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La démocratie participative en butte à la grande échelle. Quartier Fátima, Cordoue ©H. Nez Dossier : Espaces publics urbains et concertation Si l’urbanisme est le principal thème mis en débat dans les dispositifs participatifs qui se multiplient depuis une quinzaine d’années en Europe (Bacqué et al. 2006 ; Sintomer, Herzberg et Röcke 2008), il y est rarement question des grandes transformations urbaines.

La comparaison des pratiques participatives à Paris et à Cordoue met en évidence la relation entre niveaux de participation et échelles de projet urbain [1]. Dans la ville espagnole, où la conception de la participation est relativement avancée avec la mise en place d’un budget octroyant un pouvoir décisionnel aux citoyens, les projets urbains font l’objet de codécisions à l’échelle microlocale mais pas à l’échelle de la ville. Les projets à petite échelle : délégation du pouvoir ou simple consultation ?

Les projets à grande échelle : concertation institutionnelle ou action collective ? Pour une démocratie participative à toutes les échelles. Participatory democracy in France: subsumed by local politics. Participatory democracy has in recent years become a standard part of local public action. Local councillors consider it is essential to involve citizens in decisions regularly – and not just at election time – and to make this involvement known. The continual decrease in turnout rates in France, which weakens the legitimacy of elected officials, has further reinforced the pervasiveness of the “participatory fever” that has taken hold of all local tiers of government (municipal, departmental and regional).

While the legal requirements incumbent upon councillors to encourage the participation of their constituents are minimal, there has nonetheless been a veritable proliferation of measures of various sorts that have accumulated, often without any real coherence, at multiple territorial levels. Innovation, experimentation and the creation of new tools are the order of the day. Participatory democracy is essentially local How can the success of this new standard be explained? Effervescences de l’habitat alternatif. Futurs habitants de la coopérative Le Grand Portail, lors de la pose de la première pierre, à Nanterre (92), 3 décembre 2011. © Hervé Saillet ▼ Voir le sommaire du dossier ▼ À la marge des deux secteurs historiques dominants, la promotion immobilière privée et le secteur social, c’est un véritable essaim d’initiatives qui se développe, visant à financer, construire et/ou vivre le logement autrement.

Des petits ensembles d’une dizaine de logements, le plus souvent à la pointe des exigences environnementales en matière de construction et dotés d’espaces partagés (salle commune, buanderie, jardin partagé etc.), ont ainsi vu le jour récemment. Quelques opérations médiatisées sont actuellement en chantier et 200 autres sont actuellement à l’étude. Ces idées ne sont pas, à proprement parler, nouvelles dans le champ de l’habitat. Au sommaire de ce dossier : L’habitat alternatif : une question ancienne Mouvement unifié ou nébuleuse ? Institutionnalisation et reproductibilité des expériences. Accompagner les projets d’habitat alternatif.

Hervé Saillet © Bertrand Huet Dossier : Effervescences de l’habitat alternatif On observe depuis quelques années la valorisation d’un échelon d’intervention peu présent dans la production traditionnelle de la ville : une place plus grande donnée à la médiation, à la fonction d’intermédiaire entre, d’un côté, les habitants et les usagers de la ville, et de l’autre, les prescripteurs et producteurs plus directs de la ville. Les projets d’habitat alternatif florissant aujourd’hui constituent l’un des domaines de la construction où se développent largement ces nouvelles professionnalités. Urbaniste et architecte de formation, Hervé Saillet a fait de la posture de facilitateur le cœur de ses activités professionnelles. Il a orienté son travail vers la participation et la création de structures collectives visant à la fois la sensibilisation des publics habitants et professionnels, et la transformation des cadres de vie urbains. 1. 2. 3. 4. La démocratie participative en butte à la grande échelle.

The Localism Act in London: institutionalising urban divisions. “Good fences make good neighbours,” goes an English proverb. Introduced by the coalition government in December 2010, and having completed its third reading on 31 October 2011, the Localism Act received royal assent on 15 November 2011, opening the way to a profound shift in local policy for England and Wales. This development of neighbourhood planning in England and Wales is the beacon of the “Big Society” agenda launched by David Cameron in 2010.

