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Solidarité (avec les copains)

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Quand l'Angola fait main basse sur l'industrie portugaise. Un journaliste grec arrêté pour avoir dévoilé une liste de comptes en Suisse. Un journaliste grec a été arrêté dimanche pour avoir dévoilé les noms d’une mystérieuse liste de détenteurs grecs de comptes bancaires suisses, et doit comparaître devant le procureur d’Athènes, a-t-on appris de source policière.

Le journaliste Kostas Vaxevanis a publié quelque 2 059 noms de la liste transmise en 2010 par Christine Lagarde, à l'époque ministre française des Finances. Le gouvernement prétend que la copie originale de la liste a disparu. Les réseaux sociaux grecs bruissaient dimanche de commentaires après l’annonce par la police que «sur l’ordre du bureau du procureur d’Athènes», une enquête était menée pour retrouver et arrêter le responsable de la publication du magazine Hot Doc. «Ils veulent arrêter la vérité» Quand Sarkozy misait sur l'Aga Khan. «Haute courtoisie internationale» : c'est à ce titre que Nicolas Sarkozy a, en 2008, exonéré de tout impôts le richissime Aga Khan, affirme Mediapart. Et ce alors que le ministre du Budget de l'époque et maire de Chantilly, Eric Woerth, voyait sa commune bénéficier directement des munificences du milliardaire. Prince, chef religieux d'une branche de l'islam, investisseur et membre éminent de la jet-set globalisée, l'Aga-Khan – Karim al-Husseini de son nom – fait également œuvre de philantrophie.

Propriétaire d'une luxueuse résidence dans l'Oise et passionné d'équitation, il a, depuis le début des années 2000, contribué à la sauvegarde du domaine de Chantilly, comprenant un château, un parc et un hippodrome. Une générosité récompensée par Nicolas Sarkozy. Un an après son élection, le nouveau président de la République écrit à l'Aga Khan pour l'informer de son «exonération d’impôts directs, de droits d’enregistrement et d’impôt de solidarité sur la fortune». AGA-KHAN (document Mediapart) Avec Sarkozy, la bande du Fouquet’s s’est régalée. Anne Lauvergeon accuse l’Elysée de «déstabilisation systématique» Exclusif: Sarkozy promeut Jean-Pierre Rocchi, impliqué dans le dossier Tapie Lagarde. Affaire Takieddine, une liaison dangereuse en Sarkozie.

Depuis la mi-juillet, le site Internet Mediapart cumule les révélations sur le marchand d'armes franco-libanais Ziad Takieddine: rôle trouble dans la négociation de contrats avec la Libye, l'Arabie Saoudite et le Pakistan, situation fiscale peu claire, relations privilégiées avec les proches de Nicolas Sarkozy, etc. Ziad Takieddine est ainsi soupçonné d'avoir été un élément clé de plusieurs affaires et d'avoir, via un système de commissions et de rétrocommissions, financé ou tenté de financer une partie de la droite française. En échange, il serait devenu un intermédiaire incontournable dans les contrats d'armement et aurait bénéficié de plusieurs avantages – comme le fait de ne pas payer d'impôts alors qu'il possède plusieurs millions d'euros de biens dans l'hexagone.

Jeudi 18 août, le site Mediapart a fait de nouvelles révélations, expliquant notamment que Total avait versé des commissions au marchand d'armes pour obtenir un contrat gazier en Libye. Sur Karachi Sur la Libye. Comment Sarkozy a récompensé la bande du Fouquet's. Nicolas Sarkozy a donné des coups de pouce à nombre de ses amis qu’il avait réunis au Fouquet’s le soir de son élection, le 6 mai 2007. Outre les décorations qui viennent orner les costumes des amis influents du Président – une vingtaine de convives du Fouquet’s ont ainsi été distinguées par une Légion d’honneur depuis 2007 ! –, la plupart ont bénéficié d’aides plus concrètes. A l’ombre du prince, et parfois grâce à lui, leur carrière s’est accélérée et ils ont fait prospérer leurs affaires. Le Fouquet’s leur a porté chance. Le sondeur Pierre Giacometti, qui a monté sa propre société, a ainsi signé des contrats à l’année avec la présidence de la République et Matignon, tandis que le publicitaire François de La Brosse a récupéré une partie des commandes concernant la stratégie internet de l’Elysée et de l’UMP.

