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Harcèlement et sexisme ordinaire

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La rue, fief des mâles. L'espace urbain est ultrasexué, pensé par et pour les hommes. Au point que les femmes érigent des barrières inconscientes et traversent les lieux publics bien plus qu'elles ne s'y attardent. LE MONDE CULTURE ET IDEES | • Mis à jour le | Par Fanny Arlandis Sur le trottoir ou dans le métro, on croise des vieux, des jeunes, des hommes, des femmes. A première vue, l'espace public est mixte. A première vue seulement. Car l'espace urbain demeure un espace où les déséquilibres entre les deux sexes restent profonds. De jour, ça se voit peu.

Surtout, contrairement à ces derniers, "les femmes ne font que traverser l'espace urbain, elles ne stationnent pas", explique le géographe Yves Raibaud, coproducteur d'un rapport, en 2011, commandé par la communauté urbaine de Bordeaux. Sifflées, collées, insultées, autant de situations que vivent les femmes dans la rue. Les parents en tirent des conséquences en disant très tôt à leurs filles comment se comporter et s'habiller. Assemblée Nationale : la robe de Cécile Duflot fait des remous. Pondu par Emilie Laystary le 18 juillet 2012 Après l’affaire du jean de Cécile Duflot au Conseil des ministres, voici venue l’affaire de la robe de Cécile Duflot à l’Assemblée Nationale. Qui a dit lassitude ? Elle doit commencer à en avoir assez, Cécile Duflot. Après avoir « scandalisé » certains (comme Nadine Morano) en portant un jean – jugé inapproprié aux circonstances, en Conseil des ministres, la ministre du logement s’est vue chahutée hier à l’Assemblée Nationale.

Lors de la séance de questions au gouvernement, Cécile Duflot a visiblement été l’objet de regards lourds, rires gras et remarques désobligeantes alors qu’elle descendait les escaliers de l’hémicycle pour prendre la parole au micro. Comme le montre cet extrait qui fait le tour des réseaux sociaux depuis hier soir, le président de l’Assemblée nationale Claude Bartolone est intervenu pour rétablir le calme. . « On peut regarder une femme avec intérêt sans que ce soit du machisme » Il y a ceux qui sont partisans du costume… Machisme ordinaire : non messieurs, dire "t'es bonne" n'est pas un compliment. Nous sommes toutes, nous avons toutes été, nous serons toutes, à un moment ou un autre, victimes du harcèlement de rue. Un harcèlement sexuel au quotidien, banalisé, minimisé parfois, caché, presque honteusement, le plus souvent. Extrait de "Femme de la rue" de Sofie Peeters. Le documentaire d'une étudiante belge, intitulé "Femme de la rue", expose via une caméra cachée, le harcèlement sexuel dont elle est victime chaque jour.

C'est grâce à elle que le débat a été relancé, notamment sur Twitter avec le hashtag #harcelementderue apparu mardi, invitant les femmes à relater leurs (mauvaises) expériences. Cette réaction faisait suite à un tweet malvenu de Mathieu Géniole (chroniqueur sur le Plus qui a écrit à ce sujet) : A noter sur la fille belge insultée dans la rue que je n'ai vu aucune fille se plaindre d'avoir eu à subir le même traitement en France... — Mathieu Géniole (@mathieuge) July 31, 2012 #Harcelementderue entendre un mec hurler à une jeune femme "hey t'es bonne! Machisme ordinaire : non, le harcèlement de rue n'est pas de la drague. Femme marchant dans une rue de Paris (ANW.FR/FLICKR/CC) La diffusion du document de Sofie Peeters "Femme de la rue" met en évidence une superposition de réalités illustrée par de très intéressantes réactions, notamment en ligne.

