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Génération Y

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Comment décoder ce que disent les stagiaires d'aujourd'hui. “Monsieur, j’ai l’honneur de vous informer que vous êtes un boloss”. Si votre jeune stagiaire, yeux en feu et chevelure au vent, vous lance d’un air de défi cette phrase à la figure, n’allez pas imaginer qu’elle vous qualifie de “beau gosse” et qu’il s’agit donc d’une quasi-déclaration d’amour. En fait, elle vient de vous traiter de “bouffon”. “ De même, si un autre stagiaire vous dit : “Mais cheulaouam !” Tout en affichant un air contrarié, ne paniquez pas. Il exprime simplement un certain agacement face à la perspective de devoir abattre la besogne que vous envisagez de lui confier. Ce terme de verlan signifie : “lâche-moi”.

De même qu’elle importe ses valeurs au sein des sociétés, la “génération Y” apporte également son langage près de la machine à café. "Ils parlent au bureau comme à la maison" Le plus souvent, le langage jeune fait irruption dans le réel des adultes comme la pointe d’un iceberg, de façon fugace et discrète. Un stagiaire peut dire "wesh" à un patron du CAC 40. Generation-Y.pdf (Objet application/pdf) GenerationY. Limites et critiques de la gen Y. Petite Poucette, la génération mutante. Michel Serres, diplômé de l’Ecole navale et de Normale Sup, a visité le monde avant de l’expliquer à des générations d’étudiants. Historien des sciences et agrégé de philosophie, ancien compagnon de Michel Foucault, avec qui il a créé le Centre universitaire expérimental de Vincennes en 1968, il a suivi René Girard aux Etats-Unis, où il enseigne toujours, à plus de 80 ans.

Ce prof baroudeur, académicien pas tout à fait comme les autres, scrute les transformations du monde et des hommes de son œil bleu et bienveillant. Son sujet de prédilection : la jeune génération, qui grandit dans un monde bouleversé, en proie à des changements comparables à ceux de la fin de l’Antiquité. La planète change, ils changent aussi, ont tout à réinventer. Vous annoncez qu’un «nouvel humain» est né. Je le baptise Petite Poucette, pour sa capacité à envoyer des SMS avec son pouce. Nos sociétés occidentales ont déjà vécu deux grandes révolutions : le passage de l’oral à l’écrit, puis de l’écrit à l’imprimé. Les Y changent les règles du jeu. C'est le monde à l'envers. Tandis que les baby-boomers se sont battus pendant des années pour se tailler une place sur le marché de l'emploi et pour se rendre indispensables au sein de leur entreprise, ils doivent désormais faire des pieds et des mains pour courtiser d'éventuels employés.

«L'entreprise qui recrute doit maintenant se mettre en valeur et démontrer qu'elle est la meilleure pour accueillir un employé potentiel», explique Michael Bloom, vice-président, rendement organisationnel et apprentissage au Conference Board du Canada. Ces nouvelles règles du jeu avaient déjà fait leur apparition dans certaines professions avant le ralentissement économique, notamment en santé. Mais elles devraient s'appliquer à un nombre croissant de domaines au cours des prochaines années, alors que les boomers quittent leur emploi et que les adultes de la génération X (nés entre 1965 et 1979) gravissent les échelons.

«La différence, c'est qu'ils n'obéissent pas à un ordre parce qu'on le leur donne.