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Iran

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Ankara somme l’Iran d’infléchir sa politique régionale. Ankara somme l’Iran d’infléchir sa politique régionale. Neda, web-symbole de la contestation en Iran. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Marie Sumalla Elle s’appelait Neda, elle avait 26 ans.

Neda, web-symbole de la contestation en Iran

Une balle lui a transpercé la poitrine, sur l’avenue Kargar, une des plus grandes de Téhéran, choisie par les manifestants, le samedi 20 juin 2009, pour défiler et exprimer leur refus d’une élection présidentielle arrangée. Sa mort est enregistrée par trois personnes anonymes munies d’une caméra, offrant trois angles de prise de vue différents. Mais aucune ne montre le moment où elle est touchée. Une des vidéos, de 40 secondes, se propage alors sur le Net grâce à un jeu de proxys (astuce qui permet à un utilisateur d’agir pour le compte d’un second) qui déjoue la censure. . « Cette image a eu un impact extraordinaire jamais atteint en Iran et à l’étranger.

La colère a gagné la rue depuis la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad (en fonctions de 2005 à 2013), le 12 juin, persuadée que le régime des mollahs avait volé la victoire de l’opposant... Les amateurs du scoop (4/6) - Les manifestations en Iran de 2009. Hassan Rohani attendu au tournant par la société iranienne. C'est un journal qui s'appelait Neshat, « la vivacité » en persan.

Hassan Rohani attendu au tournant par la société iranienne

Publié pour la première fois en février 1999, sous la présidence du réformateur Mohammad Khatami (1997-2005), et vite suspendu, Neshat avait très rapidement gagné une notoriété considérable parmi les étudiants et dans l'intelligentsia iranienne modérée. Près de deux mois après l'arrivée à la présidence du modéré Hassan Rohani, le journaliste Mashallah Shamsolvaezin annoncait, le 10 septembre, qu'il allait pouvoir relancer Neshat. La direction du quotidien venait d'obtenir très officiellement l'autorisation de reparaître. Cette annonce, rendue possible par l'approche plus tolérante des autorités depuis l'arrivée à la présidence d'Hassan Rohani, s'est immédiatement accompagnée d'une campagne publicitaire vantant le retour du « quotidien de la société civile » en Iran, selon son slogan. L’étau se resserre autour de Mahmoud Ahmadinejad.

L'ancien président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, fait en ce moment l'objet d'un procès.

l’étau se resserre autour de Mahmoud Ahmadinejad

Ayant manqué sa première audience en novembre, il a été de nouveau convoqué, le 6 janvier 2014. Le chef de la cour suprême iranien, Mohammad-Javad Montazeri, a accusé l'ancien président, Mahmoud Ahmadinejad, d'avoir menti et d'avoir désobéi à la loi pendant sa présidence. Ces déclarations, critiquant aussi ouvertement les attitudes de l'ancien chef de l'Etat iranien, sont d'autant plus inédites qu'elles ont été prononcées par une haute autorité judiciaire.

"L'un des désastres de la précédente période [les deux mandats consécutifs de Mahmoud Ahmadinejad, entre 2005 et 2013] a été le fait que Monsieur le président mentait au peuple et désobéissait ouvertement à la loi. A cette époque, nous lui avons demandé d'appliquer la loi", a précisé le chef de la cour suprême, jeudi 26 décembre. > A lire sur le blog : "L’arrestation de Mortazavi, le protégé d’Ahmadinejad, réjouit les internautes iraniens"

La maison de l’avocate Nasrin Sotoudeh « dévalisée » Le mari de Nasrin Sotoudeh, Reza Khandan, a publié la photo de leur maison dévalisée, samedi 28 décembre, sur sa page Facebook.

la maison de l’avocate Nasrin Sotoudeh « dévalisée »

La maison de la célèbre avocate et la dissidente Nasrin Sotoudeh à Téhéran a été dévalisée en absence des quatre membres de la famille, samedi 28 décembre. La nouvelle a été annoncée par le mari de cette lauréate en 2012 du prix du Parlement européen, Sakharov, décerné aux défenseurs des droits de l'homme, M. Reza Khandan sur sa page Facebook. Le mari de Mme Sotoudeh a déclaré lors d'un entretien avec la chaîne BBC Persian que "ce vol" lui semblait "suspect", laissant entendre qu'il pourrait s'agir probablement d'une opération d'intimidation menée par les services de renseignement.

Jafar Panahi (à gauche), aux côtés de Nasrin Sotoudeh en compagnie des parlementaires européens à l'ambassade grecque à Téhéran, le 19 décembre.