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Mittal Florange

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Edouard Martin : la (mauvaise) conscience de la gauche. M le magazine du Monde | • Mis à jour le | Par Stéphanie Marteau/Photos Stéphane Lavoué Lors de la réunion du 5 décembre à Matignon, il avait mis "une veste propre, pour montrer qu'on était des partenaires avec qui on pouvait négocier". Le lendemain, de retour en Lorraine, il a repris, furieux, sa veste de chantier orange fluo, celle qui veut dire "fini de rigoler".

Edouard Martin, 49 ans, délégué CFDT chez ArcelorMittal, a le sens de l'image. Son visage buriné, ses formules coups de poing ont fait de lui le working-class hero que les médias s'arrachent. En quinze jours, le bouillonnant métallo est devenu le visage de la France en crise et "le pire cauchemar du gouvernement". Tout a commencé le 30 novembre dernier. L'intersyndicale s'était pourtant mise d'accord pour ne pas réagir à chaud. Deuxième round à Matignon, le 5 décembre. Malgré les ors de la salle de réunion, l'ambiance est glaciale. Dernier acte le 6 décembre. "Monsieur le Président, vous attendez quoi ? Bons baisers de Florange (6) – La crise, au révélateur des croque-morts. Florange a deux croque-morts. Leurs magasins de pompes funèbres se situent à quelques dizaines de mètres l’un de l’autre, au centre ville, juste à côté de l’église Sainte Agathe.

Ils ne sont pas concurrents, plutôt amis. Ici, on les aime bien. L’un est du genre fluet, c’est Gaston Parachini. L’autre grand et imposant, c’est Thierry Fischer. Il porte une épingle à cravate ornée de deux petites urnes funéraires. Ce sont deux personnalités différentes, avec une vraie sensibilité, un même respect de leur métier et surtout un sacré sens de l’humour. Thierry Fischer, croque-mort à Florange. © Florence Beaugé/LeMonde L’un et l’autre sont de la région. La crise, voilà des années que les deux croque-morts de Florange la sentent passer. Est-ce pour cela que la crémation est en augmentation constante ? Thierry Fischer n’est pas d’accord. Dans le magasin de Thierry Fischer. © Florence Beaugé/LeMonde Autre économie : le passage par l’église. Thierry Fischer, lui, se qualifie de "très polyvalent". La vue d'un insider du dossier. + VALATINI Petite leçon d’Asie à M. Montebourg. AMFAutorité des Marchés Financiers.

C'est l'autorité française de régulation des marchés financiers. Son équivalent pourrait être la SEC américaine.Equivalent de la SEC (Security Exchange Commission) américaine. N’a pas plus d’Autorité que sa consœur n’est gage de Sécurité (cf. Madoff) Appel de MargeDemande de reconstitution du compte de marge.Le pognon que tu dois envoyer quand tu es collé sur ta position. Arbitrage Stratégie de trading profitant d'incohérences momentanées entre les prix de plusieurs actifs ou contrats. Back-TestingTest de la validité d'un modèle ayant pour appui des données historiques.Excuse universelle: Je ne comprends pas, le fonds a perdu 5% et pourtant, quand on fait le back testing, il aurait dû en gagner 2% !

Bâle IIProcédures rénovées de calcul des capitaux propres que se doivent de posséder les banques. BaseDifférence entre le prix spot (à l'instant T) et le prix futur (T+1).Différence entre le prix spot et le prix futur. CDOCollateralized Debt Obligation. Florange, Mittal, Ayrault ou l'impuissance des Nations. + SAPIR Florange : la honte après la trahison. Et cela continue. Comme si la liste des avanies infligées par le groupe MITTAL aux salariés de Florange ne suffisait pas, il faut que ce dernier achève de ridiculiser le gouvernement français et son Premier ministre ! Le groupe MITTAL vient d’annoncer le retrait du site de Florange pour le projet ULCOS, soutenu par la Commission Européenne. Ce n’est qu’un camouflet de plus, mais il met cruellement en lumière les mensonges du Premier ministre, hier soir, sur France-2. L’accord avec MITTAL garantit qu’il n’y aura pas de licenciements ?

