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Sous le tapis

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LE MOT DE LA SEMAINE • “NUGONG” : OUVRIER-ESCLAVE. Les conspirateurs du tabac. LE MONDE CULTURE ET IDEES | • Mis à jour le | Par Stéphane Foucart - Stanford (Etats-Unis), envoyé spécial Si vous souhaitez rester convaincu que l'on fume parce que c'est agréable et que c'est ainsi, tournez la page. Vous avez tout à perdre à lire ce qui suit. Mais peut-être avez-vous envie de savoir pourquoi les gens fument et pourquoi il leur est aussi difficile de s'arrêter. De savoir pourquoi autant d'entre eux devraient en mourir. Et de comprendre pourquoi tout cela nous semble aussi normal. Pour cela, il faut entrer dans la salle des machines de la plus vaste entreprise d'ingénierie du consentement jamais menée à bien. Robert Proctor, 57 ans, n'est ni un conspirationniste ni un hygiéniste acharné. Qu'y a-t-il dans ce pavé de 750 pages qui trouble tant des géants comme RJ Reynolds ou Philip Morris ?

Tous ceux qui ont passé du temps sur les "tobacco documents" sont peu ou prou arrivés aux mêmes conclusions. La cigarette, ce sont d'abord des chiffres. Dix ans de retard. Rapport Besson sur l’énergie en 2050 : le déni de réalité continue. Deux misérables phrases, et c’est tout ! Comment un rapport de deux cents pages, intitulé « énergies 2050 » et portant le sceau de la République française, peut-il évacuer aussi lestement la question cruciale de l’avenir de la production pétrolière mondiale ?

« énergie 2050 »… Rappel : parmi le nombre effarant de sources de premier ordre qui brandissent la menace d’un déclin prochain de la production mondiale de pétrole, figure la banque globale HSBC (repaire notoire de décroissants fumeurs de chanvre bio), qui annonce qu’« il ne reste plus qu’une cinquantaine d’années de pétrole ». Et voici ce que nous disent Claude Mandil et Jacques Percebois, les auteurs du rapport remis à la mi-février au ministre de l’économie, Eric Besson : Voilà, voilà… Ne cherchez pas d’approfondissements, il n’y en a pas. Les réserves sont « abondantes », mais leur accès est « de plus en plus difficile » : très bien, cela va-t-il s’aggraver, et jusqu’à quel point ?

Ah si, pardon ! Lacunaire pensée magique. M. BOLCHEVIQUE – Les dossiers secrets du MI5 contre Charlie Chaplin. Charlie Chaplin - AFP Mille neuf cent cinquante-deux, en pleine guerre froide avec l'Union soviétique, soudés derrière le sénateur Joseph MacCarthy, les Etats-Unis traquent sans relâche les "traîtres" communistes. La chasse aux sorcières, ouverte deux ans plus tôt, et qui durera jusqu'en 1954, vise tous les milieux sans distinction. Déjà mondialement connu pour ses films Les Temps modernes (1936) et Le Dictateur (1940), l'acteur et réalisateur britannique Charlie Chaplin est dans le viseur des maccarthystes. Pour les services du renseignement intérieur américain, le FBI, il est "un bolchévique de salon d'Hollywood".

En 1952, le FBI demande à son homologue britannique, le MI5, de l'aider dans la collecte d'informations pouvant corroborer ses soupçons. Le dossier ouvert en 1952 par le MI5 sur Charlie Chaplin – numéro PF710549 –, rapporte le Guardian, a été divulgué vendredi par les Archives nationales britanniques (en consultation payante sur leur site). Les drôles de partenaires de colloque de Christian Vanneste. Jeudi 16 février, Christian Vanneste est l'un des invités- vedette d'un colloque assez marqué. Il doit y prononcer le mot d'introduction.

Christian Vanneste est ce député UMP du Nord, à qui le parti présidentiel vient de retirer son investiture et qui pourrait faire l'objet d'une exclusion, à la suite de propos niant la déportation d'homosexuels en France durant la Seconde Guerre mondiale. La réunion de jeudi est intitulée "Peut-on raisonnablement calculer le coût de l'immigration?

