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Rue de la République

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La Rue de la République : histoire d’un pari social et immobilier jamais abouti, toujours recommencé. - [De la gentrification des villes à la gentrification des luttes] Dès les origines, le grand projet des investisseurs immobiliers de la 2ème moitié du XIXème siècle s’est heurté au désintérêt de la bourgeoisie marseillaise. Les immeubles de la Société Immobilière Marseillaise (SIM) ont recueilli des artisans et des salariés du commerce et de l’activité portuaire. La SIM a maintenu un niveau de loyer bas. Et cela s’est prolongé pour les ménages protégés par la loi de 1948 qui ont aménagé après la destruction du Panier en 1944. Malgré tout, à partir des années 1970, les parties communes se dégradent progressivement du fait de l’absence d’entretien des immeubles par la SIM.

Les locataires qui le peuvent déménagent ; ne restent dans le quartier que les populations les plus pauvres : le parc immobilier devient « parc social de fait ». Extrait du film de Patrick Taliercio, Les Indésirables Qu’en est-il de la valse des capitaux et des propriétaires successifs ? De 1987 à 2004 : une première vague spéculative ramène de gros profits sans réhabilitation. Rue de la République - achat immobilier à Marseille : ATEMI Méditerranée. L'haussmannisation de la rue de la République à Marseille(1) - APHG Aix Marseille. Transformation urbaine et dynamique sociale Pierre FOURNIER et Sylvie MAZZELLA L’haussmannisation de la rue de la République à Marseille *1 Au moment de sa percée d’inspiration haussmannienne sous le second Empire comme aujourd’hui, la rue Impériale devenue rue de la République est inscrite dans un projet d’aménagement de l’articulation entre ville et port à Marseille.

L’actuel projet, baptisé “Euroméditerranée ”, s’étend sur 313 hectares de la gare Saint-Charles au fort Saint-Jean, et jusqu’à Arenc. L’echec d’une operation financière La construction rapide (1862-1864) de la rue Impériale s’inscrit dans un contexte de plein essor urbanistique dans lequel Marseille donne l’impression d’exploser, d’éclater en tous sens, et surtout vers l’est et le sud *2. ....Pour lire la suite de l’article Notes *1 Cet article est paru dans les cahiers du centre de recherches historiques, n°26, avril 2001. “ 100 grands projets ” pour Marseille Provence. 1996-2005, Marseille, Éd. . *23Réf. cit. Le blues des oubliés de la rue de la République. A presque dix ans des débuts du projet de réhabilitation de la rue de la République, les anciens locataires de cette artère haussmanienne ont une drôle de façon de fêter cette rénovation.

Pour ce triste anniversaire, les habitants reviennent avec amertume, sur ce qui a été leur quotidien pendant plusieurs années. "Je ne souhaite pas que les 600 familles soient relogées sur place... " Voilà qui est plus que clair. En 2004, l'adjointe au logement, Danièle Servant, confiait déjà au quotidien Libération sa vision de l'avenir de la rue de la République. Pour les acteurs de la réhabilitation, la rénovation des immeubles allait de paire avec la régénération des habitants. Habitante de la rue de la République depuis une vingtaine d'années, Monique Roussel est l'une de ceux qui ont mis à mal les volontés des deux investisseurs, ANF-Eurazéo et Atemi, et de la volonté politique de la Ville.

Entre ravalement de façades et expulsions D'autres n'ont pas eu cette chance. Les Indésirables de la rue de la République - [De la gentrification des villes à la gentrification des luttes] Marseille, entre ville et ports. Les destins de la rue de la République. Située au cœur d’une ville qui occupe une place unique au sein du paysage urbain français et de son histoire, la rue de la République à Marseille constitue, pour les sciences sociales, un objet d’analyse tout à fait original, parce qu’il est à la fois très « local » et peut être conçu, de façon plus large, comme une sorte d’analyseur des mutations urbaines contemporaines. Les « destins » de cette rue envisagés par les auteurs sont ceux de ses résidents, marchands et travailleurs, qui se caractérisent par des parcours sociaux et des aspirations particuliers, par delà ceux de la rue elle-même, saisie comme espace urbain. Sur le plan méthodologique, l’analyse repose sur l’exploitation d’archives et sur une enquête ethnographique réalisée auprès d’habitants de la rue.

À plus d’un titre, cet ouvrage collectif offre une contribution aux sciences humaines et sociales tout à fait originale et importante.