L’annonce que MITTAL vient de rendre publique aura au moins eu l’avantage d’exposer en pleine lumière la situation tragique et ridicule dans laquelle s’est mis le gouvernement français. Le Premier ministre a désormais le choix entre deux solutions. Gageons, hélas, qu’il n’aura ni courage ni dignité, qu’il cherchera par quelques explications alambiquées à justifier l’injustifiable.

Jacques Sapir More Posts Follow Me: Imprimer ce billet. Florange • une trahison de plus sur le dos des travailleurs ! Crédit photo photosdegauche.fr (stef.burlot) Après la réunion entre les syndicats d’Arcelor Mittal et le premier ministre, le doute n’est plus permis. Le premier ministre s’obstine dans la dénégation des faits en continuant à affirmer haut et fort et contre toute vraisemblance que le compromis passé avec Laksmi Mittal comporte 180 millions d’euros d’investissements. Sa seule ligne de défense : il n’y aura pas de plan social. Mais les suppressions d’emplois, à terme, vont, elles,se compter par centaines. L’enjeu du maintien de la sidérurgie, en Lorraine ou ailleurs, n’est visiblement pas le souci de ce gouvernement. Jean-Marc Ayrault a écarté d’un revers de main la possibilité de nationaliser Florange, même de manière temporaire, sous prétexte que cela coûterait trop cher, c’est a dire un milliard d’euros. Nationalisation : le PS a-t-il honte de Marx. Manifestation des salariés d'ArcelorMittal suite a l'annonce de la fermeture des hauts fourneaux de Florange, le 2/10/2012 (P.Emile/SIPA) MITTAL.

L’on aura beau observer l’existence de différentes formes de nationalisations, affirmer que la nationalisation constitue avant tout un outil de gestion, l’on aura beau dire que, désormais, le processus de nationalisation se situe bien au-delà des partis et des idéologies politiques, l’on aura beau citer quelques exemples historiques de régimes libéraux ayant pratiqué la nationalisation d’entreprise, quelques exemples historiques de régimes socialistes ayant cautionné la privatisation d’entreprise, rien n’y fera : la dualité nationalisation/privatisation reste ancrée dans son expression d’origine, à savoir le clivage socialisme/libéralisme.

La nationalisation n'est pas un "outil" mais un principe Ce clivage gauche/droite est d’ailleurs ce qui constitue l’offre électorale dominante. Être socialiste, c’est – quand même ! + Florange : la trahison du “socialisme” compassionnel. La « solution » dont les négociations entre le gouvernement français et MITTAL ont accouché est probablement l’une des plus mauvaises qui soient. Elle revient à faire confiance au groupe MITTAL pour investir sur une période de 5 ans 180 millions d’Euros, alors que ce groupe n’a pas exactement bonne réputation sur ce point. Par ailleurs, MITTAL s’engage à reclasser les salariés de la « partie chaude » du site de Florange et à développer la « partie froide » ainsi que ses installations de Dunkerque. De fait, le gouvernement français a très peu obtenu de MITTAL, qui va pouvoir continuer de se désengager de son activité de production d’acier pour se désendetter et continuer de se tourner soit vers l’amont (les mines) soit vers l’aval (l’utilisation des métaux).

Les salariés de Florange restent les otages de MITTAL, otages qu’il pourra sacrifier d’ici trois à quatre ans si sa logique, essentiellement financière, le conduit à une telle décision. Jacques Sapir More Posts Follow Me: + France Inter - Florange en rage… Florange: quelle trahison? - Manifestation des ArcelorMittal en octobre 2012 à Metz. REUTERS/Vincent Kessler - Les 620 salariés des hauts-fourneaux de Florance, du groupe Arcelor Mittal, ont sauvé leur emploi. Aucun ne sera licencié, il leur sera proposé un reclassement ou un départ en préretraite dans de bonnes conditions.

