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Progrès, controverse, incertitudes

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Florilège de citations - "On ne peut rien enseigner à autrui. On ne peut que l'aider à le découvrir lui-même" (Galilée. Claude HENRY, « Adaptation and Uncertainty » - une vidéo Actu et Politique. Les marchands du doute - Le blog de communicationenvironnement.over-blog.com. Naomi Oreskes & Erik M. Conway Merchants of doubt, Blombury Press, 2010, 356 pages Un livre important qui explique comment, alors que toutes les données scientifiques démontrent une vérité, certains réussissent à semer le doute pour freiner toute mesure régulatrice. Quels sont ceux qui parviennent à bloquer tout mesure de protection et selon quelles méthodes, c’est ce que cherchent à découvrir les auteurs à la suite d’une enquête particulièrement documentée.

Le premier cas analysé est celui des effets du tabac sur la santé. Le plus étonnant est qu’alors que toutes les études (près de 2.000 entre 1957 et 1967) pointaient la responsabilité univoque du tabac, la réaction de l’industrie du tabac consista en davantage de dénégations et l’accent toujours amplifié sur le doute : « Il n’y a pas d’évidence scientifique que la cigarette engendre le cancer du poumon ».

Le cas du trou d’ozone est analysé. Le chapitre consacré au réchauffement climatique est le plus actuel. Le climat, la science et la haine de l'incertain | ParisTech Review. D’un côté les « réchauffistes » : ils jurent que l’augmentation, qu’ils estiment rapide et dangereuse, de la température du globe est sans aucun doute d’origine humaine. Face à eux, les « climato sceptiques » affirment que l’origine humaine d’un éventuel changement climatique n’est nullement démontrée. Chaque camp, qui a eu alternativement l’avantage médiatique, n’est pas avare en invectives très peu scientifiques.

Les « réchauffistes » sont taxés de dogmatisme et de terrorisme intellectuel tandis qu’on compare les sceptiques à des négationnistes. Aujourd’hui en France, avec un retard considérable sur les Etats-Unis, les sceptiques, très minoritaires mais portés par une partie de l’opinion publique, commencent à quitter la clandestinité où ils étaient restés confinés pendant des années. La bataille des hypothèses fait toujours rage en 2010. Les deux camps s’affrontent, mais ils ne sont pas de la même taille. L’angoissante question de la désertification est également en suspens.

Petite réflexion sur le changement. CERAS : 317 De Prométhée à Noé, numéro spécial. 1960 La technique ou l’enjeu du siècle de Jacques ELLUL. 1/2) La technique a créé un milieu inhumain La machine a créé un milieu inhumain, concentration des grandes villes, manque d’espace, usines déshumanisées, travail des femmes, éloignement de la nature. La vie n’a plus de sens. Il est vain de déblatérer contre le capitalisme : ce n’est pas lui qui crée ce monde, c’est la machine.

La technique va encore plus loin, elle intègre la machine à la société, la rend sociable. L’atomisation des individus confère à la société la plus grande plasticité possible, elle est une condition décisive de la technique : c’est en effet la rupture des groupes sociaux originels qui permettra les énormes déplacements d’hommes au début du XIXe siècle et assure la concentration humaine qu’exige la technique moderne. Prenons l’exemple de l’urbanisation. Il faudrait en revenir au véritable but de la science qui n’est pas l’application technique, mais la contemplation. 2/2) La technique sert à faire obéir la nature La technique sert aussi à faire obéir la nature. Jacques Ellul. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Jacques Ellul dans sa maison à Pessac, en 1990. Jacques Ellul (né le à Bordeaux et mort le à Pessac) est un professeur d'histoire du droit, sociologue, théologien protestant et libertaire[1] français. Surtout connu comme penseur de la technique et de l'aliénation au XXe siècle, il est l’auteur d’une soixantaine de livres (la plupart traduits à l’étranger, notamment aux États-Unis et en Corée du Sud) et de plusieurs centaines d’articles.

