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Vers où nous mène la crise en cours du néolibéralisme ?

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Crises sociales, crises démocratiques, crise du néolibéralisme. Les militaires dans les rues de Santiago du Chili, la place Urquinaona de Barcelone en flammes, des barricades qui hérissent les rues de Beyrouth… Pendant que la France politique et médiatique se passionne pour un voile, le monde semble s’embraser. Car ces scènes d’émeutes violentes qui ont marqué les derniers jours ne sont pas isolées. Elles viennent après des scènes similaires en Équateur, en Haïti (où le soulèvement populaire se poursuit), en Irak, en Égypte, en Indonésie, à Hong Kong, en Colombie… Sans compter les mouvements moins récents au Zimbabwe, au Nicaragua, en Roumanie et en Serbie durant l’hiver dernier ou, bien sûr, le mouvement des gilets jaunes en France. Les militaires dans les rues de Santiago du Chili, la place Urquinaona de Barcelone en flammes, des barricades qui hérissent les rues de Beyrouth… Pendant que la France politique et médiatique se passionne pour un voile, le monde semble s’embraser.

Comment Macron a pensé la guerre sociale. Le (néo)libéralisme aura-t-il la peau de la démocratie ? À quoi sert la démocratie dans notre monde néolibéral ? Ou pour le dire autrement, les citoyens ont-ils leur mot à dire face au néolibéralisme ? Prenons l’exemple de Bure et des déchets nucléaires français stockés à terme par Cigeo. Est-ce une idée raisonnable que de stocker les déchets les plus radioactifs dans les couches géologiques d’un petit village de la « France périphérique » ? Ce projet soulève, depuis plus de trente ans l’indignation de dizaines de milliers de personnes et de collectifs locaux, nationaux et internationaux. Tous dénoncent son infaisabilité technologique et l’inutilité des « Débats publics » instrumentalisés ensuite par le promoteur du projet.

Le promoteur de Cigeo, – en réalité système complexe d’acteurs publics et privés, nationaux et internationaux intriqués à l’appareil d’Etat – , est en effet à la fois juge et partie. Interroger les limites de la démocratie Certains chercheurs sont conscients de cette emprise. Confiscation, légitimation, territorialisation. Anatomie du nouveau néolibéralisme – Réflexions et échanges insoumis. Depuis une dizaine d’années, on annonce régulièrement la « fin du néolibéralisme » : la crise financière mondiale de 2008 a été présentée comme l’ultime convulsion de son agonie, puis ce fut le tour de la crise grecque en Europe (du moins jusqu’en juillet 2015), sans oublier bien sûr le coup de tonnerre de l’élection de Trump aux États-Unis en novembre 2016, suivi par le référendum sur le Brexit en mars 2017.

Le fait que la Grande-Bretagne et les États-Unis, qui ont été des terres d’élection du néolibéralisme aux temps de Thatcher et de Reagan, paraissent lui tourner le dos par une réaction nationaliste aussi soudaine a marqué les esprits par sa portée symbolique. Et depuis, il y a eu en octobre 2018 l’élection de Jair Bolsonaro qui promet à la fois le retour de la dictature et l’application d’un programme néolibéral d’une violence et d’une ampleur très comparables à celles des Chicago boys de Pinochet. La crise comme mode de gouvernement Trumpisme et fascisme Le nouveau néolibéralisme.

Le néolibéralisme 2.0 peut entraîner de plus grandes crises – MIRASTNEWS. Au jour et à l’âge où certains pensaient que le néolibéralisme – qui avait provoqué une crise financière et économique généralisée, suivie de la tourmente sociale et politique – avait été confié là où il appartenait, c’est-à-dire à la poubelle de l’histoire, la théorie économique et politique relève de nouveau sa tête laide. Sans aucun doute, le «nouveau pragmatisme» – un nouveau schéma non orthodoxe de théorie économique et de politique économique visant un triple équilibre économique, social et écologique – est une alternative au néolibéralisme défaillant, mais il reste encore beaucoup de chemin à parcourir.

La Chine peut contribuer beaucoup au succès du nouveau pragmatisme, si elle continue sa combinaison fructueuse de la puissance de la main invisible du marché avec la main visible du gouvernement. Une décennie après l’éclatement de la crise financière mondiale dévastatrice, la communauté professionnelle ne doute pas que le néolibéralisme était sa principale cause sous-jacente.