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Censure, liberté d'expression

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Du droit d'écrire un roman islamophobe, pas une "incitation à la haine" La promotion de Michel Houellebecq arrêtée en France, certains osent s'étonner qu'elle se poursuive malgré tout en Allemagne. Or, à l'occasion de la présentation du dernier roman, Soumission, Houellebecq s'est exprimé à Cologne, lors du festival international de littérature. Outre-Rhin, le romancier fait l'objet d'une admiration qui n'est pas aussi affirmée qu'ici-bas.

Michel Houellebecq, juillet 2014 - ActuaLitté CC BY SA 2.0 La promotion du livre n'a pas connu les meilleurs auspices : d'un côté, il y eut ce piratage, déclenché près de 10 jours avant la commercialisation officielle du livre. La presse n'a pas manqué le tir, et déjà tout un chacun parlait du dernier Houellebecq – et la disponibilité du livre piraté facilitait sa lecture. Aujourd'hui, les services juridiques de Flammarion ont fait un fameux ménage, obtenant bien plus de retraits qu'on n'aurait pu s'y attendre.

"Le livre n'est pas islamophobe" (Houellebecq) Une pareille déclaration, c'est donc de l'incitation à la haine. Les auteurs du livre-disque Nique la France entendus par la justice. En 2010, le sociologue Saïd Bouamama et le rappeur Saïdou, de son vrai nom Saïd Zouggagh, ont publié de concert un livre et un disque. Ces œuvres ayant été intitulées Nique la France : Devoir d'insolence, elles n'ont pas tardé à s'attirer les foudres de l'Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l'identité française et chrétienne (Agrif), qui a porté plainte en dénonçant non seulement le titre du bouquin, mais aussi des passages de la chanson. Alors que les débats sur la liberté d'expression s'invitent partout, la justice va rendre son verdict.

Capture d'écran, tirée du clip Ce mardi, devant le tribunal correctionnel de Paris, les auteurs ont plaidé qu'il s'agissait d'un cri de colère et non d'une attaque raciste anti-blanc, comme l'auront en revanche perçu les membres de l'Agrif. Mais pour Bernard Antony, président de l'Agrif et ancien député européen du Front national : « Il s'agit là d'un groupe d'expression raciste. [...] Pour approfondir. Pour adultes seulement : le catalogue d’une exposition censurée, édité par l’ABF | Couv. ill. en coul. Quel rôle pour les bibliothèques après #Charlie ? Editorial de D. Lankes Charlie Hebdo publié en anglais sur le blog de David Lankes le 8 janvier 2015 et repris par The Library Journal le lendemain | Traduction de N. Clot et R. Bats | PDF | également sur Crieurs Publics NdT : Nous avons choisi de traduire ce billet en français et de le diffuser, avec l’aimable encouragement de David Lankes, directeur de l'Information Institute of Syracuse, car il pose une question importante dans le contexte actuel : au delà de l’émotion sucitée par un événement tragique, que devons-nous faire, que pouvons nous faire concrètement pour que les bibliothèques aident la société, les communautés de chaque ville, chaque village, chaque université, chaque école à surmonter un traumatisme symbolique profond ?

Pouvons-nous, en tant que bibliothécaires, avoir un rôle pour panser les meurtrissures et aider à les surmonter ? David Lankes pense que oui. Nous aussi. Ça se terminait par Quelle leçon en tirer ? This work by R. Mediatheque de Tourcoing. « Charlie », Dieudonné, réseaux sociaux... la foire aux questions de la liberté d'expression. Depuis une semaine, des lecteurs nous posent des questions sur la liberté d'expression, ou s'étonnent de la manière dont est appliquée la loi. Depuis une semaine, de nombreuses remarques et questions de nos lecteurs et des internautes nous interpellent sur la liberté d'expression et ses limites, ou s'étonnent de la manière dont est appliquée la loi.

Nous avons tenté de faire un tour d'horizon des messages les plus fréquents. « J'ai le droit de dire ce que je pense » Vous avez le droit, oui, mais en privé, et encore. La liberté d'expression en public, et même devant un cercle d'amis dans certains cas, est encadrée. La liberté d'expression n'est pas absolue. Lire aussi l'analyse : Jusqu'où va la liberté d'expression ? « Mais alors je ne peux pas dire ‘les Syldaves sont des salauds', même sur mon Facebook visible uniquement par des amis ? Non. Encore une fois, tout dépend de l'existence d'une plainte. . « J'ai bien le droit de faire de l'humour » Oui, vous avez le droit.

C'est faux. C'est faux.