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2nde Guerre mondiale

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Général et sur la France résistante et de Vichy voire d'entre deux

LE CHANT DES PARTISANS. 170517 hg 415 2011 laborie vast. Comment parle-t-on d’Islam dans les programmes scolaires d’histoire ? Nous terminons la semaine avec l'actualité en histoire, à l'occasion des Rendez-vous de l'histoire à l'Institut du Monde Arabe, nous posons la questions à deux historiennes spécialistes du monde arabe: Comment peut -on enseigner l'Islam à l'école aujourd'hui? Le programme complet ici La chronique de Catherine de Coppet, La Fabrique de l'autre: Les "insoumis" L'histoire nous apprend que les insoumis ne datent pas d'hier! Nous avons appris cette semaine la disparition de Pierre Laborie, professeur à l’université de Toulouse et historien de l’opinion publique pendant la Seconde guerre mondiale. Écouter. Le Chagrin et le venin. La France sous l'Occupation, mémoire et idées reçues | lhistoire.fr.

A force d’être instrumentalisée, l’histoire des résistants a fini par être dénaturée avant d’être mise à l’écart : c’est la démonstration de Pierre Laborie. Revenir à l’histoire ! C’est en effet à un travail de retour à l’histoire « face au poids écrasant du "mémoriellement correct" » à propos de la France sous l’occupation que nous invite Pierre Laborie dans son dernier livre consacré aux usages idéologiques de la mémoire « bien-pensante » qui survalorise le chagrin, « objet pieux [...], encombrant pour l’histoire distanciée qui se méfie du pathos » et distille le venin « qui endort, qui récuse ou qui dénigre l’exercice critique soupçonné de cacher des réhabilitations douteuses ».

Existe-t-il un lieu historique plus surchargé de mémoire et de politique que la France et les Français des années noires dans la construction identitaire d’un pays où, depuis 2002, « les mémoires de la Seconde Guerre mondiale » s’enseignent dans les classes terminales ? Pierre Laborie, un historien « trouble-mémoire » – Mondes Sociaux. CC Wikimedia Commons Bundesarchiv, Bild Selon Pierre Laborie, « le rôle de l’historien n’est pas seulement de distinguer la mémoire de l’histoire, de séparer le vrai du faux, mais de faire de cette mémoire un objet d’histoire, de s’interroger sur l’usage du faux comme du vrai et sur le sens que les acteurs veulent ainsi donner au passé et leur passé (…) La proximité de nécessité ou de sympathie, aussi forte soit-elle, ne peut en aucune façon servir à confondre les terrains et à escamoter les distances.

Il ne s’agit pas de légitimer ce qui est maintenant, mais de pouvoir témoigner de ce qui a été, et de la façon dont cela était. Conservateur de mémoire, l’historien se trouve chargé de préserver ce qu’il doit par ailleurs décaper et démythifier. Il est et doit être, tout à la fois, un sauve-mémoire et un trouble-mémoire…« (Pierre Laborie, « Historiens sous haute surveillance », 1994, Esprit, n° 198, 48) CC Mondes Sociaux CC Wikimedia Commons Parcours chrono-bibliographique incitatif.