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Argentine, Islande, Japon: y a-t-il des modèles de sortie de cri

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Crise de la dette : L’Islande est notre Utopie moderne. Reflets du lac de Tjornin à Reykjavik, Islande. En rejetant par référendum le sauvetage de leurs banques et le remboursement de la dette extérieure du pays, les Islandais ont montré qu’il est possible d’échapper aux lois du capitalisme et de prendre son destin en main, se réjouit un historien espagnol.

Comme l’écrivait Oscar Wilde, une carte sans l’île d’Utopie n’est pas digne d’un regard. Or l’Islande est passée du statut d’enfant chéri du capitalisme tardif à un projet de démocratie réelle, ce qui laisse à penser qu’une carte sans Utopie est non seulement indigne de notre regard, mais qu’en outre elle est mensongère. Le phare d’Utopie, que les marchés le veuillent ou non, à commencé à émettre des signaux d’alerte ténus vers le reste de l’Europe. L’Islande n’est pas Utopie. L'Islande n'intéresse pas les médias Pourquoi l’Islande intéresse-t-elle si peu les médias, pourtant censés nous raconter ce qui se passe dans le monde ?

La rebellion pacifique des Islandais. Birgitta Jonsdottir : « L’Islande peut être le laboratoire de la démocratie » Birgitta Jónsdóttir en 2011, devant le parlement islandais (Halldor Kolbeins/AFP/Getty Images) (De Reykjavik) Chômage en baisse rapide, croissance qui accélère... L’Islande se remet plutôt bien de la crise financière qui l’a mise à terre en 2008 : ses trois banques s’étaient effondrées, la couronne avait plongé, le PIB avait chuté de plus de 10% pendant deux ans. Les Islandais ont vite repris leur destin en main, forçant la chute du gouvernement (dominé par la droite), élisant un gouvernement de centre-gauche et mettant sur les rails un nouveau texte constitutionnel, selon un processus original. Le 20 octobre, ils sont invités à voter sur certains points clés de cette réforme constitutionnelle. Derrière plusieurs des récentes initiatives démocratiques islandaises, on retrouve une femme hors du commun : Birgitta Jonsdottir, 45 ans, se définit comme une « anarchiste pratique », « poéticienne plus que politicienne ».

Mais il faudrait dissiper chez eux certaines illusions. Exactement. L'Argentine solde la crise économique de 2001. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Christine Legrand (correspondante à Buenos Aires) Onze ans après la grave crise financière de 2001, qui avait débouché sur le plus important défaut de paiement de l’Histoire (75 milliards d’euros), l’Argentine a remboursé, vendredi 3 août, les derniers porteurs de titres émis lors du gel des avoirs bancaires, baptisé "corralito" ("petit enclos"). Ces remboursements s’élèvent à 2,19 milliards de dollars (1,78 milliard d’euros), 78 % payés à des épargnants à l’étranger et 22 % en Argentine.

Le "corralito" avait été mis en place le 3 décembre 2001 par le ministre de l’économie de l’époque, Domingo Cavallo, pour stopper les retraits – 22 milliards de dollars (18 milliards d’euros) en moins de trois mois – et empêcher la faillite des banques. Des milliers d’Argentins avaient perdu leurs épargnes. "La fin du 'corralito' est un récit officiel", pointe le secrétaire de l’Association des personnes lésées par le défaut, Hugo Vazquez.

Dix ans après la crise, l’Argentine est un autre pays - Argentine / Economie. De notre correspondant à Buenos Aires Le 20 décembre 2001, Fernando De la Rúa quitte la Casa Rosada, le palais présidentiel, en hélicoptère, après avoir signé sa lettre de démission. Il laisse derrière lui un pays en ruines et trente-huit morts. Beaucoup d’entre eux ont été tués place de Mai, devant les fenêtres de la Rosada, où la police a tiré sur les manifestants. Les 19 et 20 décembre, des dizaines de milliers d’Argentins étaient descendus dans la rue pour protester contre la crise et le « corralito », le blocage des comptes bancaires décidé quelques semaines plus tôt par un gouvernement aux abois. Etranglé par la dette, par les plans d’austérité imposés par le FMI et par la parité fixe qui lie le peso au dollar, le pays est en récession depuis 1998. Mais la descente aux enfers n’est pas terminée. Alors que les présidents intérimaires se succèdent, la cessation de paiements est déclarée le 23 de ce mois de décembre 2001, suivie quelques jours plus tard par une brutale dévaluation.

