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À propos de l'humour

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L’humour pour les nuls. Depuis quelque temps, à force de l’ouvrir au sujet de l’humour, mes amis militants et moi, on a fini par atteindre certaines oreilles.

L’humour pour les nuls

Et, comme on pouvait s’y attendre, nos propos et nos revendications n’ont pas été du goût de tout le monde. Il faut dire que le sujet est délicat dans une société où il est de bon ton de dire « qu’on peut rire de tout mais pas avec tout le monde » et ce sans même se demander pourquoi et dans quel contexte Desproges a bien pu dire ça. Bref, captain obvious to the rescue, les gens veulent rire de tout. Ou plutôt, ils veulent rire de ce qu’ils veulent sans se prendre la tête et surtout, sans réfléchir.

Les gens veulent rire de tout donc, et craignent pour leur droit à continuer de dire « oogah boogah » devant un noir quand on dénonce leur humour intolérant. Mais qu’à cela ne tienne, si j’ai créé ce blog, c’est parce que je ne crois pas qu’il existe de causes perdues. . « Mais si on ne se moque plus des opprimés, de quoi allons-nous rire ? Égalitariste. Ceci n’est pas du second degré. La publicité Ryanair ci-dessus est évidemment sexiste.

Ceci n’est pas du second degré

Mais tous ne l’entendent pas ainsi (ce serait surprenant lorsqu’on parle de sexisme…), et un article commente : Le message est certes à prendre au second degré. Du second degré, vraiment ? Pourtant, si on comprend le message de ces affiches au second degré, cela signifie que le message que les publicitaires cherchent à communiquer est en réalité l’inverse de ce qui est écrit, ce qui donne : nos prix ne sont pas attractifs et notre équipage non plus.

Je doute que ce soit le sens de ces affiches. Il n’y a second degré que si le message que l’on souhaite faire passer est clairement différent du message communiqué en surface (et le plus souvent opposé à ce message de surface). À la réflexion, c’est un exemple frappant d’une certaine esthétique moderne : on emprunte les formes du second degré, mais le message délivré est bel et bien au premier degré. L'impolitesse du désespoir - Une heure de peine... Je n'ai pas d'humour.

L'impolitesse du désespoir - Une heure de peine...

Voilà, comme ça, c'est dit. J'ai préféré préciser ce point d'entrée de jeu pour que les choses soient claires... Parce qu'on va me le reprocher, et parce que c'est aussi de ça dont je voudrais parler : de toutes ces situations où l'on reproche à l'autre de ne pas comprendre ou de ne pas vouloir comprendre que c'est de l'humour. De ces petites phrases simples que l'on lâche facilement : "c'est bon, c'est de l'humour", "c'est pas sérieux", "faut pas le prendre au premier degré", "mais personne n'y croit vraiment !

", et toutes ces sortes de choses. L'humour est une chose trop sérieuse... - Une heure de peine... Lui : Wah, hé, faut que je te montre un truc, tu vas trop te marrer.

L'humour est une chose trop sérieuse... - Une heure de peine...

Vous avez dit « enculé » L’incident est atypique.

Vous avez dit « enculé »

Il m’arrive souvent de reprendre les gens qui emploient le terme d’ "enculé", avec des collègues ou des amis d’amis ; ce qui s’ensuit est généralement une conversation trop longue et souvent pénible pendant laquelle la personne avec qui je parle essaie de prouver qu’elle est dans son droit. Les arguments sont toujours plus ou moins les mêmes. Il existe une panoplie relativement standard. L’une des premières justifications est de signifier, d’une façon ou d’une autre, que si le terme est fort c’est que la faute est grave : "C’est vraiment un connard".

"Non, mais un mec pareil... ". Ici possible digression de la part de mon interlocuteur : on me fait remarquer que des femmes aussi se font enculer, donc utiliser le terme ne renvoie pas nécessairement aux pédés, et donc n’est pas nécessairement homophobe. Un enculé, donc, c’est un pédé. Quelle est la différence entre traiter quelqu’un de sale enculé et traiter quelqu’un de sale bougnoule ? Les mots sont importants. Les filles sont drôles comme l'éclair. (RAH !

Les filles sont drôles comme l'éclair.

Je ne sais pas pourquoi Blogger me diminue légèrement la taille de mes images à chaque fois, j'espère que c'est lisible malgré tout) J'ai fait cet article après avoir lu une énième interview, entendu une énième blague ou remarque qui disaient que les filles n'étaient pas drôles, et où cette petite idée sournoise était tranquillement, bien à l'aise, accueillie par des rires et des approbations. Sophie Barel sur Twitter : "Toi aussi, découvre le Connard de Schrödinger, encore plus fourbe que le chat.