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Témoignages et généalogies de déportés

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Alice Mordoh. Photo d’illustration Le témoignage d’Alice reflète bien ce qu’elle et sa famille ont vécu durant la guerre et combien il a fallu de chance (et de bienveillance humaine de la part de son entourage) pour qu’ils se retrouvent vivants en 1945 en France. — Mes parents sont tous les deux nés à SALONIQUE en Grèce. La famille de mon père Juda Mordoh est arrivée en France en 1921, sa mère Delicia Mordoh et deux autres enfants plus jeunes que lui, son frère Jacques/Jacob et sa sœur Esther. Ils se sont installés dans un petit 2 pièces du XIème, 73, rue dela Roquette ; mon père qui avait à peu près 25 ans a rapidement trouvé du travail : la guerre de 1914/18 avait fait de nombreuses victimes parmi les hommes et la main d’œuvre étrangère était la bienvenue.

Peut-être même avait-il une promesse d’embauche dans sa poche. Ma mère, Donna Yuda a quitté Salonique à l’âge de 19 ans. On lui a « présenté» mon père, ils se sont mariés en 1930 àla Mairiedu XIème et se sont installés 77, rue Sedaine. Paulette Stokfisz-Bronstein. Le jour même de la rafle du Vel d’Hiv, Paulette a fait écrire une lettre à sa soeur Nana, lui demandant de lui apporter quelques affaires et la carte d’identité de son fils Jacques.

Il y a six lettres. Six preuves de ce qu’a été la vie et autant d’appels au secours. Correspondances où on lit les noms, les lieux, les mots, les dates… C’est un peu la géographie et la sociologie de l’horreur (Paris le vélodrome d’hiver, Drancy, Pithiviers …). Ces lettres ne sont pas mon héritage familial. La première fois, je les ai parcourues, à la hâte, avec la soif de savoir. Le 16 juillet 1942 Paulette Stokfisz-Bronstein, et ses deux enfants Raymonde, 4 ans, et Jacques, 16 ans ont été pris lors de la rafle du Vél’ d’Hiv. Raymonde, bébé, elle ne doit pas avoir un an sur cette photo prise avant la guerre. Qui aurait pu croire que dans l’insouciance de cette journée, ils arrêteraient les femmes et les enfants ?

Maudit 16 juillet 1942. Mon petit gars a oublié sa carte d’identité Pauvre Paulette. Like this: BLUMENFELD Chaim, Sziga dit Jean. Il se marie avec Mariette Dauthuille en 1925. Ils ont une fille, Jacqueline, née en 1926.Jean Blumenfeld travaille comme chef comptable.Il quitte Paris le 31 mars 1942 et est arrêté le 3 avril en tentant de franchir clandestinement la ligne de démarcation (il est vendu par le passeur qui conduit directement quatre personnes à proximité du poste allemand au moment même de franchir la ligne en plein bois).Son itinéraire est difficile à reconstituer à cause des confusions générées dans les fichiers du ministère des Anciens combattants au Val de Fontenay avec un autre Chaim Blumenfeld, lui aussi arrêté et déporté (mais né le 9 janvier 1903 et non le 8).Jean Blumenfeld est hospitalisé à Bourges et condamné le 16 avril 1942 à un mois de prison pour tentative de passage de la ligne de démarcation, qu’il effectue à l’hôpital de Bourges (du 3 avril au 21 mai) en raison de son état de santé.

Il est transféré le 22 mai 1942 au camp de Pithiviers. Famille Porges. The Klarsfeld documents record all the transports (in French : "convoi") of Jews from Paris to the "East". The five reports below concern the transports of Lucienne, Marie, Hans, Erwin, Alexandre and Milan Porges. Source : Archives of the Centre de Documentation Juive Contemporaine (CDJC) in Paris Ce convoi, qui est parti de Pithiviers, a été composé exclusivement d'hommes, de même que les deux premiers convois. On compte parmi les 999 hommes que les Allemands ont répertoriés par nationalités : 937 Polonais, 20 Allemands, 20 Tchèques, 8 indéterminés, 5 Russes, 5 Roumains, 1 Autrichien, 1 apatride.

L'âge de ces hommes varie entre 20 et 54 ans et, pour la très grande majorité d'entre eux (795), ils étaient âgés de 31 à 42 ans. La liste est extrêmement difficile à déchiffrer. La liste est signée, le 22 juin 1942, par le commandant du camp de Pithiviers avec deux rectificatifs du 24 juin concernant le remplacement de cinq hommes. À notre connaissance, sont rentrés, en 1945, 51 survivants. Robert Waitz -Témoignages. Témoignages Robert Waitz dans le convoi 60 et au camp d'Auschwitz III - Monowitz par Georges HAUPTMANN Extrait de HISTOIRE & PATRIMOINE HOSPITALIER, revue de l'Association "Les Amis des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg", n° 21 - 2 009 avec l'aimable autorisation des Editeurs En complément de l'article sur la vie et l'oeuvre de Robert Waitz, il nous a semblé important et intéressant de présenter ces témoignages de déportation.

Témoignage de Robert Waitz Robert Waitz fut déporté dans le convoi N° 60, parti de Drancy le 7 octobre 1943 à 10 heures 30 du matin, arrivé à Auschwitz le 10 octobre vers 3 heures du matin. "Dans chaque wagon un ou deux seaux d'eau et un seau hygiénique ; quatre vingt quinze à cent personnes y sont empilées avec des provisions suffisantes (?). Le camp de Monowitz ou Auschwitz III a été créé en 1942 aux abords du chantier de construction d'une usine géante de la firme allemande l'I.G. "En réalité ce camp est un camp d'extermination. Témoignage de Freddie Knoller. Famille Wolf. Mon oncle Hersz Wolf a été interné à Drancy (Seine) du 21/08/1941 au 26/03/1942.

Il figure sur la liste des internés juifs avec le n° 373 (raturé n° 366) chambre 12 escalier 8, profession manutentionnaire. Il a été déporté à Auschwitz du 27/03/1942 au 24/05/1942 par le convoi n° 1, gare de départ du Bourget-Drancy, via le camp de Royallieu-Compiègne. Ce train sera escorté jusqu'à la frontière allemande par des gendarmes français. Il a été déclaré Mort pour la France. Il avait 22 ans. Sa fiancée Paule se suicidera en apprenant sa mort. [Klarsfeld II pages 345-348] Mon oncle Charles a d'abord été interné à Drancy le 29/07/1942(célibataire, profession mécanicien). Il est déporté à Auschwitz par le convoi n° 36 du 23/09/1942, gare de départ du Bourget-Drancy.

Lors de la rafle du 20/08/1941, dite rafle du XIe, mon grand-père Jacob a d'abord été interné quelques semaines à Drancy jusqu'au 25/10/1941. Le 22/11/1943, Jacob est arrêté avec les autres internés par les nazis.