Cette superposition pourrait se résumer en quatre points : 1. Le harcèlement de rue est une réalité quotidienne pour beaucoup de femmes. 2. Le harcèlement de rue est banalisé : les femmes en souffrent, mais cette souffrance n'est pas considérée comme légitime par la société, qui entérine et normalise le comportement des harceleurs en le minimisant et en le faisant passer pour un hommage ou pour de la drague. 3. 4. #harcelementderue : les mots pour le dire, la négation en prime Deux tweets ont notamment suscité de vives réactions sur Twitter : Capture d'écran Twitter (source ici et là) Alors elles ont parlé et parlent encore, et ce qu'elles disent est édifiant. Amener les gens à admettre ce harcèlement n'est donc pas facile : Capture d'écran Twitter (source ici et là) 1. Sociologie du harcèlement dans les lieux publics. , la question du "harcèlement de rue" a eu un petit succès médiatique la semaine dernière ( sur Twitter.

Qu'est-ce que le "harcèlement" ? Erving Goffman va nous aider à y voir plus clair (et va même nous donner des conseils de drague). Il y a eu beaucoup de réactions à cette prise de parole d'un nombre important de femmes. Beaucoup sont d'une débilité crasse : "Pfff. Les nanas et leur #harcèlementderue. Une remarque intéressante est de noter que l'espace privé ou domestique demeure plus dangereux pour les femmes que l'espace public - terme que je préférerais ici à "rue". Dans le chapitre 6 de La mise en scène de la vie quotidienne, Goffman s'intéresse à ce qu'il appelle les "apparences normales". Les individus, humains ou animaux, manifestent deux modes fondamentaux d'activité.

Le passage d'un de ces modes d'activité - un mode "normal" et un mode "en alarme" - à l'autre se fait par le biais d'un signal d'alarme. Alors on ne peut plus parler aux filles dans la rue, hein, c'est ça ? Hollaback! You have the power to end street harassment. Le harcèlement de rue, cette épuisante banalité. Publié initialement le 1er août 2012 Aaaah bah voilà. Enfin, on en parle, grâce au documentaire de Sofia Peeters.

Le “harcèlement de rue”. Ces petites remarques quotidiennes incessantes et plus ou moins insultantes selon les individus, que nous devons subir calmement tout au long de notre vie. Un truc que je remarque systématiquement quand le sujet est abordé entre femmes : tout le monde est d’accord, on partage nos histoires, on s’énerve, on s’offusque, on tape du poing sur la table, on raconte nos pires histoires, on calme ça avec une bonne dose de second degré – bref, on se comprend. Notons d’abord, parce que c’est important sinon après on va dire que je suis une harpie castratrice, que je comprends TOUT À FAIT cette réaction. Pour information, toi lecteur mâle qui déguste ces mots comme un verre de chianti, sache que ça n’est pas d’ “une remarque flatteuse de temps en temps” dont on parle. Quel genre de remarques ? “Eh madmoiZelle, t’as pas un 06 ?” Pour résumer. Laci Green et Anita Sarkeesian victimes de harcèlement. Depuis quelques temps, les blogueuses vidéo Laci Green et Anita Sarkeesian sont victimes de harcèlement.

Retour sur les raisons de leur cybernautique. : Vous avez été nombreuses à demander plus d’explications sur le pourquoi du comment des menaces à l’encontre de Laci Green. Vous trouverez donc un paragraphe supplémentaire dans la partie qui lui est dédiée. Le mois dernier, faisait l’objet suite à une mobilisation de quelques 4channers. Depuis, les choses n’ont pas évolué dans le bon sens pour la créatrice de . Plus récemment, Que se passe-t-il ? Des nouvelles d’Anita Sarkeesian Sur , Helen Lewis fait un débrief sur l’évolution de la situation de la célèbre féministe et explique que le harcèlement n’a pas faibli, bien au contraire.

Je poste toutes mes vidéos quand j'ai mes règles/Je n'ai jamais mis un pied dans une cuisine/Veut l'égalité des sexes - ce n'est pas égal/Tu mets mon vagin en colère/J'aime tellement la bite que je lève mes mains/Je ne suis pas hypocrite, je suis une femme. Ras-le-bol des insultes vis-à-vis des femmes en rue - RTBF Vidéo.