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Quel statut pour l'erreur dans les sciences médicales? Paul Valéry fit un jour cette remarque (dans ses Propos sur l’intelligence) : « Si la médecine arrivait quelque jour, dans les diagnostics et dans la thérapeutique correspondante, à un degré de précision qui réduisît l’intervention du praticien à une série d’actes définis et bien ordonnés, le médecin deviendrait un agent impersonnel de la science de guérir, il perdrait tout ce charme qui tient à l’incertitude de son art et à ce qu’on suppose invinciblement qu’il y ajoute de magie individuelle.

Quel statut pour l'erreur dans les sciences médicales?

Il se rangerait tout auprès du pharmacien qui est placé un peu plus bas que lui, jusqu’ici, parce que ses opérations sont plus scientifiques et se font sur une balance ». À l’heure où la chirurgie se robotise, ce constat demeure-t-il pertinent ? Comment gérer le risque chirurgical ? Et que faire des erreurs médicales, impossibles à éviter totalement ? Les passer sous silence, ou au contraire les analyser, scrupuleusement et honnêtement, puis les enseigner ?

La recherche française est-elle à vendre ? « Je crois beaucoup à la création de start-ups, et je crois qu’on peut faire mieux » déclarait le tout fraichement nommé président du CNRS, Antoine Petit.

La recherche française est-elle à vendre ?

La Loi de Programmation Pluriannuelle de la Recherche, la LPPR, qui doit passer en première lecture à l’Assemblée Nationale la semaine prochaine, semble aller dans le même sens, notamment en programmant la création de 500 entreprises de Deeptech en trois ans, ou en créant un contrat doctoral et des post-docs de droit privé… si vous ajoutez à cela que le gouvernement veut financer 14000 postes de chercheurs privés au sein des laboratoires publics, vient la question : la recherche française est-elle en train d’être privatisée ?

La recherche française est-elle à vendre ? C’est le programme privé qui est le nôtre pour l’heure qui vient. Bienvenue dans La Méthode scientifique. Le reportage du jour Pourquoi faire le choix d’une thèse co-financée par une entreprise privée et quels avantages cela offre-t-il ? Écouter 5 min Les bases documentaires. La recherche, fondamentale pour l’innovation ? - Ép. 1/3 - L'économie de la science. "C’est un vrai moment historique" estimait Frédérique Vidal, ministre de la Recherche, après que les députés aient largement voté, dans la nuit de mercredi 23 à jeudi 24 septembre, le projet de loi sur la recherche française avec lequel le gouvernement promet des "moyens massifs" pour les chercheurs.

La recherche, fondamentale pour l’innovation ? - Ép. 1/3 - L'économie de la science

Le texte, adopté en première lecture à 48 voix contre 20, fixe la trajectoire budgétaire sur dix ans, avec la promesse d’une hausse du budget de la recherche de 30 % entre 2021 et 2030 qui portera le budget annuel à 20 milliards d'euros par an en 2030, soit 5 milliards de plus qu'actuellement. Cela fait 20 ans qu’en France l’investissement en recherche est à hauteur de 2,2% du PIB. Nous savons pertinemment qu’il faudrait un investissement à hauteur de 3% pour que la recherche puisse être efficace. Le gouvernement va faire un investissement massif dans le domaine de l’industrie, mais il oublie que l’on est passé dans une économie fondée sur la connaissance. La pharmacie, une science du profit ? - Ép. 2/3 - L'économie de la science. Alors que l'industrie médicale peine à trouver une solution à la crise sanitaire inédite, la confiance déjà relative dont elle jouissait a été encore davantage minée.

La pharmacie, une science du profit ? - Ép. 2/3 - L'économie de la science

Un doute profond s'est installé quant à la fiabilité des acteurs de ce secteur, accusés de manque de sérieux et de conflits d'intérêts. L'étude frauduleuse sur les effets de l'hydroxychloroquine, publiée par la très prestigieuse revue The Lancet, a en effet relancé la méfiance à l’égard des scientifiques et de leurs liens supposés avec les big pharma. Nous sommes dans un système assez curieux : ce sont les firmes qui font les tests pour montrer que leurs produits ne sont pas dangereux. Il y a là une défaillance des autorités publiques extrêmement importante ; il faut éviter au maximum qu’il y ait une interaction forte entre l’industrie et les autorités qui évaluent. - Nathalie Coutinet De plus, la course au vaccin qui se déroule en ce moment illustre la contradiction engendrée par l’organisation économique de la recherche.

Vers un savoir accessible à tous ? - Ép. 3/3 - L'économie de la science.