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Technologies existentialistes ?

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Résultats de recherche à sonder. Le cerveau « Search Results. Sociologie et web « Search Results. Les nouvelles technos ne détruisent pas le cerveau, elles s’y adaptent ! Sebastian Dieguez (@twieguez) est chercheur en neuroscience à l’université de Fribourg. Lorsqu’on parle des nouvelles technologies et du cerveau, le plus souvent on évoque les effets des technologies sur le cerveau plutôt que l’inverse, estime le neuroscientifique sur la scène de Lift (vidéo). De nombreuses publications récentes nous mettent en garde contre les dangers des nouvelles technologies. Panique, psychose, dépression, dépendance, anxiété… Toute la presse ne nous parle que de cela quand elle évoque les nouvelles technologies.

Comment nous rendent-elles stupides, bêtes, dépendants, seuls… Elles semblent n’être que le symptôme des maux de notre société. Image : psychoses éditoriales extraites de la présentation de Sebastian Dieguez. « Autant dire que notre société doit vraiment aller très mal à voir tous ces diagnostics psychiatriques ! Et si nous nous posions la question dans l’autre sens. Image : Sebastian Dieguez sur la scène de Lift, photographié par Ivo Näpflin. Vers une informatique contemplative. Par Rémi Sussan le 15/07/11 | 6 commentaires | 5,465 lectures | Impression Alex Soojung-Kim Pang, du Peace Innovation Lab à Stanford et du Groupe d’étude des systèmes sociaux numériques de Microsoft Labs, a débuté son intervention à la conférence Lift en nous suggérant une petite activité : “consultez vos e-mails” a-t-il demandé, “vous allez le faire de toute façon”.

Mais il nous a demandé d’observer notre comportement à ce moment : il semble en effet qu’en majorité, les internautes retiennent leur respiration au moment de cette consultation. Ce qui a pour conséquence d’augmenter notre CO² dans le sang et donc notre sensation d’anxiété. Voilà pour lui un exemple de la manière dont les technologies modernes provoquent des stress. Image : Alex Soojung-Kim Pang sur la scène de Lift, photographié par Swannyyy. “On dit souvent que nous sommes dans l’âge de l’information, a-t-il continué, alors qu’on a plutôt l’impression d’être dans l’âge de la distraction”.

La convergence des sciences (1/3) : Un choix de société. « Si les cogniticiens peuvent le penser Les spécialistes de la nano peuvent le construire Les biologistes peuvent le développer Les informaticiens peuvent le surveiller et le contrôler. » Y a-t-il une convergence des sciences ? , se demandait, en décembre dernier, Jean-Michel Cornu, auteur de Prospectic : Nouvelles technologies, nouvelles pensées, en reprenant les mots de William A. Wallace, du Rensselaer Polytechnic Institute, qui participa aux séances de préparation du célèbre rapport de la National Science Foundation (NSF) américaine sur les technologies convergentes pour l’amélioration des performances humaines (.pdf).

En 2002, il faisait de la convergence des nanotechnologies, biotechnologies, technologies de l’information et sciences cognitives (plus connues sous l’acronyme NBIC) le nouvel horizon scientifique, et technologique, de ce XXIe siècle. Le problème, c’est qu’il existe de nombreuses divergences d’interprétation de ce qu’est, ou non, la convergence. Jean-Marc Manach. Le cerveau, objet technologique (2/8) : Le plus complexe non-ordinateur du monde. Par Rémi Sussan le 13/01/09 | 10 commentaires | 13,066 lectures | Impression On imagine trop souvent le cerveau comme l’organe central supervisant le corps entier.

Un organe enfermé dans une boite (crânienne), recevant des nouvelles du monde via les sens et communiquant ses dictats au corps (qui n’est pour lui qu’un appendice secondaire, mais bien utile) pour effectuer des actions. Dans une perspective informatique, le cerveau serait le processeur qui est capable à tout moment de consulter sa mémoire, tandis que les organes sensoriels sont les périphériques d’entrée et le corps dans son ensemble le périphérique de sortie. Qu’est-ce qui, dans cette description, correspond à la réalité biologique ? En gros, rien. Le mystère de l’incarnation D’abord, finissons-en avec la machine à penser enfermée dans une boite. Un autre exemple particulièrement éclairant est issu des recherches d’Umberto Castiello (.pdf), professeur de psychologie à l’université de Padoue.

La mémoire n’est pas la mémoire. Le cerveau, objet technologique (3/8) : Deux cerveaux pour une décision. Par Rémi Sussan le 20/01/09 | 15 commentaires | 8,455 lectures | Impression C’est la crise. Le patient château de cartes élaboré au fil des dernières années par les institutions financières s’est effondré d’un seul coup. Une occasion – de plus – pour constater les limites de la croyance en l’homo economicus, animal rationnel qui sait en toutes circonstances choisir ses options en fonction de son intérêt bien compris. Nous avons vu que le cerveau humain ne correspondait guère à un ordinateur de type PC, en ce qui concernait les entrées-sorties ou la mémoire… Un coup d’oeil sur la manière dont il prend les décisions nous fera comprendre que le cerveau n’est pas, et de loin, une CPU classique (Central Processing Unit pour “Unité centrale de traitement” c’est-à-dire le processeur d’un ordinateur qui interprète les instructions et traite les données d’un programme).

