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France

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Sudrilad. Amesys : le lourd poids du secteur militaro-industriel. Pour un peu plus de 100 millions d’euros, Bull a racheté Amesys.

Amesys : le lourd poids du secteur militaro-industriel

Jusque là, tout est logique. Un mastodonte de l’informatique française reprend une petite société spécialisée. Ce qui est plus étrange, c’est que peu après, Amesys, via son président, reprend Bull. On imagine aisément qu’une telle prise de participation ne s’est pas faite sans l’accord du gouvernement français. Celui-ci étant actionnaire et Bull étant le fleuron de l’informatique française, il est peu probable qu’un tel changement dans l’actionnariat puisse se faire sans l’aval des autorités. Ses bonnes relations avec les politiques sont donc claires. Ceci dit, Amesys est particulièrement introduite dans le secteur militaro-industriel. Le contrat libyen, qui s’est fait avec l’appui marqué du gouvernement français est un exemple criant des relations troubles entre une société comme Amesys (elle n’est pas la seule), le gouvernement et le secteur militaro-industriel. Amesys surveille aussi la France. Amesys, la société qui avait vendu à Kadhafi un système de surveillance massive de l'Internet, a aussi vendu au moins sept systèmes d'espionnage des télécoms aux militaires, services de renseignement et policiers français.

Amesys surveille aussi la France

Selon les registres des marchés publics consultés par OWNI, Amesys, la société française qui a fourni à la Libye de Kadhafi un système de surveillance globale de l’Internet, a également vendu ses matériels d’interception à la France de Sarkozy. Les comptes rendus de ces marchés montrent qu’Amesys a équipé les services français des ministères de la défense et de l’intérieur d’au moins sept systèmes d’interception et d’analyse des communications. Une réussite pour cette Pme très spéciale, qui a fait des systèmes de guerre électronique son cœur de métier. Les grandes oreilles du renseignement français made in Amesys En juillet 2007, Amesys décrochait en France un marché de 100 000 euros à la terminologie un peu technique. Le ministère de l’Intérieur, aussi. Frenchelon: la carte des stations espion du renseignement français.

Frenchelon, vous connaissez ?

Frenchelon: la carte des stations espion du renseignement français

C'est le réseau espion d'écoute des télécommunications déployé par les services de renseignement militaires français, créé sur le modèle d'Echelon, son précurseur anglo-saxon, et dont j'avais parlé dans mon article sur la guerre de l'information paru dans l'Atlas 2009 du Monde Diplomatique (voir aussi "Echelon/Frenchelon : mythes et réalités).

L'existence de Frenchelon n'a jamais été officiellement reconnue par les autorités françaises, et l'on n'en connaît pas le nom véritable -s'il en a un. Un certain nombre d'articles de presse lui ont néanmoins été consacrés, qui listaient plusieurs de ses stations d'écoute satellites ou radioélectriques. Le système français est bien moins connu que ne l'est Echelon, ce qui explique aussi qu'aucune carte des stations de Frenchelon n'avait encore à ce jour, et à ma connaissance, été réalisée. Little Brother Frenchelon vs Big Brother Echelon plus, hors métropole : Surprise : La Tunisie utilisait des technologies Françaises pour espionner sa population. Dans la suite du long épisode (qui est loin d’être terminé) sur les technologies de surveillance utilisées par les Etats, Reflets, qui sait avoir une longueur d’avance, révèle depuis quelques semaines la possibilité (une formulation journalistique) de l’utilisation d’une ou de plusieurs installation Amesys pour écouter la population Française en redirigeant vers des législations peu regardantes (comme la Libye de Kadhafi) une partie du trafic internet du pays des Droits de l’Homme et du fromage.

Surprise : La Tunisie utilisait des technologies Françaises pour espionner sa population

C’est le dernier épisode en date – ponctué par un coup d’éclat dont Wikileaks a le secret – d’une très longue investigation qui remonte à plus d’un an. Les nostalgiques pourront jeter un oeil a ces entretiens télévisés, qui datent d’avant le printemps arabe, à l’époque où les marchands d’armes numériques avait le courage (ou l’inconscience) de venir échanger avec les membres de Reflets sur un plateau TV (ici et ici).