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Sexisme ordinaire

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Quand la drague est une violence machiste… Le harcèlement ! Slut-shaming : pas de quartier pour la femme libérée. Slut-shaming : pas de quartier pour la femme libérée © iStockphoto La stigmatisation de la femme sexuellement libérée, ou « slut-shaming », est un sport mixte.

Slut-shaming : pas de quartier pour la femme libérée

Une étude de l'université Cornell (États-Unis) montre que quand il s'agit de juger les mœurs sexuelles des unes et des autres, les femmes entre elles sont beaucoup plus sévères que les hommes. Les trolls féministes. Kate Winslet va avoir trois enfants de trois pères différents: où est le problème? L'actrice n'est pas la première à subir la désapprobation publique.

Kate Winslet va avoir trois enfants de trois pères différents: où est le problème?

Alors que nous aimons penser que nous vivons dans une ère moderne et tolérante, l'info selon laquelle Kate Winslet va bientôt avoir trois enfants de trois pères différents a été accueillie par un niveau plutôt choquant d'indignation moralisatrice. «Ca va, parce que ça me fait bander», petit précis de lesbophobie. - Féminismes. « Oh deux filles ça va, moi ça me fait bander donc » « Ah pour vous les filles c’est moins difficile, ça excite les mecs donc ils vont moins taper » Si on m’avait donné un euro, à chaque fois que j’ai entendu ce genre de propos, j’aurais probablement de quoi m’acheter une petite île dans un endroit tranquille.

«Ca va, parce que ça me fait bander», petit précis de lesbophobie. - Féminismes

Malheureusement, la connerie n’est pas distribuée avec sa contrepartie financière. Les hommes sont plutôt câlins, les femmes plutôt sexe. Foutaises. Depuis la fondation du Kinsey Institute (un centre de recherche américain sur la sexualité), les conservateurs ne cessent de l’accuser d’être un instrument de dépravation et de mener des croisades anti-chasteté.

Les hommes sont plutôt câlins, les femmes plutôt sexe. Foutaises

Mais voilà que la dernière étude de cet institut est présentée comme un hymne aux valeurs familiales. Selon les médias, cette étude, publiée dans la revue Archives of Sexual Behavior, montre que la promiscuité sexuelle rend triste, que l’engagement rend heureux, et que les hommes préfèrent l’amour et les câlins. Galanterie. Survivre à l'absence de galanterie (ça va plutôt bien) Sur l'échelle Rotschild de la galanterie qui va de 10 : mec qui s'aplatit devant toi pour que tu évites de salir tes chaussures, à 0 : mec qui n'est pas galant, mon Danois personnel est à -10.

Survivre à l'absence de galanterie (ça va plutôt bien)

C'est un stade jamais vu ailleurs qu'en Scandinavie, où l'éducation a été tellement débarrassée de préjugés qu'il ne viendrait à l'esprit de personne de tenir une porte. Ni pour une femme, ni pour une personne âgée, ni pour un chaton à poils longs. Sexisme ordinaire/Féminisme au quotidien. Veille permanente féministe. #harcèlementderue. L’équation un film + un hashtag = une prise de conscience a encore frappé ces jours-ci sur Twitter.

#harcèlementderue

Le film : Femme de la rue, d’une étudiante bruxelloise, Sofie Peeters. En caméra cachée, elle se promène simplement dans les rues de Bruxelles et fait entendre (enfin ?) Les commentaires que certains hommes portent sur elle, en tant que femme, en tant qu’objet. La réaction immédiate sur Twitter a donc été la création d’un hashtag, #harcèlementderue, ayant pour but de libérer la parole des femmes qui subissent, quotidiennement, ces pressions de la part d’inconnus à peine croisés dans la rue. De là ont découlé un certain nombre de remarques et questions qui m’ont donné envie de réagir, plus d’un an après mon précédent article sur le même sujet. La prise de conscience a donc eu lieu ces deux derniers jours, chez les hommes comme chez les femmes : le harcèlement de rue, c’est constamment, peu importe le physique des femmes, peu importe l’origine des hommes, peu importe l’endroit.

Sociologie du harcèlement dans les lieux publics. , la question du "harcèlement de rue" a eu un petit succès médiatique la semaine dernière ( sur Twitter.

