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Droit de vote des femmes

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Manifestation de suffragettes à Paris, place de la Bastille en 1935. L'histoire des droits de la femme. Le sexisme Dans la loi, les filles et les garçons sont égaux… mais dans la vie de tous les jours, ce n’est pas encore tout à fait le cas. Le sexisme est une attitude qui tend à faire une différence entre l’homme et la femme. Et cela commence dès que l’on est tout-petit. « Dans les catalogues de jouets, les fabricants proposent toujours des produits bien identifiés. Les filles portent des déguisements de princesses et les garçons de pirates. On ne verra jamais une fille en costume de Zorro », constate l’Observatoire des inégalités. Des clichés qui ont la vie dure et que l’on retrouve dans les magazines et les publicités : l’image de la femme n’est-elle pas souvent associée à la beauté, la minceur, la douceur, la sensibilité, l’obéissance, la cuisine, la maternité… Dans le monde du travail, le sexisme est aussi bien présent.

Le féminisme Des femmes ont cherché à briser toutes ces inégalités. En 1791, Olympe de Gouges rédige une « Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne ». Les suffragettes. Contexte historique Les Françaises veulent voterL’Union française pour le suffrage des femmes, créée en 1909 par Jeanne Schmahl avec l’appui du journal La Française, est bientôt dirigée par Cécile Brunschvig, femme du philosophe Léon Brunschvig. Cette association qui regroupe des militantes républicaines pour la plupart issues de la bourgeoisie ou des milieux intellectuels ne réclame, dans l’immédiat, que le droit de vote et l’éligibilité aux élections municipales. Elle compte 12 000 adhérentes en 1914. Le suffrage universel masculin est, en France, une conquête de 1848. Son extension aux femmes est mise à l’ordre du jour de la Chambre en février 1914 sans aboutir. Cette organisation modérée qu’est l’UFSF s’est jusqu’alors tenue en marge des actions spectaculaires sur le modèle britannique ou des candidatures féminines initiées par d’autres organisations déployées sur ce même objectif.

Analyse de l'image Interprétation. Le féminisme réformiste en France. La conquête des droits de la femme. Dans " " (Cherche Midi - Unesco, 1998), Guy Lagelée et Gilles Manceron rappellent que "l'inégalité des droits entre la femme et l'homme a été la règle pendant des millénaires dans presque toutes les sociétés et la reconnaissance des mêmes droits aux hommes et aux femmes a été l'objet d'un combat qui n'est pas encore achevé". Le a été reconnu aux femmes en 1863 en Suède, en 1906 en Finlande (premières femmes élues en 1907), en 1915 au Danemark, en 1918 en Grande Bretagne (pour les femmes âgées de plus de trente ans!) , en 1920 aux Etats-Unis (par le 19e amendement du 26 août) et en Allemagne. En France, malgré la revendication des associations féministes, soutenue dès 1905 par la Ligue des droits de l'homme, le droit de vote ne sera accordée aux femmes que par la loi constitutionnelle du 2 novembre 1945, confirmée par la Constitution du 27 octobre 1946 qui, dans son préambule, prévoit que "la loi garantit à la femme, dans tous les domaines, des droits égaux à ceux de l'homme".

Parcours thématique - Autour de l'exposition - elles@centrepompidou. En France les femmes obtiennent le droit de vote par l'ordonnance du 21 avril 1944 ; elles exercent pour la première fois ce droit le 20 avril 1945, pour les élections municipales, et le 21 octobre 1945 pour une élection nationale. Par rapport à d'autres pays d'Europe et aux Etats-Unis, les femmes françaises obtiennent le droit de vote tardivement (en Grande-Bretagne et en Allemagne en 1918, aux Etats-Unis en 1920, en Espagne en 1931). En effet, la place des femmes dans la démocratie française est conditionnée par un double héritage politique et social : dans l'imaginaire politique républicain, la femme demeure sous l'influence du prêtre.

Ainsi, le principe du droit de vote des femmes est rejeté plusieurs fois par le Sénat entre 1919 et 1935. 29 avril 1945 - Les Françaises votent pour la première fois. Le 29 avril 1945, tandis que la guerre contre l'Allemagne touche à sa fin, les élections municipales donnent l'occasion aux Françaises de voter pour la première fois de leur Histoire. André Larané. L'exception française Le vote des Françaises résulte d'une ordonnance du 21 avril 1944 prise par le Gouvernement provisoire du général de Gaulle, à Alger : «Les femmes sont électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes». Il n'était que temps... En effet, les Françaises sont parmi les dernières femmes du monde occidental à acquérir le droit de voter et celui de se faire élire. Aux premiers temps de la démocratie française, au XIXe siècle, le droit de vote était réservé aux propriétaires de sexe masculin. Les militaires étaient aussi exclus du droit de vote mais pour d'autres raisons (on ne souhaitait pas qu'ils prennent parti dans les luttes politiques) et l'armée avait gagné le surnom de«Grande Muette».

Des «suffragettes» très combatives Les manifestations se font violentes. Conquête du droit de vote des femmes. Contre le vote des femmes. LA CITOYENNETÉ POLITIQUE DES FEMMES le vote et l'éligibilité des femmes... ... vers la parité « En vain prétend-on que l'égalité civile accordée à la femme a pour corollaire nécessaire son émancipation politique. C'est méconnaître absolument le rôle de la femme dans l'humanité. Destinée à la maternité, faite pour la vie de famille, la dignité de sa situation sera d'autant plus grande qu'elle n'ira point la compromettre dans les luttes du forum et dans les hasards de la vie publique.

Elle oublierait fatalement ses devoirs de mère et ses devoirs d'épouse, si elle abandonnait le foyer pour courir à la tribune. Elle n'y apporterait pas d'ailleurs la modération de langage et la netteté des conceptions, qui sont indispensables dans les usages parlementaires. D'autre part, elle introduirait dans la famille un élément de dissolution, qui lui ferait perdre la légitime influence qu'exerce sur le père de famille la femme respectable, qui est l'honneur de la maison. Alexandre Bérard. ... 1. 2.