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Portraits de géographes

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Hypergéo. Le dictionnaire des géographes. Guy Di Méo : « Sur le plan théorique, je suis partisan d’un travail de bricolage » Guy Di Méo est Professeur des Universités Emérite à l'Université Bordeaux-Montaigne. Figure centrale de la géographie française contemporaine, il revient avec nous sur son parcours personnel et scientifique qui, au croisement des différentes sciences humaines et sociales, n'a cessé de se redéfinir au fil des années. Comment avez-vous découvert la géographie Comme beaucoup de personnes de mon âge (71 ans), la découverte de la géographie remonte aux temps de mon enfance et de ma vie d’écolier. Ce sont les cartes murales des salles de classes, les livres scolaires et leurs gravures montrant la variété des paysages, des activités et des populations de la France comme de l’Outremer (à l’époque français) qui ont éveillé, chez moi, un intérêt à vrai dire aussi profond que mystérieux pour la géographie.

L’adolescence venue, la soif du voyage me prit. À l’issue de la classe de troisième, j’avais été admis au concours de l’école normale d’instituteurs de la Gironde. Guy Di Méo guy.dimeo@cnrs.fr. Portraits de géographes. Laurent Jégou. Du texte à la carte, éloge d’une géographie vagabonde. © M. Baron, L. Jégou, Géoconfluences, 2016 Laurent Jégou est Maître de Conférences en géographie à l’université Toulouse Jean-Jaurès, membre du laboratoire Interdisciplinaire, Solidarités, Sociétés, Territoires et co-directeur de rédaction de la revue électronique M@ppemonde. Comment avez-vous découvert la géographie ? Comme beaucoup, j’ai découvert la géographie à l’école et dans les atlas. Ensuite, mon père militaire a emmené vivre notre famille dans de nombreux endroits, dont outre-mer. Ces voyages m’ont permis de découvrir une grande diversité de paysages et de sociétés, ouvrant mon appétit pour en découvrir encore plus et mieux les comprendre.

Quels sont vos domaines et terrains de recherche ? Je travaille principalement dans deux domaines de recherche. L’autre domaine d’intérêt de mon travail de recherche, la géographie de l’activité scientifique dans le monde, est issu de l’occasion de contribuer à un important et intéressant programme de recherche, l’ANR GéoScience (2010-2013). Guy Di Méo : « Sur le plan théorique, je suis partisan d’un travail de bricolage »

Guy Di Méo : « Sur le plan théorique, je suis partisan d’un travail de bricolage » Jean-Louis Tissier : « Un géographe peut dessiner les éléments de son bassin-versant et s’identifier comme confluence » Source : Chris Lawton Comment avez-vous découvert la géographie ? C’est tardivement que j’ai fait le rapport entre la géographie scolaire que j’apprenais et la curiosité qui se porte sur le monde, qu’il soit proche ou lointain. Enfant, j’ai lu Jules Verne, j’ai suivi passionnément les aventures de Tintin, ceci me distrayait, je crois, des leçons de géographie. Ma mère m’a dit récemment que je regardais l’atlas scolaire Bordas qui faisait partie des livres à acheter pour l’entrée en 6ème.

Ce qui a été plus marquant se situe après le baccalauréat. Je n’avais pas encore lu Vidal et médité sur la France comme “être géographique” mais mon “jeune” genre de vie m’avait donné une expérience duale et contrastée de la France : Paris/Province ou Ville/Campagne. La part d’ego de la géo ? Quels sont vos domaines et terrains de recherche ? A mon entrée à St Cloud, je pouvais choisir entre histoire et géographie. Mon mémoire de maîtrise fut un travail “pionnier” autour de Cessières. WordPress: Hervé Théry : « Le Brésil est un pays anthropophage… » Pour qui s’intéresse à la géographie du Brésil, le nom d'Hervé Théry fait office de référence.

Du jeune étudiant repéré par le géographe Pierre Monbeig à l'infatigable voyageur qu'il est devenu, Hervé Théry a permis aux géographes français d'ouvrir les yeux sur un pays en pleine mutation... et aux géographes brésiliens de découvrir la géographie française. L’interview-portrait que nous publions est l’occasion de retracer le parcours d'un géographe qui n'a cessé de suivre les évolutions de la géographie depuis les années 1980, mais aussi celles du Brésil, pays émergent devenu "émergé". Comment avez-vous découvert la géographie ? Tardivement. Au lycée (qui allait alors de la 6e à la Terminale) j’avais consacré l’essentiel de mes efforts à ce que je jugeais être les matières principales, français, latin et allemand, et beaucoup moins aux matières « secondaires » comme l’histoire-géographie et ma seconde langue, l’espagnol.

Quels sont vos domaines et terrains de recherche ? Hervé Théry. Lionel Laslaz : « Ma géographie est nourrie des interactions entre l’enseignement et la recherche » Lionel Laslaz est agrégé (2000), maître de conférences en géographie depuis 2006, habilité à diriger des recherches depuis 2016. Il est directeur du Département Géographie & Aménagement de l’Université Savoie Mont Blanc depuis 2010.