Des nominations sous influence Alain Minc à Paris le 14 février 2008 (Audrey Cerdan/Rue89). Des conflits d’intérêts embarrassants Henri Proglio (Stephane Mahe/Reuters). ? Les routes nationales, un nouveau pactole. Est-ce la fin de la gratuité des routes nationales ? La décision de mise en concession de la RCEA (Route Centre-Europe-Atlantique), l’axe reliant la façade atlantique à Genève, excite les appétits. Témoin, le lobbying discret exercé par certains acteurs économiques et élus locaux pressés de voir démarrer des travaux de mises à 2 X 2 voies de leurs axes majeurs, histoire de désenclaver ces territoires et d’améliorer la sécurité. Cette idée sulfureuse - la gratuité des routes est érigée en principe en France au nom de la liberté de circulation - fait son chemin aussi à la tête de l’Etat. Le 24 juin, Nathalie Kosciusko-Morizet, la ministre des Transports (mais aussi du Développement durable), a donné son feu vert pour que la RCEA soit concédée afin d’accélérer les derniers aménagements de mise à deux voies.

«Doctrine». Les vannes sont ouvertes. Alternative. La mise en concession est pavée d’obstacles juridiques. Dernier obstacle, que les usagers l’acceptent. Nucléaire : Henri Proglio est-il un intouchable de la République ? (capture d'écran Youtube - radiortl - cc) Du même auteur On a écrit ça et là, y compris dans Marianne, que la catastrophe nucléaire de Fukushima a peut-être sauvé le fauteuil d'Anne Lauvergeon à la tête d'Areva.

Pour des raisons technologiques. Dans le différent qui opposait Anne Lauvergeon à Henri Proglio, la question de la sécurité était essentielle : alors que le patron d'EDF passait alliance avec la Chine pour produire et commercialiser des centrales « low cost », Anne Lauvergeon et les dirigeants d'Areva prônaient de leur côté les EPR, plus coûteux mais aussi plus sécures. Depuis Fukushima, même les dirigeants chinois ont révisé leur doctrine. Et ce sont les techniciens d'Areva, et non ceux d'EDF, qui ont été appelés à la rescousse par les autorités japonaises. Le point de vue que nous publions ci-dessous a été écrit par un haut fonctionnaire français qui a longtemps travaillé dans la filière nucléaire. Proglio : chiraquien hier, sarkozyste aujourd'hui, strauss-kahnien demain ? François Fillon en Ferrari: pour qui roulent les «amis» du Premier ministre ?

Pas bling-bling, François Fillon? Ils sont nombreux, à droite, ceux qui s’agacent de lire et d’entendre que le Premier ministre serait une sorte d’anti-Sarkozy. Un bourgeois de province, sobre et austère. Un homme tranquille et rassurant qui ferait, pour la majorité, un bien meilleur candidat que l’indécent président sortant. Pour démonter cette fable, rien de tel que d’explorer les vacances de Monsieur Fillon. Le luxueux séjour égyptien, en partie offert par Moubarak, avait déjà abimé l’image construite par les communicants de Matignon. Voici maintenant que l’on apprend, grâce à Charlie Hebdo, qu’à l’été 2009, alors qu’il séjournait en Toscane avec femme et enfants, le Premier ministre s’est fait prêter une vraie Ferrari. Un cadeau personnel du PDG de la marque. Matignon confirmait hier. « Oui, François Fillon conduit parfois des voitures de sports qui lui sont prêtées.

Alain AUFFRAY. Fillon en Ferrari, nouvel accroc à la « République exemplaire » Montage : François Fillon dans une Ferrari - Voiture : Heino Kalis/Reuters - Visage Fillon : Audrey Cerdan/Rue89. Les vacances de François Fillon, suite... En vacances en Toscane en 2009, le Premier ministre s’est fait gracieusement prêter une Ferrari par le patron de la marque italienne, Luca di Montezemolo : c’est Charlie Hebdo qui révèle l’info dans son numéro à paraître mercredi. Ajouté aux vacances en Egypte dans l’avion du président Moubarak, ce cadeau vient saper un peu plus l’image de Père La Rigueur que s’est construite François Fillon, par opposition au bling-bling de Nicolas Sarkozy. Matignon n’a pas voulu commenter les informations de l’hebdomadaire satirique, qui a obtenu confirmation du service de presse de Ferrari : « Le président de Ferrari, M.

Luca di Montezemolo, est un cher ami de M. L’hebdomadaire n’a pas pu savoir quel modèle a été prêté au Premier ministre, que l’on sait grand amateur de voitures de sport. La couleur de l’UMP Une affaire privée ? Autoroutes : des profits à fond la caisse, grâce à l'Etat. « C’est une bonne question ! » Tellement bonne que Jean Mesqui, le délégué général de l’Association des sociétés françaises d’autoroutes (ASFA) n’y répondra pas. Interrogé récemment par TF1 sur les bénéfices réalisés par les autoroutes désormais privatisées, il ne souhaitait visiblement rien dire.

