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La question du commun

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Marché et démocratie dans l’Europe moderne - La vie des idées. Le marché est-il un instrument d’aliénation ou de libération ? L’historienne Laurence Fontaine rappelle qu’à l’époque moderne, le marché a permis aux individus de s’émanciper des tutelles féodales, notamment par le recours au crédit. Néanmoins se posait déjà la question de l’accès au crédit, tout comme celle des crises financières, que les relations sociales traditionnelles contribuaient à absorber sans doute mieux qu’à notre époque. Laurence Fontaine est Directrice de Recherches au CNRS, attachée au CRH (EHESS). Historienne, elle a consacré ses derniers travaux et son dernier ouvrage, L’économie morale, pauvreté, crédit et confiance dans l’Europe préindustrielle (Gallimard, 2008), à l’émergence du crédit et des processus de marché dans l’Europe moderne et à ses conséquences sur les rapports sociaux. Sommaire des vidéos : Peut-on dire que la diffusion des mécanismes de marché dans l’Europe moderne prépare le terrain pour l’émergence de la démocratie ?

Entretien avec Laurence Fontaine (1) La question du commun : avant, avec et après Marx. NOTE DE LECTURE. Denis Collin, Le cauchemar de Marx – Le capitalisme est-il une histoire sans fin ? , Max Milo, 2009. 29 Mai 2009. C’est un ouvrage fort intéressant que nous avons là, écrit de manière simple et accessible sans pour autant tomber dans le simplisme. Se situant en dehors des luttes d’école, ne cherchant pas à « sauver Marx » mais à en tirer le meilleur pour penser la situation actuelle, l’ouvrage de Denis Collin mérite qu’on s’y attarde et peut utilement servir de matière à débat pour savoir comment sortir de la situation dans laquelle le capitalisme nous a mis.

Une première partie nous rappelle les éléments marquants du capitalisme dans ses formes contemporaines : le royaume de la marchandise, « TINA There Is No Alternative », la révolution permanente générée par le capital etc. Que Marx soit relativement absent n’est pas sans cause. Alors comment sortir du « cauchemar de Marx » ?

Par contre deux points manquent d’élaboration. Ce que la mondialisation fait au vin - La vie des idées. Recensé : Marie-France Garcia-Parpet, Le Marché de l’excellence. Les Grands Crus à l’épreuve de la mondialisation, Paris, Seuil, Collection Liber, 2009. 266 p., 20€. Peut-on parler d’un « modèle français » en matière de production viticole ? Comment ce « modèle » réagit-il face aux dynamiques internationales animant le monde du vin ? Alors que les sciences sociales explorent régulièrement la question d’une « exception française » dans les secteurs de la protection sociale et de la culture, Marie-France Garcia-Parpet se tourne vers un monde marchand aux frontières de l’agro-alimentaire et des univers artistiques : le marché des grands crus et son « modèle d’excellence institutionnalisé » (p. 14).

Ce modèle, organisé autour de l’idée de « terroir », est remis en question par la montée en puissance de nouveaux pays producteurs, dont les vins sont souvent commercialisés sous l’étendard du cépage. La légitimation traditionnelle du vin : entre temps et terroir. La misère, dévoiement de la pauvreté - La vie des idées. Recensé : Majid Rahnema et Jean Robert, La puissance des pauvres, Actes Sud, 2008, 299 p., 22, 80 €. Ce compte rendu doit paraître prochainement dans la revue Tiers Monde. L’auteur et La vie des idées remercient le comité de la Revue Tiers Monde pour l’autorisation qui lui a été accordée de reprendre ce texte. Tout d’abord, une clarification fondamentale : pauvreté n’est pas misère.

La seconde tend même à chasser la première, ainsi que l’expliquait un précédent ouvrage d’un des deux auteurs, dont celui-ci prolonge la réflexion . Et cette confusion, commune, a des conséquences désastreuses. Ses présupposés fondamentaux sont ceux « d’un langage fondamentaliste qui, au nom de la lutte contre la pauvreté, empêche toute réflexion sur les modes de vie si divers des peuples du monde. Le langage économique confond et nie les distinctions entre pauvreté et misère. C’est la corruption de la pauvreté qui engendre la misère. Valeur du travail, sens du travail. Compte-Rendu. Fabrice Flipo restitue les grandes lignes de l’ouvrage de François Vatin, Le travail et ses valeurs, Paris, Albin Michel, 2008, non sans interroger la plus value que les questionnements écologiques pourraient apporter à cet essai. 16 Novembre 2008.

Farnçois Vatin annonce dans cet ouvrage vouloir rouvrir la question du lien entre le travail et la nature. L’ambition de l’ouvrage est tout-à-fait centrale pour notre époque, qui connaît une crise profonde de ce que l’on appelle « nature », une crise qui prend la forme d’un débat récurrent et difficile autour du « productivisme ». Pour ce faire, François Vatin adopte la méthode de l’histoire intellectuelle ou histoire des idées. François Vatin remonte jusqu’à l’Antiquité pour rappeler le mépris grec envers le « travail ».

Mais d’où vient ce « travail » ? Dans une quatrième partie, F. En conclusion F. Ce livre ouvre de nombreuses pistes extrêmement intéressantes mais il est loin de toutes les refermer. La question des 35 h, enfin. Comment nous coproduisons ce que nous achetons. Marie-Anne Dujarier, Le travail du consommateur. De McDo à Ebay : comment nous coproduisons ce que nous achetons, Paris, La Découverte, 2008. L’auteure part d’une perspective originale, qui consiste à affirmer que la consommation n’est pas seulement la jouissance d’une liberté, d’un bien ou d’un service, comme le présupposent généralement de concert l’économie et la sociologie, mais aussi un travail. Elle définit le travail comme un rapport social créant de la valeur, le travailleur « y mettant du sien » pour y parvenir.

Le « sien », c’est le travail. Le travail comporte quatre facettes : la prescription, le travail réel (qui peut différer ce que qui est formellement prescrit), le résultat et la dimension vécue. Enfin elle différencie travail productif et travail d’organisation. Travailler pour consommer se concrétise sous deux modalités, travail de production et travail d’organisation. La coproduction a connu un fort succès ces dernières années dans le domaine du numérique. Le nouveau conservatisme britannique - La vie des idées. Dans quelques mois, sauf coup de théâtre, David Cameron s’installera au 10 Downing Street. Relégué aux marges du débat politique après la victoire éclatante de Tony Blair en 1997, le Parti conservateur connaît, grâce à l’usure du Labour et au talent de son nouveau leader désigné en 2005, une nouvelle jeunesse.

Comme lors de l’ascension du New Labour – période où ont émergé les concepts de « capitalisme des stakeholders » puis de « troisième voie » – cette nouvelle donne politique est accompagnée par des développements significatifs sur le terrain des idées. Autour de David Cameron et dans les think tanks conservateurs, on tente aujourd’hui de définir le « conservatisme du XXIe siècle ».

Certes, les conservateurs sont réputés, par définition, rétifs aux « grandes théories », mais leur action n’en est pas moins guidée par des principes, voire par « une vision particulière de la nature humaine et de la société » [1]. Les deux contextes sont certes difficilement comparables.