“L’esprit est fondamentalement incarné. La pensée est la, plupart du temps inconsciente. L’intuition et la raison Rémi Sussan. Le cerveau, objet technologique (5/8) : Faut-il exercer son esprit pour en avoir. Par Rémi Sussan le 12/02/09 | 19 commentaires | 17,805 lectures | Impression Le champ des exercices cérébraux a fait beaucoup parler de lui ces derniers mois, en partie grâce aux campagnes publicitaires de Nintendo concernant ses jeux : Docteur Kawashima (Brain Age en anglais sur DS) et Cerebral Academy (Wii). En dehors de l’effet de mode et des arguments publicitaires, il semble bien qu’il soit possible de domestiquer le cerveau par une série d’exercices : presque tout le monde est d’accord là-dessus ! Mais un certain nombre de questions continuent à se poser, et notamment de savoir quels exercices effectuer.

La première d’entre elles nous place d’emblée dans le domaine du marketing, puisqu’elle peut être formulée de manière très prosaïque : faut-il payer pour des exercices cérébraux, et combien ? Un jeu Nintendo comme Dr Kawashima est-il plus efficace qu’une partie d’échecs, des mots croisés ou des grilles de sudoku ? Y’a-t-il de “bons” exercices pour le cerveau ?

Mais il y a mieux. Le cerveau, objet technologique (6/8) : Drogues, ondes et lumières… Par Rémi Sussan le 11/03/09 | 7 commentaires | 16,897 lectures | Impression Lorsqu’on parle d’agir sur le cerveau, le moyen le plus ancien, le plus spectaculaire (ce qui ne signifie pas forcément le plus efficace) passe par la chimie. “Ce qui distingue l’homme de l’animal, c’est la pipe”, disait déjà le poète Roger Gilbert-Lecomte (que l’abus de Laudanum allait tuer prématurément). L’un des premiers textes de l’histoire, le Rig Veda hindou, ne nous dit-il pas : “Nous avons bu le Soma, nous sommes devenus immortels, nous avons connu les dieux.” On s’interroge encore sur ce mystérieux Soma : pure métaphore ? Elaboré à partir de l’Amanite tue-mouche, de la psilocybine, ou du cannabis ? Dérivé de l’éphédrine, dans laquelle on a cru voir un moment un parfait exemple de “drogue intelligente” (ou smart drug, désignant des produits toniques avec une toxicité très faible) avant que ses dangers pour la santé n’apparaissent ?

Toujours est-il que 3000 ans après, le sujet fait encore débat. Le cerveau, objet technologique (7/8) : et Dieu dans tout ça. Par Rémi Sussan le 26/03/09 | 5 commentaires | 9,510 lectures | Impression Jusqu’ici, les méthodes de hacking cérébral que nous avons survolées dessinent une image morcelée et souvent incohérente du cerveau : les diverses fonctions (la mémoire, la perception, l’action, la décision, l’émotion) semblent toutes inextricablement imbriquées les unes dans les autres sans pour autant que ce réseau complexe d’interactions ne dessine une totalité compréhensible. Pourtant, ce n’est pas notre expérience quotidienne : je ne suis pas un ensemble plus ou moins emberlificoté de fonctions, “je” suis présent, et c’est cette présence qui me définit plus que l’état de ma mémoire de travail ou les produits chimiques qui circulent entre mes synapses. C’est ce que le philosophe australien David Chalmers appelle le “problème difficile” : celui qui est posé par le passage des fonctions multiples découvertes par les sciences cognitives à l’existence d’une conscience de soi capable de ressentir l’expérience. .

Le cerveau, objet technologique (8/8) : La politique du cerveau. Par Rémi Sussan le 08/04/09 | 6 commentaires | 7,409 lectures | Impression On a beau en savoir un peu plus qu’avant sur le cerveau, le peu que de connaissance que nous en retirons fait déjà de la matière grise une mine commerciale, politique ou militaire. Au premier plan, les entrepreneurs espèrent bien tirer tous les bénéfices de cette exploration de nos facultés mentales. Ainsi, Willem Verbeke, professeur de neuroéconomie de l’université Erasmus d’Amsterdam a déclaré récemment que d’ici cinq ans, on pourra recruter un collaborateur après examen du scan de son cerveau.

Selon Verbeke, il serait possible de repérer si un cadre de haut niveau possède ou non des tendances psychopathes ou autistiques, par exemple. Reste à savoir ce qu’on entend par psychopathe ou autiste, surtout lorsqu’on examine des gens qui ne sont pas considérés comme des cas “cliniques” (le cas de l’autisme, comme on le verra plus bas, étant particulièrement complexe). Ce genre de polémiques continue aujourd’hui.