". Elle se tient dans une salle parisienne familière à l'extrême droite, dont la presse s'est fait d'ailleurs l'écho. Elle est organisée par l'Institut de géopolitique des populations, structure dont le principal animateur est Yves-Marie Laulan, ancien banquier, conférencier, qui a travaillé pour plusieurs organisations internationales. Club de l'Horloge Ainsi doit intervenir Jean-Yves Le Gallou, directeur de Polémia et "horloger". M. ARGENTINE-PÉROU • Comment 13 opposants ont été éliminés lors du Mondial 1978. L'organisation de la Coupe du monde à Buenos Aires a toujours eu un goût de soufre. Il est aujourd'hui confirmé que la victoire de l'Argentine face au Pérou (6 à 0) était le résultat de petits arrangements entre dictatures : la première s'est qualifiée pour la finale, le second s'est débarrassé de 13 opposants. C'est une première : le témoignage d'un rescapé de l'opération Condor [nom de code d'un accord – longtemps resté secret – passé dans les années 1970 entre les dictatures latino-américaines pour éliminer les opposants sur tous leurs territoires] soutient la théorie selon laquelle la victoire de l'Argentine contre le Pérou au cours de la Coupe du monde de football de 1978 était le résultat d'une entente entre les dictateurs des deux pays, afin de redorer le blason du régime argentin, accusé à plusieurs reprises d'atteintes aux droits de l'homme.

En Espagne, la justice condamne le juge Garzon à 11 ans d'interdiction d'exécuter. GRÈCE • Pas d'austérité pour les militaires. Frégates, blindés, chasseurs-bombardiers et sous-marins…alors que les citoyens se serrent la ceinture, la Défense échappe aux coupes budgétaires. A la grande satisfaction des Etats fournisseurs — Allemagne et France en tête. presseurop.eu 11 janvier 2012 | Partager : L’homme a en tête la liste des commissions du ministère grec de la Défense : près de 60 avions de combat de type Eurofighter, pour peut-être 3,9 milliards d’euros. Des frégates françaises pour plus de 4 milliards, des patrouilleurs pour 400 millions ; et la modernisation nécessaire de la flotte hellène existante coûterait à peu près autant.A cela s’ajoutent les munitions pour les chars lourds Leopard, et il faut aussi remplacer deux hélicoptères Apache de fabrication américaine.

On voit souvent notre interlocuteur sur les photos, à côté du ministre [de la Défense] ou de généraux ; il leur téléphone régulièrement, il sait donc de quoi il parle. VU – Londres admet avoir tenté d’espionner Moscou à l’aide d’un « faux rocher » Un proche de l'ex-premier ministre britannique Tony Blair a reconnu, dans un documentaire de la BBC diffusé jeudi, le bien-fondé d'accusations d'espionnage portées en 2006 contre Londres par la Russie, après la découverte par les services russes d'un faux rocher bourré d'équipements électroniques à Moscou. Jonathan Powell, chef du cabinet de M. Blair, a reconnu que "le faux rocher était embarrassant", que "clairement les Russes étaient au courant depuis un moment et le gardaient en réserve pour l'utiliser à des fins politiques".

"Ils nous ont pris la main dans le sac", a-t-il convenu. La Russie avait accusé Londres d'espionnage en janvier 2006, mais aucun responsable britannique n'avait à ce jour reconnu les faits. La télévision russe avait diffusé à l'époque un film montrant le faux rocher et accusant des agents britanniques d'y avoir caché des équipements de surveillance.

Cette entrée a été publiée dans Actualité. Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien. CANADA • La démocratie québécoise gangrenée par la corruption. Des mallettes remplies de billets de banque circulent au Québec pour financer les partis politiques. Un système dénoncé par un rapport d'enquête remis début septembre au gouvernement. Celui-ci refuse pourtant de mettre en place une commission d'enquête, regrette "Le Devoir". Le rapport de l'Unité anticollusion (UAC) [remis au gouvernement début septembre] confirme ce que tout le Québec sait. L'existence au sein du ministère québécois des Transports d'un système de collusion d'"une ampleur insoupçonnée" pour l'attribution des contrats de travaux publics. Un constat, qui, même venant d'une personnalité aussi crédible que Jacques Duchesneau* [qui dirige l'UAC], n'émeut d'aucune façon le gouvernement du Premier ministre Jean Charest.