Ayant adopté comme devise « exister, c’est résister »[4], il disait lui-même de son œuvre qu'elle est entièrement centrée sur la notion de liberté[5] : « plus le pouvoir de l'État et de la bureaucratie augmente, plus l'affirmation de l'anarchie est nécessaire, seule et dernière défense de l'individu, c'est-à-dire de l'homme »[6]. Biographie[modifier | modifier le code] Origines familiales et jeunesse[modifier | modifier le code] Il réussit le concours d’agrégation de droit romain et d’histoire du droit en 1943.

Faut-il remettre en cause le mythe du progrès ? (débat n° 3) Réfléchir à partir du futur pour se diriger dans l'incertitude | ParisTech Review. Incertitude, peur et prévision… Au cœur de la jungle, vous venez d’entendre un bruit dans les feuilles. Vous pensez que c’est un tigre et grimpez le plus vite possible au sommet de l’arbre voisin. De là, vous constatez que ce n’était que l’effet du vent : vous souriez de votre erreur et en êtes quitte pour une belle peur. Mais, si jamais, à l’inverse, vous aviez pris le bruit de la marche d’un tigre pour celui de l’effet du vent, vous n’existeriez plus ! Comme tous les survivants, vous êtes programmé pour voir des tigres derrière chaque mouvement de feuilles (voir Michael Shermer, The pattern behind self-deception). Assis à votre bureau, vous êtes entouré par l’incertitude : quel que soit le journal que vous saisissez, la radio que vous écoutez, la télévision que vous regardez, ce ne sont que des prévisions démenties, des reprises qui n’arrivent pas, des catastrophes et des succès inattendus.

Mais alors, faute de discours positifs, tout le monde va voir des tigres de partout ! Risques et crises en Terra Incognita | ParisTech Review. Le Feu tue, les idées périmées aussi. (Foch)Our current system for homeland security does not provide the necessary framework to manage the challenges posed by 21st-Century catastrophic threats. (The White House, The Federal Response to Hurricane Katrina – Lessons Learned, 2006) Les dernières décennies ont vu un essor extraordinaire des sciences et techniques de la maîtrise des risques, de la gestion des crises. Et pourtant, un doute s’installe : et si nos références, nos compétences n’étaient plus les bonnes ?

Ce sont les tempêtes de 1999 en France : elles détruisent plus de forêts que toutes les tempêtes cumulées depuis deux siècles. Discontinuité. Aujourd’hui, les réalités, sur tous les fronts, au quotidien ou presque – les «cygnes noirs» se font de plus en plus «normaux», obligent à tolérer cette perspective dérangeante, et à se mettre en quête d’une nouvelle alliance avec le risque. L’inconcevable : c’est la sortie radicale de nos systèmes de représentation.

Une falsification de la science au nom de la démocratie. LA CONTROVERSE CLIMATIQUE DANS COURRIER DE LA PLANÈTE. Couv courrier de la planète Le dernier N° du Courrier de la Planète revient longuement sur la "controverse climatique". Il pose en couverture la question des relations entre "savoirs et gouvernance". Des relations en transformation rapide et d'importance croissante au fûr et à mesure que nos sociétés dépendent de plus en plus des technologies et de leurs interactions avec l'environnement. L'éditorial insiste sur ce point : «Comme le reste de la société, les sciences et les techniques sont prises dans un processus d'aprentissage permanent, ouvert, réflexif, polémique aussi... Leurs programmes sont questionnés, souvent pilotés par les questions collectives et le bien public, mais aussi, dans le même temps, par des intérêts privés (ils sont alors sources de brevets et de profits).

Dans un sommaire dense, dont certains articles sont accessibles en ligne gratuitement, on peut relever l'interview de Michel Callon du Centre de sociologie de l’innovation sur "la force des controverses". Ilya Prigogine. Karl Popper.