que l’expression latine cogito, ergo sum se trouve dans les Principia philosophiae de 1641 (Première partie, article 7), passage qui va nous servir de texte d’étude.

Du latin au français. Leçon 11

Le texte ne présente pas de difficultés particulières du fait que, même s’il comporte une phrase très longue à la manière du latin classique, l’ordre des mots y est très proche de celui du français. Du latin au français. Leçon 12. Tous les tableaux des formes publiés dans les précédentes leçons se trouvent désormais dans la page Récapitulation du présent carnet qui restera fixe quant à sa place, mais qui sera mise à jour en fonction des nouveaux apports.

Après une parenthèse consacrée à l’histoire du latin, reprenons des expressions latines du français et récapitulons celles qui utilisent l’impératif dont certaines, déjà vues, sont rappelées pour mémoire. Du point de vue de la forme, quatre situations sont possible à l’impératif (dont seulement trois seront rencontrées dans notre ensemble d’expressions). 1) impératif présent singulier : c’est la racine du verbe, - festina lente : festino, as, are, avi, se hâter, se dépêcher ; lente, adverbe, lentement. Hâte-toi lentement : le conseil semble contradictoire mais incite en fait à la réflexion dans l’action, au rejet de la précipitation. Salutem tibi dat. Si au 18e siècle on veut abandonner l’usage des inscriptions latines sur les monuments, le 20e siècle n’y a pas toujours renoncé : nous sommes à Dunkerque, face à la gare, détruite pendant la dernière guerre, reconstruite en 1955.

On s’adresse encore aux arrivants en latin, non que l’on suppose que les voyageurs puisse décrypter le texte mais parce qu’il faut que le lieu, reconstruit, retrouve de la noblesse. Les nombreuses dates ont la signification suivante : en 1646, Condé prend la ville, en 1652 elle redevient espagnole, en 1658, Turenne la reprend et la remet aux anglais. La Révolution est évoquée par 1793, puis vient la guerre de 1914-1918. L’année 1962 marque le tricentenaire du port. Memoriae Renati Descartes. Descartes ne repose pas au Panthéon mais à l’Église Saint-Germain-des-Prés dans une chapelle latérale à droite. Voici une vue d’ensemble de l’inscription funéraire que nous allons ensuite agrandir pour en examiner le détail. Début Suite. Le Musée gallo-romain de Lyon. POST MORTEM Rites funéraires à Lugdunum et Table claudienne. L’exposition consacrée aux rites funéraires à Lugdunum qui est présentée par le Musée gallo-romain de Fourvière est prolongée jusqu’au 26 septembre 2010.

A défaut d’une visite qui s’impose aux élèves de langues anciennes de la région, il est possible de trouver en ligne une galerie de photos, le livret de la visite et l’audio-guide. L’exposition, basée sur les découvertes récentes faites dans la région par le biais de l’archéologie préventive, tente de reconstituer (sous forme d’une scénographie) ce qu’aurait pu être une veillée funèbre puis est imaginée sous forme d’une grande fresque ce que pouvait être le cortège funéraire, puis l’incinération par le biais d’un film et de la reconstitution d’un espace funéraire. Les citations latines : de la parodie à l’utilisation pédagogique. Voici un marchand de vin polyglotte : ses propositions de vente sont faites en français et en anglais mais son enseigne, de vinis illustribus est évidemment une parodie du de viris illustribus.

Un usage parodique des citations latines se trouve évidemment dans les albums d’Astérix. Si on les regroupe, comme par exemple cela a été fait ici, on a l’impression qu’elles sont très nombreuses. En fait, si on examine quelques albums pris au cours des années, on s’aperçoit qu’elles ne sont pas si fréquentes : - La serpe d’or (1962) 2 citations : Vade retro, Quis, quid, ubi, quibus auxiliis, cur, quomodo, quando ?

- Le tour de Gaule d’Astérix (1965) 2 citations : Exegi monumentum aere perennius, Victrix causa diis placuit, sed victa Catoni. - Le bouclier arverne (1968) 8 citations : Diem perdidi, O tempora ! Urbi, orbi, etc…Le latin est partout ! Inscriptions romaines (1) Inscriptions romaines (2). Res gestae : le “rapport moral et financier” d’Auguste. Jovis erepto fulmine per inferna vehitur Promethei genus. Lorem ipsum : quesaco ??