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Existant / constat

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La guerre : presse / web. L'industrie des journaux et ses alliés ont de nombreux griefs contre le Web. Ils disent que le Web est un parasite, qu'il copie les contenus papier et qu'il vole ses annonceurs. Ils soutiennent que les créateurs du Web ne publieront jamais ces articles de fond si nécessaires à la démocratie, des articles qu'on trouvait dans les journaux avant que le Web n'arrive et ruine le paysage médiatique.

Avec une restructuration des lois sur le copyright, ils veulent tenir le Web en laisse. Et ils s'insurgent aussi contre la diminution de la qualité du journalisme poussée par un Web ayant habitué ses lecteurs à une gratuité de l'information. Qu'importe la pertinence de ces récriminations, ce n'est pas la première fois que des médias installés tiennent des nouveaux pour responsables de la fin du monde. Comme le Web aujourd'hui, c'est commercialement que la radio a affaibli les journaux, en perturbant cette identité institutionnelle qu'ils s'étaient échafaudée, écrit Jackaway. Publicité. Novövision.

Edwy Plenel : “La presse ancienne a fait une erreur historique” Edwy Plenel, ancien journaliste du Monde a créé, il y a un an, le site d’information payant "Médiapart". Il estime "qu’on ne peut pas faire un journalisme de qualité en comptant sur la seule recette publicitaire" et que "la presse ancienne a fait une erreur historique en mettant ses contenus gratuitement en ligne. "Edwy Plenel explique pour nous son modèle économique.Par Charlotte Lazimi et Nina Drewes Dans cet entretien, Edwy Plenel présente son modèle économique comme le seul possible et viable "pour une information de qualité". "Le parti pris de Médiapart depuis le début, c’est que la gratuité comme modèle économique viable pour une information de qualité, de référence sur internet, c’est une pure illusion" explique-t-il.

"Le seul modèle viable pour la presse de qualité sur internet, c’est un modèle mixte. Seule l’information doit être payante. " Mais l’information, ça a une valeur. "C’est une logique d’audience, ce n’est pas une logique d’achat et de fidélisation" ajoute-t-il. Internet, bouc émissaire des lâchetés. On croit rêver : un des principaux ministres de la République fait une plaisanterie raciste sous les regards d’une caméra de télévision, et le problème, ce serait...

Internet ! Dans la déferlante des commentaires qui entoure l’« affaire Hortefeux » depuis deux jours, il n’y a rien de plus stupéfiant, de plus consternant à mon sens, que ces brillantes analyses qui ne voient qu’un seul coupable : le Web. Notre confrère Jean-Michel Blier, dans le journal Soir3 vendredi, en a donné l’exemple le plus caricatural, en opposant les « rumeurs » et le « caniveau » véhiculés par Internet, et « les informations vérifiées comme celles du journal télévisé ».

Pourquoi réagir à ce commentaire en particulier ? Parce que cet excellent confrère n’a cité qu’un seul site Internet dans son éditorial, Rue89, en déformant la réalité. Transformer la réalité pour appuyer sa démonstration, ça s’appelle de la manipulation, pas de l’information. Internet ou la planète Mars ? Mais surtout, l’essentiel n’est pas là. Désintermédiation et perte de pouvoir des journalistes : Crise d. Avec Internet, on s'habitue à accéder à l'information de façon directe, sans l'aide d'intermédiaires. Le rôle de médiation des journalistes est remis en cause. Ce rôle ne disparait pas: il se modifie. Dans le même temps, d'autres médiateurs apparaissent. Cette désintermédiation est apparue très visible lors de l'émission « Parole de Français », où le président de la République répondait à 11 Français (plus 2 journalistes de TF1). Avant de se rendre à Davos, le locataire de l'Elysée a participé à l'émission « Paroles de Français ». Cette émission, on peut la voir de deux façon: 1) c'est juste un trompe l'œil, une émission de télé réalité politique, un pseudo échange entre un homme politique et des citoyens triés sur le volet; l'essentiel se passe ailleurs, par exemple au sommet Davos, qui réunit les super riches. 2) cette émission atteste de la montée en puissance de la « parole » des citoyens, de l'opinion qui s'exprime de façon directe, avec un rôle restreint des journalistes.

Le lecteur 2.0 devient surinformé, infidèle et bavard - 2000-201.