«Nous avons sauvé les gens plutôt que les banques» L'ancien ministre de l'Economie argentin Roberto Lavagna, 69 ans, est le principal artisan du redressement de l'Argentine engluée dans une terrible crise économique il y a dix ans. Lorsqu'il prend ses fonctions, en avril 2002, le peso vient d'être dévalué de 70%, le pays est en cessation de paiement, la dette privée s'élève à plus de 72 milliards d'euros, l'inflation annuelle flirte avec les 125% par an, le chômage explose, les petits épargnants sont ruinés et les troubles sociaux ont déjà fait plus de 30 morts dans le pays. Cet ancien ambassadeur auprès de l'Union européenne décide immédiatement de se passer de « l'aide » du Fonds monétaire international (FMI) et des marchés financiers. Quelques pistes à suivre pour la Grèce.

Quelles sont les grandes similitudes entre la crise argentine de 2001-2002 et la crise grecque ? Au plan économique, tout est semblable. Comment avez-vous tiré l'Argentine du chaos ? Vous avez donc oeuvré contre le FMI et vos principaux créanciers ? Gérard Thomas. Www.cepii.fr/francgraph/publications/ecomond/dossierstrat/2003ch7.pdf. Www.univ-paris13.fr/cepn/IMG/pdf/texte_rubinstein_081208.pdf. Islande : Sortie de crise en douceur. Alors que sur le continent, les pays européens victimes de la crise de la dette multiplient des plans d’austérité impopulaires, l’Islande, qui a fait le choix de laisser ses banques faire faillite, sort lentement de l’ornière. Et, lors du référendum du 9 avril, les Islandais pourraient refuser de rembourser les créditeurs internationaux de la banque Icesave.

Impossible de le rater dans les rues de Reykjavik, tant le chantier est énorme, et détonne dans une capitale à l'architecture basse : une cathédrale de béton noir et de verre, recouverte d'alvéoles réfléchissantes, est en cours d'assemblage face à la mer. Le Harpa, imaginé par l'artiste vedette danois Olafur Eliasson, servira tout à la fois de salle d'opéra et de palais des congrès pour l'Islande. Malgré des craintes annonçant l'arrêt des opérations, le bâtiment sera finalement bien inauguré, le 4 mai prochain. Ses mesures d'économies portent sur 10% du Produit intérieur brut (PIB) en trois ans. Trois recettes pour remonter la pente. Economie : Sortie de crise à risques pour le gouvernement japonais. La croissance de 0,6 % par rapport au premier trimestre, confirmée vendredi, oblige l'État à agir vite.

LE NOUVEAU premier ministre japonais, Yukio Hatoyama, qui entrera officiellement en fonction mercredi prochain, ne doit pas nourrir d'illusions. La sortie de récession de l'Archipel, confirmée vendredi par la publication des chiffres révisés du PIB (produit intérieur brut) au deuxième trimestre, est un cadeau empoisonné. Certes, avec une croissance de 0,6 % par rapport au premier trimestre (2,3 % en rythme annualisé), le Japon peut s'enorgueillir d'être le troisième grand pays industrialisé, après l'Allemagne et la France, à mettre la tête hors de l'eau.

Mais les chiffres qui avaient été rendus publics en août faisaient état d'une progression plus importante, de respectivement 0,9 % et 3,7 % entre avril et juin. Pourquoi une telle différence ? En juillet dernier, les commandes de biens d'équipement et de machines-outils ont toutes deux chuté de 9,3 % sur un mois, un record ! Le Dessous des Cartes - L'Islande, sortie de crise? Podcast - Argentine, Islande, Japon: y a-t-il des modèles de sortie de crise ? - Idées. Le lieu est on ne peut plus symbolique : c’est à quelques kilomètres de la centrale de Fukushima que la campagne officielle pour les législatives japonaises du 16 décembre a démarré ce matin.

Le premier ministre sortant, Yoshihiko Noda, et celui qui pourrait bien lui succéder à l’issue du scrutin, Shinzo Abe, avaient tous les deux choisi de prononcer ici leurs premiers mots de candidats, histoire sans doute de fédérer un électorat confronté une fois de plus à de sombres perspectives économiques : la 3e économie mondiale menace de replonger dans la récession.

Les exportations, tout comme la consommation des ménages, sont en baisse. Pourtant, le Japon aurait réussi, malgré la crise, à préserver une forte harmonie sociale : le « pays de la récession heureuse » pour reprendre le titre d’un article récent. Dominique Plihon, Evelyne Dourille-Feer et Luis Miotti J-C F © Radio France L’harmonie n’est pas le premier mot qui vient à l’esprit à propos de l’Argentine. Suivez-nous aussi sur :