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Theconversation. Jusqu’au seuil du vingt et unième siècle, nous pouvions croire, et certains y croyaient, que nous avions l’école la meilleure du monde. Avec les enquêtes PISA mises en œuvre sous l’égide de l’OCDE à partir de 2000, cette croyance s’est effondrée. Les performances des petits Français, par rapport aux pays voisins, sont certes dans la moyenne, et nous sommes de fait peu différents des autres si l’on tient compte des marges d’erreur de ces enquêtes. Par contre, nous nous distinguons par le fait que chez nous, les performances des élèves sont bien plus qu’ailleurs dépendantes de leur milieu familial d’origine. Et alors ? Comparaisons internationales Ce qui intrigue en particulier, au vu des comparaisons internationales, c’est qu’il n’existe pas de relation automatique entre l’importance des inégalités sociales entre les familles et l’ampleur des inégalités sociales scolaires.

Ce que font les systèmes égalitaires/inégalitaires… Au milieu du gué Relations entre maîtres et élèves. La confiance et l’innovation, clés de l’éducation. La confiance est un des biens suprêmes de la vie. Elle ouvre, elle apaise, elle relie. Elle est pour cela ce que l’on cherche à donner à un enfant dès sa naissance. L’amour inconditionnel des parents en est le premier moteur. Et l’enfant avancera ensuite, aidé par la sérénité que peut lui transmettre le monde adulte. Les sciences cognitives ont fortement corroboré ces dernières années ce que l’intuition pouvait concevoir : l’enfant a un potentiel d’empathie et de connaissance considérable dès la naissance. Les sociétés où l’on constate de forts indices de confiance sont aussi les plus optimistes et s’inscrivent dans le cercle vertueux de la réussite économique et sociale. Les systèmes éducatifs habités par la confiance sont ceux qui réussissent. L’enjeu d’un tel cercle vertueux est à la fois politique et pédagogique.

Sur le plan pédagogique, il faut s’entendre sur ce qui marche et donc sur ce qui doit faire l’objet d’un sillon de longue durée. Méthode expérimentale. De l’École aujourd’hui – Discours à la Revue des Deux Mondes. Éducation nationale Publié le 29 septembre 2015 Ce lundi 28 septembre 2015, Najat Vallaud-Belkacem était l’invitée de la Revue des Deux Mondes. Retrouvez ici le discours prononcé par la ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Seul le prononcé fait foi. Mesdames, messieurs, Chers amis, C’est un grand plaisir et un grand honneur pour moi d’être ici. Je mesure, en cet instant précis, le chemin parcouru entre ma déclaration passée lors d’un entretien, où je disais me sentir parfois dans le monde politique comme une invitée dans un mariage où je ne connaîtrais personne, et la situation présente, où je suis sur le point de prononcer un discours. Ce dont je voudrais témoigner ce n’est pas d’un mariage, mais c’est tout de même d’une relation.

Cette relation, c’est celle d’un monde particulier, celui de l’éducation, avec un autre monde, celui de l’ensemble de la société. L’école, c’est, d’abord, une « espèce d’espace » – comme aurait dit Pérec. L’utilité de l’Ecole nouvelle pour l’Ecole publique. L’école publique considère, la plupart du temps, toute école nouvelle comme un être d’exception qui ne ressemble en rien à ses congénères et peut être assez justement qualifié d’anormal.

D’un autre côté, nos amis de l’Education nouvelle jugent trop souvent l’Ecole officielle comme une majestueuse personne au corps usé et aux idées vieillottes, lente à comprendre et à se mouvoir, autoritaire et revêche, toute bardée de citations grecques et latines, gardant sévèrement dans une geôle toute une jeunesse captive. Rien à lui emprunter, rien à lui donner ; elle est d’un autre âge, d’une autre nature, d’un autre idéal ; gardons-nous comme un sacrilèges de tout contact avec elle. Il y a le plus grand danger à laisser se perpétuer ce malentendu. Comme chacun des pionniers de l’éducation croit de toutes ses forces à ce qu’il fait, il est convaincu sans doute que l’école publique devrait dès aujourd’hui adopter tous les principes et toutes les méthodes de l’école nouvelle.

Partagez ce billet ! Esprit-attention. Philippe Meirieu : Nous sommes en pleine amnésie pédagogique. " En matière pédagogique, nous sommes en pleine amnésie : tout ce qui a été imaginé depuis deux siècles est tombé aux oubliettes". Triste état des lieux pour Philippe Meirieu qui s'étend à l'action d'un Etat qui n'a plus les moyens de ses politiques. Raison de plus, pour Philippe Meirieu, de défendre le travail de l'équipe pédagogique, l'accompagnement des élèves par les professeurs, la redistribution des moyens vers ceux qui en ont besoin. De nombreuses réformes sont lancées par le ministère. Aujourd'hui quelle vous semble la priorité du système éducatif ? Nous avons été nombreux à le dire à l’occasion du débat sur la responsabilité de l’École à la suite des tragiques événements de janvier dernier : même si l’école ne peut pas tout, elle a, dans notre société, une responsabilité fondamentale : la formation des citoyens.

Sur ce sujet le travail ministériel est il suffisant ? Je suis convaincu que le ministère travaille. Le ministère souhaite une réforme pédagogique. Où vont les pédagogues ? Donnez-nous aujourd’hui notre dictée de chaque jour ? Le coup de com de la ministre autour de la « dictée quotidienne » en a irrité plus d’un parmi les personnes qui s’intéressent sérieusement aux questions d’enseignement de la langue et des langages, qui auraient aimé qu’on examine de près ces nouveaux programmes qui contiennent bien des éléments intéressants, qui voudraient naïvement qu’on considère avec rigueur les questions éducatives, sans avoir le nez tourné vers un passé mythifié et mystificateur.

Plus d’un, dont moi. J’entends bien les raisons tactiques qui ont amené la ministre que j’ai connu mieux inspirée à faire cette sortie : désamorcer les querelles, détourner l’attention de polémiques éventuelles, rassurer l’opinion. Mais je crains bien plus les effets contre-productifs de ce que j’ose espérer n’être qu’une ruse. 4.« La » dictée est une escroquerie en ce qu’elle fait croire en une efficacité que personne n’a prouvée, bien au contraire. 5.Bien entendu, il faut travailler l’orthographe, et ceci très en amont du collège.

La dictée, une passion française. Bernard Stiegler - «Le Front national prospère dans le désert des idées politiques» Dans son dernier ouvrage, Pharmacologie du Front national, le philosophe Bernard Stiegler établit un lien entre la montée du parti des Le Pen et ce qu’il nomme « la destruction de l’attention » par le marketing et la société de consommation. Avec son collectif Ars Industrialis, il propose la mise en place d’une politique qui fasse appel à « l’intelligence des ‘‘gens’’ ». Dès votre première phrase, vous écrivez : «Cet ouvrage est un instrument.» Bernard Stiegler. Vous tentez de reconstruire d’autres concepts ? Bernard Stiegler. Et si on relisait ce texte ? Bernard Stiegler. Le marketing politique s’est substitué à la pensée critique dites-vous. Bernard Stiegler. Notre cerveau est ainsi préparé à aller vers n’importe qui peut le manipuler.

Bernard Stiegler. Vous écrivez qu’il ne faut pas accuser les électeurs du Front national, mais en prendre soin, car « prendre soin des électeurs du FN, c’est prendre soin de la société tout entière ». En quoi ?