Ce dernier persiste dans un refus injustifiable de mettre sur pied une commission d'enquête. Ce rapport remis au ministre des Transports ne contient pas de noms. Ce système, les médias l'avaient mis au jour il y a trois ou quatre ans. En Harley-Davidson, Poutine prépare la course pour la présidentielle. EFFEUILLAGE – La guerre des « girls » a commencé pour le Kremlin. La bière est-elle une boisson alcoolisée ? Pas en Russie, en tout cas pas jusqu'ici. Ce n'est qu'en juillet que le président russe, Dmitri Medvedev, a signé une loi reconnaissant la bière comme une boisson alcoolisée au même titre que la vodka. "Jusque-là, rappelle Le Figaro, les produits contenant moins de 10 % d'alcool étaient considérés comme de simples denrées alimentaires"...

Pour saluer cette initiative courageuse du maître du Kremlin, un collectif de jeunes filles en fleur fortement politisées, les "Medvedev girls", ont gratifié les passants moscovites d'un streap-tease engagé, jeudi dans les rues de la capitale russe. Les militantes invitaient les passants sur la place Pouchkine à vider leur bière dans un seau, en échange de quoi elles se déshabillaient pièce par pièce. Leur slogan : "Choisissez entre nous et la bière". Mais derrière cet effeuillage citoyen se cache en réalité une terrible bataille politique par nymphettes interposées entre les deux prétendants au Kremlin. La diplomatie du football et du rock. ÉTATS-UNIS • L'assassinat d'Al-Aulaqi, illégal et contre-productif.

Vendredi 30 septembre, l'imam américano-yéménite Anwar Al-Aulaqi, lié à Al-Qaida, a été assassiné par la CIA. Depuis, des voix s'élèvent aux Etats-Unis pour dénoncer des méthodes contraires à la Constitution. Dont celle de l'imam américain qui signe cette tribune. Anwar Al-Aulaqi, l’imam américain tué vendredi 30 septembre dans une attaque de drone de la CIA au Yémen où il était réfugié depuis 2004, est apparemment le premier citoyen des Etats-Unis officiellement visé par la politique d’assassinat ciblé de notre gouvernement.

Il faisait l’objet de graves accusations, mais, en tant que citoyen, il avait droit à une justice équitable et à la possibilité d’être confronté à ses accusateurs devant les tribunaux. L’exécution de ce ressortissant américain n’est pas seulement inconstitutionnelle, elle est hypocrite et contre-productive. Cet assassinat est également hypocrite car les Etats-Unis ont coutume de dénoncer (à juste titre) toute exécution illégale commise par un autre gouvernement. Pourquoi Guantanamo n'est toujours pas fermé ? Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Soren Seelow C'était l'un des symboles de l'ère Bush. Guantanamo est en passe de devenir celui des promesses non tenues de l'administration Obama. Pire qu'un héritage encombrant, une malédiction. Le 22 janvier 2009, au lendemain de son investiture, Barack Obama signe un décret décidant la fermeture du camp de la base navale de la baie de Guantanamo, à Cuba, dans un délai d'un an.

Il gèle également pour 120 jours le fonctionnement des tribunaux militaires d'exception instaurés par son prédécesseur. Deux ans plus tard, et près de dix ans ans après l'arrivée des premiers détenus en provenance d'Afghanistan, le camp Delta est toujours opérationnel, preuve persistante aux yeux du monde que les Etats-Unis ont tourné le dos au droit international et à la morale au nom de la guerre contre le terrorisme. Le blog de Corine Lesnes : "Guantanamo, dix ans de trop" L'idée d'en finir avec Guantanamo ne date pourtant pas de l'élection d'Obama.

Le blocage du Congrès. FRANÇAFRIQUE • A Abidjan, les révélations de Robert Bourgi n'étonnent pas grand monde. L'avocat français affirme avoir remis à Jacques Chirac et Dominique de Villepin des sacs de billets, venant notamment de Laurent Gbagbo. Mais Abidjan est loin d'en avoir tiré le profit escompté, constate avec aigreur le quotidien Le Nouveau Courrier, favorable à l'ex-président ivoirien. 12 Septembre 2011 | Partager : Dans son interview [au Journal du Dimanche du 11 septembre] où il raconte par le menu les moeurs des dirigeants français en matière de gangstérisme d’Etat, Robert Bourgi évoque les 3 millions de dollars [2,2 millions d'euros] que [l'ancien] président Laurent Gbagbo aurait donnés à Jacques Chirac comme "contribution" à sa campagne électorale [celle de 2002 ; Robert Bourgi affirme avoir remis cette somme en mains propres à Dominique de Villepin, alors secrétaire général de l'Elysée].

Mais cette demi-révélation n’apprendra rien de fondamental aux personnes les mieux informées à Abidjan, qui ont toutes entendu parler de cette histoire.