Designed to “fix” Britain – “broken” by the Labour party, its “Big Government” and the welfare state – “Big Society” offers an individualistic approach to policy, where the answer to crime, antisocial behaviour, economic depression, etc., is reduced government and more liberties granted to individuals and “local communities”. As Drozdz (2013) puts it: “The Conservatives’ stance links localism with the concept of ‘Big Society’, meaning the non-governmental bodies that make up civil society, including those from the private sector. Bibliography. L’invention de l’autopromotion à Strasbourg. Dossier : Effervescences de l’habitat alternatif Dans la nébuleuse des projets d’habitat alternatif qui émergent dans les années 2000, les initiatives strasbourgeoises se distinguent à plusieurs titres.

Alors que les termes désignant ces projets se multiplient, c’est à Strasbourg que celui d’autopromotion s’est imposé, en référence aux Baugruppen allemands. C’est aussi là qu’est sortie de terre en 2010 une des premières réalisations concrètes de cette nouvelle vague participative : l’immeuble Éco-Logis a fait l’objet à ce titre d’une forte médiatisation. Enfin, l’autopromotion bénéficie depuis 2009 d’une politique de réservation de terrains par la ville de Strasbourg, qui favorise ces réalisations et participe à en normaliser le processus. La recherche menée sur ce terrain fertile nous a permis de saisir comment y a émergé un milieu composite promouvant un habitat « durable », écologique et participatif [1].

L’autopromotion, de Fribourg à Strasbourg ? L’immeuble Éco-Logis, un emblème. Expérimenter avec les habitants : vers une conception collective et progressive des espaces publics. Dossier : Espaces publics urbains et concertation Crise économique, crise sociale, crise de la démocratie, crise énergétique, crise de l’éducation, crise du logement... Nous sommes aujourd’hui dans une situation de crise généralisée, globale. Si le retour de la gauche au pouvoir sur l’ensemble du territoire peut être porteur d’un changement, il n’en reste pas moins qu’une refonte structurelle de notre système politique s’impose. Changer la manière de penser et de concevoir notre environnement et notre cadre de vie est une première réponse pour que nos quartiers et nos villes retrouvent les conditions d’émergence d’une société plus juste et plus égalitaire. Peut-être un peu rêveurs mais bien ancrés dans le réel, le Collectif Etc tente d’inventer les outils pour redonner aux citoyens un rôle moteur dans la vie collective.

L’espace public comme « chantier ouvert » Cette modification d’un paysage passe dans un premier temps par la transformation des espaces publics de proximité. La réforme du gouvernement local à Londres : association ou abandon des citoyens. La coalition conservateurs/centre (Conservative/Lib-Dem) au pouvoir au Royaume-Uni depuis 2010 a mis en place une réforme du gouvernement local : le Localism Act. Promulguée en novembre 2011, la loi propose d’introduire d’avantage de « localism » dans la gestion des services municipaux [1]. Le localism, dans le discours politique britannique, désigne une idéologie politique qui encourage les habitants à participer à l’élaboration et à la mise en œuvre des politiques locales [2] et promeut une gestion des services collectifs à l’échelle du quartier. Le discours conservateur associe le localism au concept de Big Society, qui désigne les institutions non-étatiques composant la société civile et inclut les acteurs du secteur privé. Dans le contexte actuel de réduction drastique des dépenses publiques, il incombe à la Big Society de se substituer en partie à l’État pour assurer la fourniture des services publics [3].

Une participation citoyenne partielle et contrainte Bibliographie. La démocratie participative absorbée par le système politique local. Dossier : Réforme territoriale : un état des lieux La démocratie participative est devenue une norme de l’action publique locale. Chez les élus locaux, il est désormais considéré comme incontournable d’associer les citoyens aux décisions entre deux échéances locales et de le faire savoir. L’augmentation régulière de l’abstention aux élections, qui affaiblit la légitimité des élus, renforce encore la prégnance de « l’impératif participatif » qui a saisi l’ensemble des pouvoirs locaux. Alors même que les contraintes juridiques qui poussent les élus à favoriser la participation de leurs administrés sont faibles, on assiste à une véritable prolifération de dispositifs de natures diverses qui s’accumulent, souvent sans véritable cohérence, à des échelles territoriales multiples.

L’heure est à l’innovation, à l’expérimentation et au bricolage de nouveaux outils. La démocratie participative est essentiellement locale Comment expliquer le succès de cette nouvelle norme ? Bibliographie.