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De Bagdad à Jérusalem : L'Orient indiscret. François Hollande a raison de dire, comme il l’a fait lors de ses vœux au corps diplomatique jeudi, qu’il « ne suffit pas de répéter à l’envi qu’il faut parler à la Russie » pour régler la crise syrienne. « Nous ne cessons de le faire, a poursuivi le président de la République. Les problèmes ne disparaissent pas dès lors que nous en parlons, ce serait tellement simple ». Certes, la France parle à la Russie. Le problème, c’est qu’au cours des six années écoulées depuis le déclenchement de la guerre en Syrie, où Paris et Moscou se retrouvent dans deux camps différents, les diplomates français ont souvent usé d’un ton extrêmement dur, voire même fort tranchant et peu diplomatique à l'égard de la Russie, une posture qui s’est révélée finalement contreproductive.

Petit florilège de ce dialogue franco-russe. Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères de Nicolas Sarkozy, compare le soutien russe à Assad à une « tache indélébile » sur la réputation de la Russie. Berlin-Paris. L’héritage de Gerhard Schröder ne se résume pas à ses réformes de l’Agenda 2010, qui contribuèrent au redressement de l’économie allemande. Grâce à son style inimitable, le chancelier social-démocrate aura aussi laissé son emprunte sur la façon de faire de la politique dans une Allemagne jusque là plongée dans un conformisme soporifique.

Donné perdant aux élections législatives de 2002, il avait livré une bataille mémorable de compassion envers les victimes sur le front des inondations. Et il était finalement sorti vainqueur des urnes. Angela Merkel a retenu la leçon. La chancelière allemande n’a pas osée chausser les « Gummistiefel », les bottes de caoutchouc, qui avaient dopé la popularité de Schröder. A l'approche des élections législatives du 22 septembre, où elle briguera un troisième mandat de quatre ans, Merkel est venue montrer sur le terrain qu'elle se soucie du sort de ses compatriotes. Le danger s’éloigne alors que les eaux rentrent dans leur lit en Bavière. Géopolitique. Les négociations avec l'Iran sur le dossier nucléaire approchent de leur dénouement. A quelques jours de la date butoir du 24 novembre, les spéculations vont bon train. Parviendra-t-on à régler les questions en suspens ?

En l'absence d'un accord final, les tractations seront-elles à nouveau prolongées ? Ou bien faudra-t-il se séparer sur un constat d'échec ? Quelles que soient les critiques que l'on peut porter aux négociations en cours, notamment sur le fait qu'elles ne concernent que le nucléaire, et pas le comportement déstabilisateur de l'Iran dans la région, leur conclusion, dans un sens ou dans l'autre, sera un événement d'une portée historique.

En cas d'accord, l'équilibre stratégique de la région sera bouleversé. Vingt-cinq ans d'hostilité ouverte entre la République islamique et les Etats-Unis, mais aussi avec l'Occident dans son ensemble, prendront formellement fin. Tout accord implique des concessions de part et d'autre.

En dernière analyse, la décision sera politique. Controverses. "Ne vous inquiétez pas, je le surveille. Je sais exactement ce qu’il fait ! " Ainsi parlait François Hollande de son prédécesseur, il y a quelques jours, devant plusieurs députés qu’il recevait à l’Élysée. Sans doute le chef de l’État était-il loin de se douter qu’éclaterait, peu après, le scandale des écoutes téléphoniques diligentées contre Nicolas Sarkozy, son avocat, Me Thierry Herzog, et deux de ses anciens ministres de l’Intérieur, Brice Hortefeux et Claude Guéant.

Aujourd’hui, ce « sarkogate » s’inscrit dans un contexte fait d’étranges coïncidences, de hasards dont on a peine à croire qu’ils soient tout à fait fortuits. Alors qu’elle défend haut et fort l’indépendance de la justice, la garde des Sceaux a pris récemment deux décisions qui semblent en complète contradiction avec ses convictions affichées. Est révélée ensuite sa volonté d’évincer le procureur général de Paris, François Falletti, coupable de rien, sinon d’avoir été nommé sous le quinquennat précédent. Blog Archive Les jihadistes du Nord-Mali haussent le ton contre la France. Après l’adoption par le Conseil de sécurité des Nations unies d’une résolution avalisant le principe d’une intervention armée internationale au Nord-Mali pour y déloger les jihadistes qui s’y sont établis, ces derniers ont haussé le ton à l’égard de la France, à l’origine du texte.

Pour rappel, le Nord-Mali est désormais aux mains de trois organisations jihadistes, à savoir al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), qui retient en otage 6 ressortissants français, Ansar Dine, un groupe islamiste touareg, et le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao). Ainsi, Oumar Ould Hamaha, membre du Mujao a affirmé, le 13 octobre, que le président Hollande met en danger la vie des ressortissants français retenus en otage au Sahel en soutenant le principe d’une opération militaire contre les jihadistes établis au Nord-Mali. « La vie des otages français est désormais en danger à cause des déclarations du président français qui veut nous faire la guerre.

Réinventer notre diplomatie de Défense – Faire autrement pour faire faire. Par Georges-Henri Bricet des Vallons, spécialiste des questions de défense et de privatisation de la guerre, et Nicolas Mazzucchi, géoéconomiste et animateur de Polemos, co-auteurs (avec Florent de Saint Victor / Mars Attaque) du rapport de l’IRSEM (laboratoire n°9) « La formation des armées étrangères. Évolution des politiques et des pratiques des années 1950 à 2010 ». Détachement d’instruction opérationnelle (DIO) en topographie au profit de l’armée nationale tchadienne – ANT (avril 2012) L’Afghanistan et la Libye ont-elles été le chant du cygne de l’ère des opérations extérieures de l’armée française ?

A prendre au mot le concept qui fait florès de « betteravisation » (entendre retour au pays et fin de l’expéditionnaire), tout connaisseur de la chose militaire est porté à le croire. L’opinion des auteurs invités par l’Alliance GéoStratégique ne saurait constituer la position de la rédaction sur les sujets évoqués. Présent et avenir de la diplomatie de défense Sources : ECPAD / EMA. Revue Des Blogs. Défense France. Défense Monde. Secret défense. L'intervention française au Mali (opération Serval), qui a démarré de manière fracassante le 11 janvier dernier, était dans les cartons depuis 2009.

Une planification de l'état-major, baptisée Requin, prévoyait alors quasiment ce qui advenu cet hiver. Et qui a failli être déclenché à plusieurs reprises sous la présidence Sarkozy... Puis après l'élection de François Hollande, qui juge le dossier malien prioritaire, tout se met en place à partir du 31 octobre 2012. L'offensive des djihadistes en janvier servira de coup de sifflet pour y aller. C'est ce que racontent deux journalistes du Figaro, Isabelle Lasserre et Thierry Oberlé, qui publient un livre, écrit à chaud et de lecture agréable, sur "Notre guerre secrète au Mali". Attention, il ne s'agit pas d'un récit détaillé des opérations militaires depuis janvier - à la manière de Jean-Christophe Notin sur l'Afghanistan ou la Libye. Isabelle Lasserre et Thierry Oberlé "Notre guerre secrète au Mali" Fayard, 248 pages, 17 euros.