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Avant mai 12

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MegaSarkozy et MegaUpload | Sarkozysme culturel. Voici le président de la République qui, cette nuit, s’est fendu d’un communiqué pour saluer l’interdiction de MegaUpload par le FBI aux États-Unis. Je suis presque sûr que, quelques heures plutôt, Nicolas Sarkozy n’avait jamais entendu parler de MegaUpload. Dans ce texte visiblement peu relu – ni par un vrai conseiller en communication, ni par un juriste, ni par un diplomate – le président de la République confond délit et crime, et s’implique dans les relations judiciaires d’un autre État.

C’est une triple faute. C’est une faute juridique, comme l’a immédiatement relevé Guillaume Champeau sur Numerama : « On note que contrairement au communiqué officiel des autorités américaines, qui prennent le soin d’utiliser le mot allegedly (prétendûment) pour décrire les faits, le président français ne s’embarrasse pas de la présomption d’innocence. Et qu’il commet au passage une erreur de qualification juridique : en France, la contrefaçon n’est pas un crime mais un délit ». On retient de l’affaire Megavideo que le modèle aurait pu être rentable pour les ayants droit! Explications… La fermeture de Megaupload par la justice américaine est un moment clé de l’histoire d’Internet. Comme la fermeture de Napster l’a été. C’est à dire un énorme raffut médiatique mais sans grand impact sur la réalité des usages et sur la vie du réseau!!

Le plus frappant dans cette affaire vient des chiffres! L’ampleur de la richesse accumulée par l’empire Mega s’élève à 175 millions de dollars de revenus au total. En parallèle, les ayants droits prétendent que le site a généré un manque à gagné de 500 millions de dollars. Ne trouvez-vous pas intéressant que les deux chiffres mis côte à côte soient du même ordre? Je veux dire que l’on parle d’un rapport 2,5 et pas d’un facteur 100 ou 1000!!!

En réalité, cela n’a pas été fait pour plusieurs raisons. Entre temps, il restera les videoBB et consors. 50 reasons to reject ACTA. Philippe Aigrain. "SOPA et PIPA tentent d’imposer au monde une vision américaine du droit d’auteur" - INTERNET.