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Chapitre I - Comment analyser la structure sociale

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Femmes-hommes : à diplômes égaux, salaires inégaux. Premier constat : les niveaux de salaire dépendent fortement du diplôme.

Femmes-hommes : à diplômes égaux, salaires inégaux

Les personnes très peu diplômées, sorties depuis un à quatre ans du système éducatif, touchent en moyenne moins de 1 000 euros de salaire net par mois, contre environ 1 800 euros pour les personnes diplômées de l’enseignement supérieur long, selon les données 2014 de l’Insee, tous temps de travail confondus. Deuxième constat : parmi la population en emploi, les femmes sont plus diplômées que les hommes. 27,1 % des femmes, contre seulement 21,6 % des hommes, ont un diplôme de niveau bac + 3 et plus, comme l’indiquent les données 2013 de l’enquête Conditions de travail du ministère du Travail. À l’inverse, 49 % des hommes, et seulement 38,8 % des femmes, n’ont pas de diplôme ou sont titulaires au maximum d’un CEP, Brevet, CAP ou BEP. Les inégalités face aux retraites.

Un cadre à la retraite reçoit un montant total de pensions de retraite – cumulé tout au long de sa vie, voir graphique - 2,4 fois plus élevé qu’un ouvrier.

Les inégalités face aux retraites

Alors que le premier peut compter sur un total de 866 000 euros selon nos calculs, le second ne touchera que 360 000 euros. Le premier aurait 22,7 ans de pensions, contre 20 ans pour le second. Normal ? Injuste ? Les inégalités face à la retraite sont souvent très mal expliquées. Retraites et inégalités : les facteurs en jeu Le premier facteur qui alimente les écarts de pension est lié à leur mode de calcul. Mais les mécanismes du système de cotisations permettent aussi aux cadres de toucher plus, car ils cotisent davantage pour la partie dite « complémentaire » de la retraite. Pas de femmes, pas de diversité : la photo de Christine Lagarde qui passe mal.

La photo du Conseil des gouverneurs postée sur Twitter par Christine Lagarde (Twitter / Christine Lagarde) Société 15/11/19 12h33 Posté sur Twitter ce jeudi 14 novembre, le cliché des membres du Conseil des gouverneurs a suscité de vives réactions.

Pas de femmes, pas de diversité : la photo de Christine Lagarde qui passe mal

On croirait à une scène digne d'un autre siècle. Et pourtant, nous sommes bien le 14 novembre 2019. “J'ai eu le plaisir d'inviter mes nouveaux collègues du Conseil des gouverneurs à se joindre à moi lors d'une journée de réflexion hors site, hier, a-t-elle écrit dans un tweet accompagné d'une photo. Où sont les femmes ? Sur la toile, les réactions interloquées n'ont pas manqué. Au Royaume-Uni aussi, la photo n'est pas passée inaperçue : Christine Lagarde a-t-elle fait ce tweet pour "dénoncer" subtilement ce manque de diversité ? >> A lire aussi : Pour l’artiste Regina Demina, "la diversité dans la mode est à double tranchant"

Les inégalités sociales sont fortes dès le collège. Dès l’entrée en sixième, les élèves ne sont plus sur un pied d’égalité.

Les inégalités sociales sont fortes dès le collège

Plus de 20 % des enfants d’inactifs et plus de 10 % des enfants d’ouvriers ou d’employés ont redoublé, contre à peine 3 % des enfants de cadres supérieurs, selon le ministère de l’Éducation nationale (données 2015). Une partie des écarts puise son origine plus tôt, à l’école maternelle et au primaire. Source : ministère de l'Éducation nationale - © Observatoire des inégalités - 2015. L’inégal accès au bac des catégories sociales.

L’obésité chez les jeunes : le poids du milieu social. En grande section de maternelle, 5,8 % des enfants d’ouvriers souffrent d’obésité [1] contre 1,3 % des enfants de cadres supérieurs.

L’obésité chez les jeunes : le poids du milieu social

Les enfants d’employés ont aussi 3,7 fois plus de risque d’être obèses que les enfants de cadres selon une étude du ministère de la Santé, menée auprès de 19 000 enfants pendant l’année scolaire 2012-2013. La part d’enfants obèses est passée de 3,2 % en 2006 à 3,5 % en 2013. Mais cette donnée moyenne masque de fortes inégalités entre catégories sociales.

La pauvreté selon l’âge. Quatre chiffres pour comprendre l’ampleur de la « grossophobie » Au cœur du débat public actuellement, la « grossophobie » est un terme rassemblant les stigmatisations et les discriminations subies par les personnes en surpoids ou obèses.

Quatre chiffres pour comprendre l’ampleur de la « grossophobie »

LE MONDE | • Mis à jour le | Par Laura Motet C’était l’une des grandes oubliées de la lutte contre les discriminations, avec celles touchant les personnes handicapées : la « grossophobie », terme qui désigne les stigmatisations et les discriminations subies par les personnes en surpoids ou obèses. Un sujet qui revient au cœur du débat public à la faveur de l’organisation, par la mairie de Paris, d’une journée d’information et de dialogue vendredi 15 décembre. Une première en France. « Pour qu’une discrimination parvienne à l’agenda public et fasse l’objet de politiques particulières, il faut que des acteurs sociaux s’en saisissent. Près de 50 % de la population française en surpoids ou obèses Lire sur le sujet : Comment lutter contre le surpoids, au « coût social » comparable à celui du tabac ? La raison ?