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Essentialisme

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Cinq cas de sexisme ordinaire à l'école. Comment les adultes peuvent créer des stéréotypes dans la tête des petits?

Cinq cas de sexisme ordinaire à l'école

Par de simples mots, de simples associations qui sont intégrées dans la société comme "tout à fait normales, naturelles". Voici cinq exemples que j'ai pu observer. >> Lire aussi: égalite filles-garçons à l'école, avancer malgré les turbulences Exemples n°1. Il est 16h30, l'heure du goûter et aussi des activités pour certains. Le soir l'animatrice débarque dans la classe: "Les enfants du goûter vous venez avec moi et les filles qui ont danse! " Je me retourne et j'entends l'animatrice: "Mais non Antoine, tu ne vas pas à la danse, tu dis n'importe quoi... " d'un ton infantilisant. Exemple n°2. Exemple n°3. Exemple n°4. D'où vient cette idée, ancrée si tôt dans la tête de certains enfants, que Buzz l'éclair, c'est pour les garçons?

Exemple n°5. *tous les prénoms d'enfants ont été modifiés. Les femmes sont-elles moins fortes que les hommes? Il existe des groupes d'auto-défense qui, au cours de stages réservés aux femmes, parviennent à convaincre celles-ci qu'il leur est tout à fait possible de couper en deux une épaisse planche de bois à l'aide du tranchant de la main.

Les femmes sont-elles moins fortes que les hommes?

Le stage s'achève sur cette épreuve. Cela pourrait faire rire, et pourtant: quand les participantes qui viennent ici réparer leurs plaies ou simplement prendre confiance en elles se trouvent face au rectangle de pin brut, elles respirent un bon coup, elles frappent et la planche tombe, coupée en deux, sous leur propre regard médusé. «Je n'aurais jamais cru que je pouvais faire ça».

Et pour cause. La société occidentale n'encourage pas les femmes à croire qu'elles sont aussi fortes que les hommes. Bien sûr, il y a des femmes qui sont moins fortes que les hommes. «Il faut aussi prendre en compte le fait que la force physique dans la culture occidentale n’est pas valorisée pour les femmes, ajoute Claire Greslé-Favier. On pourrait parler de ségrégation.

Hommes-femmes : pour Vidal, aucune différence dans le cerveau n’est innée. Une personne s’apprête à manger un cerveau rose, puis bleu Photo : Tristen West/Flickr/CC.

Hommes-femmes : pour Vidal, aucune différence dans le cerveau n’est innée

Montage : Leonardo da Cerdan. Les hommes et les femmes ont-ils le même cerveau ? L’interview que nous avons publiée de Susan Pinker, le 10 juin, a fait débat aussi bien parmi vous, riverains, que dans la rédaction de Rue89. Psychologue et chroniqueuse – au quotidien canadien The Globe and Mail –, Pinker évoque notamment des différences entre les cerveaux des hommes et ceux des femmes. « Des différences subtiles dans l’architecture neuronale et la connectivité cérébrale. » Catherine Vidal, neurobiologiste et auteure de « Hommes, femmes : avons-nous le même cerveau ? Rue89 : Qu’avez-vous pensé des propos de Susan Pinker dans l’interview publiée sur Rue89 sur les différences hommes-femmes ?

Catherine Vidal (DR) Catherine Vidal : Susan Pinker fait référence à des travaux en IRM qui s’intéressent au fonctionnement du cerveau, chez les hommes et chez les femmes. Il y a un très bel exemple.