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Jeunesse

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A l’école, mieux vaut être inquiet et consciencieux qu’ouvert et curieux. La personnalité des élèves de 16 ans a-t-elle une influence sur leurs résultats scolaires à 19 ans ?

A l’école, mieux vaut être inquiet et consciencieux qu’ouvert et curieux

Telle est l’une des questions auxquelles Pia Rosander a répondu, le 25 janvier 2013, lors de la soutenance de sa thèse à l’université de Lund, en Suède. Une question simple mais dont les implications sont multiples en matière de système éducatif. Elles sous-entend en effet que les traits de caractère ne sont pas indifférents en matière de capacité d’adaptation au cadre scolaire. Une porte ouverte ? En apparence… Car comment prendre véritablement en compte ces différences à une époque où l’on parle de plus en plus d’individualisation de l’enseignement ? 200 élèves suédois de 16 ans Le trait de personnalité le plus clairement associé au succès à l’école n’est guère surprenant. “Le système scolaire suédois favorise les élèves consciencieux et motivés par la peur”, conclue Pia Rosender. Différences entre filles et garçons. Investir dans notre jeunesse. Le péril jeune. LE MONDE ECONOMIE | | Par Nicolas Baverez est économiste et historien.

Le péril jeune

La jeunesse possède l'étonnant privilège de faire trembler tant les dictateurs que les dirigeants des démocraties. La révolte des jeunes contre la tyrannie et la corruption, le chômage et l'absence d'avenir reste au coeur du "printemps arabe". La mobilisation de la jeunesse européenne lui fait écho qui, des "indignés" de la Puerta del Sol, à Madrid, aux protestataires des places Syntagma à Athènes ou Rossio à Lisbonne, témoigne à la fois de son désespoir et de son désir de changement. Servis par l'utilisation intensive des réseaux sociaux, ces mouvements sont, pour l'heure, pacifiques et constructifs.

Mais ils peuvent à tout moment basculer dans la violence ou dans un désengagement radical avec l'exil, solution qui tente de plus en plus la "génération Erasmus", à l'image de la vague de jeunes Islandais qui a fui la faillite du pays. Ce grand malaise puise à de multiples sources. Les jeunes sont mal partis. Les dernier-nés font figure de sacrifiés d'une décennie où la précarité et le mal-logement n'ont fait que creuser l'écart avec les seniors issus du baby-boom, constate le sociologue Louis Chauvel, qui s'interroge : Va-t-on assister à une lutte entre générations ?

Les jeunes sont mal partis

LE MONDE | • Mis à jour le | Par Louis Chauvel, sociologue, professeur à Sciences Po (Le grand débat) Dans les sociétés vieillissantes, la surdité aux problèmes sociaux des générations à venir peut devenir un vrai souci. Mais c'est là un symptôme plus que la cause profonde du mal, qui n'a rien de nouveau. Ce qui est inédit, en revanche, relève de la profondeur du déni d'un phénomène qui s'amplifie. Mon expérience, douze ans après la première édition du Destin des générations, me permet d'en établir le constat : depuis 1998, nous n'avons rien fait, alors que nous savions.

Quels sont les symptômes de ce mal-être collectif ?