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Monde arctique

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Arctique : le changement climatique redessine les relations internationales | Planète Arctique. Kangerlussuaq (Groenland) - Crédits : Damien Degeorges Comment une région peut-elle passer du statut de périphérie à celui de nouvelle frontière des relations internationales en moins d’une décennie ? C’est, dans le cas de l’Arctique, une conséquence directe du changement climatique. De cette région, où la hausse des températures est bien supérieure à la moyenne mondiale, dépend une partie importante de l’avenir de la planète, tant par la hausse du niveau des mers et des océans consécutive notamment à la fonte de la calotte glaciaire du Groenland que par la libération du méthane présent dans l’Arctique, pour ne citer que quelques exemples.

L’attention portée aux nouveaux enjeux économiques et géopolitiques de l’Arctique remonte symboliquement au 3 août 2007, lorsqu’un drapeau russe avait été déposé à la verticale du pôle Nord. Depuis, l’intérêt international pour cette région n’a cessé de croître. Le monde vu d'en haut. Crédits : Uwe Dedering (via Wikimedia Commons) Damien Degeorges. Arctique : les étés les plus chauds depuis 600 ans. La Russie prête à ouvrir l'Arctique aux producteurs privés d'énergie. La banquise arctique pourrait complètement disparaître d'ici à quatre ans. La fonte des glaces de mer du pôle Nord s'accélère au point qu'elles pourraient avoir totalement disparu, en été, entre 2015 et 2016, selon Peter Wadhams, de l'université de Cambridge. Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Audrey Garric La fonte de la banquise arctique s'accélère au point qu'elle pourrait avoir totalement disparu en été d'ici à quatre ans.

C'est la mise en garde de l'un des plus grands spécialistes du sujet, Peter Wadhams, dans le Guardian, lundi 17 septembre, alors que la superficie des glaces de mer de l'hémisphère Nord est sur le point d'atteindre son plus bas historique. Wadhams, qui dirige le département de physique de l'océan polaire à l'université de Cambridge, en Angleterre, a passé de nombreuses années à recueillir des données sur l'épaisseur de la glace grâce aux mesures de sous-marins parcourant l'océan Arctique. "UNE CATASTROPHE MONDIALE" en 2015 OU 2016 Peter Wadhams appelle alors à "des mesures urgentes" pour limiter l'augmentation des températures. Les Inuits gardent la tête froide. Les conséquences du réchauffement climatique sur les peuples du grand Nord, analysées par des climatologues et géographes. «Climat: pourquoi ça n’avance pas», titrait en décembre le journal Alternatives économiques, évoquant le dialogue de sourds et la bataille de chiffres des scientifiques sur la question.

Les sciences humaines font pourtant bouger les lignes. Ainsi, la géographe Béatrice Collignon vient-elle de publier un texte titré «Les Inuits et les changements climatiques» expliquant que les populations du Grand Nord ont une relation complexe face à la fonte des glaces. D’un côté, elles se sentent victimes de l’industrialisation mondiale et de l’attitude inconséquente des scientifiques occidentaux – Sheila Watt-Cloutier, Inuit du Nunavik (nord du Québec, Canada), est allée jusqu’à déposer plainte auprès de la Commission interaméricaine des droits de l’homme.

Le changement climatique sous la direction de Martine Tabeaud Eurcasia, 194 pp. 20 €.