Quelques jours plus tard, un porte-parole de l’ASFA opposera le même refus à Marianne. Qu’importe ! Pourquoi cette soudaine pudeur des émirs du bitume ? Le ticket n’est pas le seul levier sur lequel les sociétés ont joué pour faire carburer leur rentabilité. 1,58 centimes de bénéf sur chaque kilomètre Ventilation d'un ticket de péage à 10 euros.

De quoi expliquer le mutisme embarrassé de l’AFSA, quelques jours avant la nouvelle hausse des tarifs des péages, effective depuis le 1er fevrier : + 2,24 % en moyenne. Comme celles de tous les Français, d’ailleurs, car, depuis 2005, la privatisation des autoroutes va de scandale en scandale. Du même auteur Merci Dominique ! Emplois (presque) fictifs pour un ex-ministre UMP et un maire PS. Un conseiller de l’Elysée est aussi concerné par ces postes publics très bien rémunérés mais très peu occupés. Quatre parlementaires et le secrétaire général du gouvernement ont reçu cette semaine une petite bombe : un courrier du premier président de la Cour des comptes, Didier Migaud, leur transmettant un référé envoyé fin octobre au Premier ministre François Fillon. Dans ce texte de trois pages, le patron de la juridiction suprême de contrôle des finances publiques pointe une dérive que l’on peut qualifier de système institutionnalisé d’emplois fictifs, ou partiellement fictifs.

Ou comment certaines personnes, choisies à la discrétion du pouvoir exécutif, touchent entre 4 000 et 6 000 euros net mensuel. Sans rien faire, pour certaines d’entre elles. Aux frais des Français. « Activités [...] sans commune mesure avec les rémunérations versées » Membres depuis plusieurs années de l’Inspection générale de l’éducation nationale (IGEN), ils n’y ont jamais mis les pieds, ou si peu. . « [...] J'ai lu le rapport de Boutin sur la mondialisation : affligeant. Dans cet inutile et coûteux document, l’ex-ministre du Logement offre à Nicolas Sarkozy « d’aller vers l’universalisation du monde ». Christine Boutin lors du campus de l’UMP, à Royan, en septembre 2009 (Audrey Cerdan/Rue89). On l’attendait ce rapport de Christine Boutin sur la mondialisation...

Je l’ai dévoré, de la première à la 357e page. Verdict : entre portes ouvertes enfoncées et vœux pieux condamnés à le rester, l’ancienne ministre du Logement a produit un texte qui rejoindra très vite le cimetière, très fréquenté, des rapports inutiles. Titré « De la mondialisation à l’universalisation : une ambition sociale », ce rapport « intermédiaire », qui sera mis en vente tel un cadeau de Noël le 24 décembre par La Documentation française, a déjà été remis à Nicolas Sarkozy, Président en exercice du G20, dont on ne peut pas douter une seconde que, comme moi, il le lise avec avidité. Quand je parle d’un texte de 357 pages, j’exagère un peu. Un exercice scolaire Boutin vu par Baudry.

Le groupe Dassault a financé la restauration de l’Arc de triomphe. Pour faire plaisir à son pote Sarkozy ? Apparemment. Pour bénéficier des multiples et larges avantages offerts en retour ? C’est déjà plus probable. Premier partenariat culturel pour le groupe Dassault, la rénovation de l’Arc de triomphe ne sera sûrement pas le dernier. « Il est vrai que la tentation d’être au cœur de la restauration de ce symbole de patriotisme était grande », expliquait, des trémolos dans la voix, Olivier Dassault, fils de Serge et vice-président du groupe industriel, lors du lancement de l’opération au printemps. Il faut dire que l’Élysée aurait chaudement encouragé l’avionneur à se porter candidat pour contrer l’offre de service du groupe Kärcher… Question d’image !

De son côté, une bonne partie de la presse relayait le beau geste. En tête, ô surprise, le Figaro ou Valeurs actuelles – tous deux propriétés de Dassault. Pour sauvegarder le patrimoine en péril, Dassault aurait cassé sa tirelire. Coût de la facture : 800 000 euros. Dessin de Decressac Avant de répondre, il convient de rappeler quelques règles en matière de fiscalité du mécénat. Tout pour la com maison A lire ou relire sur Bakchich.info. Carla Bruni pistonne à plein régime. Culture, journalisme, conseil, politique, autant de domaines dans lesquels Carlita a placé sa famille, ses ex-amants ou ses copains.

