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Guerre 39-45

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Seconde Guerre mondiale. Les derniers jours du nazisme. A la sortie des Bienveillantes, de Jonathan Littell, en 2006, certains ont prétendu qu'un roman pouvait nous en apprendre davantage sur le nazisme qu'un livre d'histoire.

Les derniers jours du nazisme

Eh bien, c'est faux. Le nouveau livre d'Ian Kershaw, la Fin, consacré à la chute du IIIe Reich, nous en apporte la preuve, s'il était besoin. Kershaw, historien britannique, est peu ou prou reconnu comme le plus grand spécialiste mondial d'Hitler depuis la «biographie» qu'il lui a consacrée (en réalité, il s'agit davantage d'une histoire du nazisme en deux tomes intitulés Hubris et Nemesis, parus en 1998 et 1999 pour la version anglaise). Cette somme, impressionnante, semblait suffisamment définitive pour qu'il n'y ait guère besoin d'y revenir. Dès lors, quel intérêt y avait-il à s'attarder sur la période spécifique de l'effondrement du Reich ? Comment se termine une guerre ? Servilité et fanatisme Mais l'institution clé qui permet que la tuerie se prolonge encore dix mois, c'est l'armée.

Peur des représailles. Le gouvernement de Vichy et la rafle du Vel d’Hiv. Il y a 15 ans, le 16 juillet 1995, le président de la République d'alors, Jacques Chirac, prononçait un discours extrêmement important, dans lequel il reconnaissait la responsabilité de la France dans la persécution des Juifs pendant l'occupation. Si, bien entendu, on ne peut que se réjouir de cette prise de responsabilité par le plus haut représentant de l'Etat, un acte qui était attendu de longue date par la communauté juive, les circonstances de cette allocution ont malheureusement aggravé les confusions existant déjà dans le grand public, et même chez nombre d'historiens, en ce qui concerne le rôle du régime de Vichy dans la rafle du Vel d'hiv.

Prenons un seul exemple de ces confusions : l'historien Henry Rousso, pourtant spécialiste de la question de l'occupation, dans un "Que sais-je" consacré au régime de Vichy (n° 1720, Puf, 2007, p. 91) confond (involontairement?) 1 Qui décide d'organiser la rafle? 2 Qui doit faire les arrestations? 3 Les réactions du gouvernement de Vichy. Pétain (Philippe), - Pétion de Villeneuve (Jérôme Pétion, dit), L'armistice, Vichy et la politique de collaboration. • Pétain revient au premier plan, dans une conjoncture de désastre national, le 18 mai 1940.

Pétain (Philippe), - Pétion de Villeneuve (Jérôme Pétion, dit),

Alors que se profile la débâcle militaire, le président du Conseil Paul Reynaud l'appelle à siéger dans son gouvernement comme vice-président du Conseil. Dans les discussions qui, à partir du 12 juin, opposent partisans et adversaires de l'armistice, le maréchal apporte son appui total au généralissime Weygand, favorable à un arrêt des combats. Le transfert des instances dirigeantes en Afrique du Nord, que rendrait inévitable la poursuite des hostilités, lui paraît irréaliste et moralement insoutenable car il suppose l'abandon du sol national.

Fort de son prestige, il fait prévaloir son point de vue : le 16, Reynaud, hostile à l'armistice, doit démissionner et le président Lebrun fait appel à Pétain pour lui succéder. Mais il apparaît vite que le principal problème posé au gouvernement de Vichy est celui des relations franco-allemandes. Le dernier des Manouchian livre sa version de l’histoire - 28/05.