Il a été 2e vice-président collège B de la section 23 du CNU de septembre 2014 à septembre 2016 et est actuellement co-directeur scientifique du Festival International de géographie de Saint-Dié. Comment avez-vous découvert la géographie ? A l’école primaire, face à la carte jaunie Vidal de La Blache de France qui attisait ma curiosité et mon intérêt, bien davantage que les cours d’autres disciplines. Une forme d’échappatoire en somme. Quels sont vos domaines et terrains de recherche ? Je travaille en géographie politique de l’environnement, sur les espaces protégés et les conflits environnementaux. Pour vous, comment « fait-on » de la géographie ? Comme on peut, et surtout comme on veut ! Quels textes, auteurs, ont influencé vos travaux et comment ? WordPress: Rodolphe de Koninck : « La géographie est non seulement la description de l’écoumène, mais aussi sa critique constructive » Rodolphe de Koninck est la figure même du géographe voyageur.

De son Québec natal aux pays du Sud-Est asiatique en passant par l'Afrique, son parcours d'homme et de géographe l'a amené à sillonner un monde qui, depuis son enfance, "lui fait de l'oeil". Aujourd'hui professeur de géographie à l'Université de Montréal et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en études asiatiques, il revient avec nous sur son parcours, sur ce qu'est la géographie et le rôle que peuvent jouer les géographes dans la compréhension de notre monde.

Comment avez-vous découvert la géographie? La découverte s’est réalisée d’abord en milieu familial, parmi les nombreux livres assemblés dans la bibliothèque de mon père, professeur de philosophie à l’Université Laval à Québec. Cette bibliothèque est progressivement devenue celle de nous tous, ses onze enfants.

Dès mon adolescence, je me lançai dans les grands voyages. Quels sont vos domaines et terrains de recherche? WordPress: J'aime chargement… Fernand Verger, une vie à explorer la compréhension du littoral. Professeur émérite à l’Ecole Normale Supérieure, géomorphologue spécialiste des zones littorales, pionnier français de la télédétection, Fernand Verger revient avec un nous sur son foisonnant parcours de recherche qui n’a cessé de s’enrichir des apports théoriques et technologiques qui marquèrent la géographie de ces dernières décennies. Quels sont vos domaines et terrains de recherche ? Pourquoi vous être tourné vers eux ? Je me suis toujours intéressé aux littoraux et spécialement aux marais, sans doute par suite de promenades dans les marais vendéens au cours de mon enfance. Je me rappelle encore les parcours que je faisais avant la guerre, dans le marais de Monts inondé.

Formes et matériaux des littoraux alluviaux (circa 1952-1972) J’achevais le manuscrit de ma thèse lorsque le poste de directeur cumulant à la troisième section de l’EPHE devint vacant à la suite de la retraite de Francis Ruellan. Télédétection des littoraux alluviaux (circa 1972-1992) WordPress: J'aime chargement… Hovig Ter Minassian : « Je suis tout autant intéressé de faire de la science sociale, que de la géographie » Hovig Ter Minassian est Maître de conférences en géographie à l’université François Rabelais de Tours et membre du laboratoire CITERES. Comment avez-vous découvert la géographie ? Je suis venu à la géographie un peu par hasard. En classes préparatoires, j’avais choisi l’option histoire-géographie par défaut, sous la pression familiale, mais aussi parce que j’avais des notes correctes dans ces deux matières au lycée.

A la sortie de la khâgne, et donc lorsqu’il a fallu choisir un parcours à l’université, l’histoire ne me tentait pas beaucoup : j’avais l’impression – à tort ! – d’avoir passé des années à apprendre quasiment par cœur une grande masse de données, de faits, de noms. A côté, la géographie me paraissait facile, ne demandait pas trop de travail. Quels sont vos domaines et terrains de recherche ? Ces questions m’intéressent encore bien entendu, et je continue de participer à des réflexions collectives sur la gentrification ou les politiques urbaines.

WordPress: J'aime chargement… Hovig Ter Minassian : « Je suis tout autant intéressé de faire de la science sociale, que de la géographie » Remue-méninges, conférences de 2001 à 2003. Yvette Veyret : Quelle place pour la géographie dans les enjeux environnementaux ? Citer cet article 23 janvier 2003 Introduction de Paul Arnould Paul Arnould présente la carrière d’Yvette Veyret qui n’est pas la fille de Paul et Germaine Veyret ! Géomorphologue de formation, elle a soutenu à 35 ans une thèse de doctorat d’État sur le glaciaire dans le Massif Central. Après s’être intéressée aux régions froides (comme l’Angleterre, l’Écosse ou le Canada), elle quitte le laboratoire de géomorphologie de Meudon et devient biogéographe : c’est l’époque où l’on travaille sur l’érosion des sols.

De là, elle en est venue à l’environnement : la « dame des glaces » est devenue « madame Environnement » ! Tout au long de sa carrière, elle œuvre en faveur de la vulgarisation, de la pédagogie, sans pour autant négliger ses activités de recherche. Intervention d'Yvette Veyret Yvette Veyret retrace à grands traits sa carrière, constituée de trois époques distinctes. Première époque : la géomorphologie Au cours du premier temps de sa carrière, elle s’intéresse à la géomorphologie.