Val, c’est pas mal Elle a soufflé son nom dans le creux de l’oreille de Sarko. Ses vieux amis, Carla sait les choyer. Et voilà donc comment, en mai 2009, Philippe Val, l’ancien patron de Charlie Hebdo, fut appelé sous les drapeaux pour diriger France Inter. Tempête dans un Verdeaux De passage à New York pour la promo de son album en 2008, Carla en a profité pour soutirer en douce le directeur financier d’Unitaid, Grégoire Verdeaux, à ses fins de com de première dame. Il fait aujourd’hui partie de la fidèle garde élyséenne en tant que chef adjoint du cabinet de Sarko. En attendant Baudot Parrain du fils de Carla, François Baudot, ancien journaliste à Elle, avait obtenu par l’entremise de l’ex-mannequin un poste pépère au ministère de la Culture.

Klarsfeld, l’ex-amant C’est moins en avocat chevronné qu’en ex-amant de la top-modèle qu’Arno Klarsfeld a gravi les échelons de la Sarkozie. Copine de podium Carla Bruni Dessin de Large La langue d’Auque On Remmert ça Entre frangines, on s’aide.

Medef

Ex-conseillers de l'Elysée, pipoles, amis, ils sont tous au Conseil économique, social et environnemental. Il y a banlieue et banlieue. Ainsi, la ville de Meaux, dont le maire s’appelle Jean-François Copé, bat tous les records en matière d’aides à la "reconstruction". Les banlieues en ont de la chance ! Depuis 2004 et la création de l’Anru, l’Agence nationale pour la rénovation urbaine, ces villes où l’urbanisme laissait à penser qu’on avait oublié que des gens y vivaient connaissent de meilleurs jours. Adieu, tours, barres et quartiers à l’habitat décrépit. Grâce à l’injection de sommes faramineuses – 12 milliards d’euros, a dit Jean-Louis Borloo, ministre de la Ville à l’origine de l’Anru –, on allait régler son compte au mauvais état de nos lointains faubourgs. Les secondes zones de la République allaient enfin renaître de leurs cendres. Ne parlait-on pas de « plan Marshall des banlieues » après les violentes émeutes d’octobre et novembre 2005 ?

Mais il y a un « mais ». Habituellement, l’Anru finance à hauteur de 30%. En 2004, donc, Borloo avait annoncé 12 milliards d’euros, financés à part égale par l’État et le 1% logement. Des armes de guerre aux mains de petits voyous de banlieue ? Financée par les deniers publics et présidée par Charles Pasqua, l’association Léonard de Vinci gère le pôle universitaire du même nom dans les Hauts-de-Seine. Une fac Pasqua qui dépense sans compter. Et ce ne sont pas ses employés qui s’en plaindront…

Conflit d'intérêts

Etats-Unis : ces firmes françaises qui financent des candidats. Pour défendre leurs intérêts, Areva, Vivendi ou GDF-Suez soutiennent des candidats aux élections de mi-mandat. Des groupes français financent directement des candidats aux élections américaines de novembre, mal parties pour Barack Obama . Objectifs : obtenir la construction d'un réacteur nucléaire pour Areva , soutenir la lutte contre le piratage pour Vivendi , ou limiter la régulation du secteur financier pour Axa. Ces élections de mi-mandat renouvelleront toute la Chambre des représentants, un tiers du Sénat et 38 gouverneurs. Et, selon les sondages, elles s'annoncent difficiles pour Barack Obama et les démocrates. Ceux-ci ripostent en dénonçant le financement de candidats et de pubs par les entreprises étrangères : indirectement, par exemple comme adhérentes de la Chamber of Commerce, soupçonnée de mener une campagne anti-Obama ; directement, via la constitution d'un PAC, un « political action committee » (« comité d'action politique »).

C'est parfaitement légal. Coauteur d’un livre avec Frédéric Mitterrand en 2007, Abdellah Taïa gagne, deux ans plus tard, son ticket de membre de la très influente commission d’avances sur recettes du Centre national du cinéma. Peu après, Taïa obtient une avance de ladite commissio.

Passe-droit

Tapie. Les impostures du bouclier fiscal au crible des Pinçon-Charlot. Conflit d'intérêts: les patrons aussi. Radar : clémence suspecte pour un ami de Xavier Bertrand. Exclusif: quand Woerth bradait le domaine pour faire plaisir aux copains. Frédéric Mitterrand ne connaît qu'une chanson: les copains d'abo. Népotisme. Affaire Bettencourt : Plenel et Kahn veulent la tête de Woerth | Woerth. Indépendance du parquet. Jean-Luc Tournaire ne voulait pas que ses vaches soient vaccinée.