Sociologie du harcèlement dans les lieux publics

Qu'est-ce que le "harcèlement" ? Erving Goffman va nous aider à y voir plus clair (et va même nous donner des conseils de drague). Il y a eu beaucoup de réactions à cette prise de parole d'un nombre important de femmes. Beaucoup sont d'une débilité crasse : "Pfff. Les nanas et leur #harcèlementderue. La rue, fief des mâles. L'espace urbain est ultrasexué, pensé par et pour les hommes.

La rue, fief des mâles

Au point que les femmes érigent des barrières inconscientes et traversent les lieux publics bien plus qu'elles ne s'y attardent. LE MONDE CULTURE ET IDEES | • Mis à jour le | Par Fanny Arlandis Sur le trottoir ou dans le métro, on croise des vieux, des jeunes, des hommes, des femmes. Ai-je tort de me taire quand on m'appelle «salope» ? A Paris, il semble si dangereux de sortir dans une tenue sexy que les filles et les travestis, escamotant leurs talons-aiguilles, se muent en ombres discrètes. Le métro, le soir, est fréquenté en moyenne par deux femmes pour huit hommes (1). Il vaut mieux raser les murs. Machisme ordinaire : non messieurs, dire "t'es bonne" n'est pas un compliment. Nous sommes toutes, nous avons toutes été, nous serons toutes, à un moment ou un autre, victimes du harcèlement de rue.

Machisme ordinaire : non messieurs, dire "t'es bonne" n'est pas un compliment

Un harcèlement sexuel au quotidien, banalisé, minimisé parfois, caché, presque honteusement, le plus souvent. Extrait de "Femme de la rue" de Sofie Peeters. Le documentaire d'une étudiante belge, intitulé "Femme de la rue", expose via une caméra cachée, le harcèlement sexuel dont elle est victime chaque jour. C'est grâce à elle que le débat a été relancé, notamment sur Twitter avec le hashtag #harcelementderue apparu mardi, invitant les femmes à relater leurs (mauvaises) expériences.

Cette réaction faisait suite à un tweet malvenu de Mathieu Géniole (chroniqueur sur le Plus qui a écrit à ce sujet) : A noter sur la fille belge insultée dans la rue que je n'ai vu aucune fille se plaindre d'avoir eu à subir le même traitement en France... — Mathieu Géniole (@mathieuge) July 31, 2012. Machisme ordinaire : non, le harcèlement de rue n'est pas de la drague. Femme marchant dans une rue de Paris (ANW.FR/FLICKR/CC) La diffusion du document de Sofie Peeters "Femme de la rue" met en évidence une superposition de réalités illustrée par de très intéressantes réactions, notamment en ligne.

Machisme ordinaire : non, le harcèlement de rue n'est pas de la drague

Cette superposition pourrait se résumer en quatre points : Toutes des salopes, ou le mythe du mec trop gentil. Je vais vous raconter une histoire que vous connaissez déjà. Comme vous la connaissez déjà, pour la rendre un peu plus intéressante, et aussi parce que j’ai faim, les protagoniste auront des noms de fruits. Il était une fois un garçon qui s’appelait Poire. Poire fréquentait des filles. Moi Valérie, je : blanche, hétérosexuelle, cisgenre - des privilèges. Suis une personne blanche, hétérosexuelle et cisgenre. En tant que blanche, mon CV n'a jamais été écarté d'une pile car mon nom n'était pas "français d'apparence".

Je n'ai jamais été refusée à un emploi ou pour un logement à cause de ma couleur de peau. La police ne m'a jamais contrôlée plus que de raison. J'ai utilisé mon privilège de blanche pour leur demander, pourquoi, dans mon ancien quartier, elle se permettait d'autant contrôler les personnes racisées. Personne n'a jamais supposé que j'avais une "religion d'apparence" et n'a jugé la totalité de mes actes au regard de cette religion.

Je suis hétérosexuelle. Je peux librement tenir la main de mon partenaire dans la rue. Je suis cisgenre. Ce texte témoigne de mes privilèges. L'injure sexiste, simple vue de l'esprit. Liberté (Egalité) Fraternité. J’entends souvent qu’à part dans les sociétés « reculées », il n’existe plus de différences de traitement entre femme et homme. Le-sexisme-bienveillant-ce-cadeau.