Des milliers de salariés d’autres entreprises qui ferment en France tous les jours rêveraient d’être traités de la sorte. Et pourtant, les sidérurgistes se sentent trahis. Jean-Marc Ayrault, le Premier ministre qui a pris la décision du compromis avec Mittal, est traité pis que pendre. publicité Ce décalage entre le but atteint –sauver les emplois– et le sentiment de frustration est à mettre au compte de ceux qui ont cru à la possibilité de rallumer les deux haut-fourneaux en les nationalisant.

Tout ce monde a cru qu’il y avait «une autre solution» que celle retenue par le Premier ministre, et qu’il suffisait de l'imposer au propriétaire indien. Une solution néfaste pour les salariés Examinons. 1. La CFDT de Florange dénonce une "trahison" du gouvernement. ArcelorMittal s'apprête à couper l'alimentation en gaz des hauts-fourneaux de Florange, ce qui signifierait leur "mort définitive", a affirmé dimanche soir Édouard Martin, délégué CFDT du site mosellan.

Vendredi soir, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, qui a invité l'intersyndicale à Matignon mercredi, a parlé de maintenir les hauts-fourneaux en état pour le projet Ulcos. "Je viens d'apprendre qu'apparemment Mittal va procéder dans les prochains jours à l'arrêt de l'alimentation en gaz des hauts-fourneaux qui sont toujours en chauffe, ce qui veut dire que c'est la mort définitive des hauts-fourneaux. L'outil est cassé et je ne comprends pas que l'État puisse accepter ça", a déclaré Édouard Martin sur France 3. "Si jamais l'information est confirmée par le gouvernement [...], je considère ça comme une très haute trahison d'État et, personnellement, je n'irai pas à Matignon mercredi", a-t-il poursuivi.

Florange, un accord de dupes (analyse) Jean-Marc Ayrault doit recevoir les syndicats de Florange ce mercredi soir pour leur énoncer les points de l'accord gouvernement-ArcelorMittal. Selon des extraits de l’accord conclu entre Mittal et le gouvernement publiés hier, l’un des deux hauts-fourneaux ne serait pas rallumé, et les investissements réels seraient très limités. Un jeu de dupes entre ArcelorMittal et le premier ministre. Voila comment on pourrait qualifier les extraits du document publiés hier par le Monde et qui va encore renforcer l’inquiétude des syndicats sur l’avenir du site de Florange.

Mittal promet d’investir 180 millions d’euros en cinq ans. Ulcos Le premier ministre assurait que les deux hauts-fourneaux seraient maintenus. Le gouvernement insiste sur la réalisation du projet Ulcos de captation de CO2, financé en partie par la Commission européenne. Pour tenter de calmer le jeu Le groupe s’est aussi engagé à ne pas faire de plan social et à reclasser les 629 métallos. Pas confiance en Mittal A lire aussi: ArcelorMittal a-t-il enterré le projet Ulcos à Florange? Le projet Ulcos, censé redonner un chance aux hauts fournaux de Florange, est repoussé aux calendes grecques. Et ce, quelques jours à peine après l'accord controversé passé avec le gouvernement, et que le Premier ministre a défendu envers et contre tous.

La Commission européenne a annoncé ce jeudi qu'ArcelorMittal avait retiré ce projet de captage et de stockage du CO2 de la liste des candidats à un co-financement de l'Union européenne. "ArcelorMittal a informé la Commission qu'il retire le projet Ulcos à cause de difficultés techniques", a indiqué à l'AFP Isaac Valero, porte-parole de la Commissaire en charge du Climat Connie Hedegaard.

"Ulcos pourrait concourir au prochain appel d'offres qui sera lancé l'an prochain", a-t-il précisé. Matignon tentait de minimiser ce retrait. Une interprétation confirmée par le sidérurgiste dans un communiqué, qui affirme que le retrait du dossier ne signifie pas l'abandon d'Ulcos. >>> C'est quoi ce projet Ulcos qui doit sauver Florange? Nationaliser Florange? Pourquoi même la droite approuve. «Un pays comme la France a des raisons de vouloir préserver sa base industrielle et, s’il le fait, par des interventions publiques.

Je regrette que, par le passé, cela n’ait pas été le cas pour Pechiney.» Qui s’exprime ainsi, cautionnant le scénario de nationalisation temporaire avancé par Arnaud Montebourg pour le sauvetage de Florange? Michel Barnier, homme politique de droite qui fut ministre dans les gouvernements Balladur, Juppé, Raffarin et Fillon. publicité Ce libéral converti à une certaine régulation est aujourd’hui commissaire européen au Marché intérieur dans une Commission qui n’a jamais mis en œuvre aucune politique industrielle pour l’Europe.

Dans le même temps, Jean-Louis Borloo, fondateur du parti de centre droit UDI, a surpris son monde en affirmant qu’il soutiendrait l’action de son adversaire Montebourg s’il devait mettre en pratique cette nationalisation provisoire pour sauver le site de Florange. Sarkozy aussi, en son temps Comme les Etats-Unis et la Grande-Bretagne. Florange : Montebourg ne décolère pas contre Ayrault | Rue89 Eco. Arnaud Montebourg, le 27 novembre 2012 (Pascal Fayolle/Sipa) Arnaud Montebourg, invité du JT de TF1 samedi soir, n’a pas commenté le goût de la couleuvre qu’il vient de nouveau d’avaler. Il s’est borné à dire qu’il ne démissionerait pas : « J’ai décidé de rester à mon poste de travail et de combat. » L’annonce vendredi soir par Jean-Marc Ayrault, en personne, d’un compromis avec Mittal sur le sort du site sidérurgique Florange, est venu casser net le projet que le ministre du redressement productif défendait avec conviction : une nationalisation temporaire du site, en vue de le confier dans quelques mois à un repreneur intéressé, un aciériste « prêt à investir 400 millions d’euros ».

Pour lui, c’était une solution « sérieuse, crédible, durable », mais elle a fait long feu. Même si Arnaud Montebourg maintient que « la question de la nationalisation temporaire reste sur la table. » Des relations « compliquées » avec Ayrault Ce qui ne passe vraiment pas, en revanche, c’est la manière. L'avenir de l'industrie ne se joue pas à Florange - Métallurgie - Sidérurgie. ANALYSE Florange serait le symbole de la désindustrialisation du pays ? Ce dossier montre plutôt que nous nous faisons une fausse image de ce qu'est l'industrie aujourd'hui. Une fausse image qui conduit à mener de faux combats. L'industrie est une cause qui ne tolère aucune approximation, aucun amateurisme.

En parler oblige à maitriser ses dossiers, impose la précision. À ce titre, le dossier Florange est emblématique de la manière dont on pense l'industrie en France encore aujourd'hui. Depuis longtemps, notre magazine affirme que ce projet ne sauvera pas le site de Florange. Thibaut DE JAEGHER. BASTA Reconversion industrielle et écologique : que fabriquent Arnaud Montebourg et Benoît Hamon ? - Alternatives. 15 000 emplois préservés, 4 850 perdus. Tel serait le bilan du « redressement productif » annoncé par le ministre Arnaud Montebourg le 7 octobre. Une façon de répondre aux critiques qualifiant son ministère d’ « improductif ». Depuis l’élection de François Hollande, 119 dossiers d’entreprises en difficulté auraient donc été « traités ». Parmi ces dossiers, quel effort a été accordé aux entreprises misant sur la participation des salariés et l’écologie pour préserver l’industrie ?

Six mois après avoir rencontré les métallos lorrains de Florange et Gandrange, les ouvriers provençaux de Fralib, les salariés normands de Petroplus et d’Alizay [1], que sont devenus leurs projets de reprise alternatifs ? Gandrange, 350 emplois : réveil tardif du ministère Le dossier de l’aciérie de Gandrange, en Moselle (350 emplois), semble dormir dans un placard. Florange, 2 500 salariés : pas d’avenir pour la métallurgie ? Petroplus, 470 salariés : « Marre de se faire trimballer » Sophie Chapelle. BASTA Quand le monde manquera de métaux - Retour à l'âge du fer ?