background preloader

Des champignons au secours de la planète

Des champignons au secours de la planète
Les étonnants pouvoirs du champignon Le champignon n'est que la partie immergée de la structure. Sous terre, il développe un réseau de fibres extrêmement solides : le mycelium. C’est ce qu’a prouvé le biologiste américain Paul Stamets dans l’expérience de Belligham, dans l'Etat de Washington aux Etats-Unis. Une découverte qui fait son chemin La découverte de Paul Stamets a fait l’objet de procédés d’adaptation aux différentes conditions de terrain. Sur les sols metallifères Le champignon s’adapte à tout et donc également aux métaux lourds. Le chercheur Marc Ducousso a découvert un champignon capable de vivre sur des sols ultra chargés en nickel. « On travaille sur le rôle des champignons et des bactéries dans l’adaptation des plantes aux contraintes des métaux lourds. Cette question des résidus de métaux dans les plantes produites reste encore problématique comme en témoigne le travail de Michel Labrecque, ici interviewé par Futuremag. Le champignon vit aussi dans l’eau ! Dominique Firbal Related:  Actu : Pollution, Dépollution et Valorisation des déchets ETM

Une petite fleur en armure Plus la concentration en zinc du milieu de culture augmente, plus la plante résiste à l’infection par Pseudomonas syringae (de gauche à droite, 0,04, 10, 30 et 300 micromoles par litre de sulfate de zinc). © PloS Pour en savoir plus L'auteur Loïc Mangin est rédacteur en chef adjoint à Pour la Science. Du même auteur Le tabouret bleu (Thlaspi caerulescens) est une petite fleur, de la famille Brassicacées (chou, navet, colza...), qui ne paie pas de mine. Le tabouret bleu est une plante connue pour sa tolérance aux fortes teneurs en métaux (zinc, cadmium, nickel...) des sols où il pousse. À la fin des années 1990, des biologistes avaient montré que les hautes concentrations en métaux présentes chez Thlaspi caerulescens la rendent toxique pour les herbivores, et ainsi la protégent. Pour ce faire, des plants de tabouret ont été cultivés dans des milieux plus ou moins riches soit en zinc, soit en nickel, soit encore en cadmium.

Saint-Laurent-le-Minier (Gard) : ces plantes miracle qui recyclent du poison Dans la petite commune gardoise, l’ex-bassin de décantation de l’usine Precylex (ex-Métalleurop) est gorgé de métaux toxiques, concentré parfois jusqu’à plus de 500 fois la norme. Une terre brûlée au zinc, plomb et au cadmium qu’elle renferme. Stérile pour des siècles, pensait-on. Jusqu’à ce qu’un géologue français, alerté par un écologue néozélandais, dessille les yeux en apercevant des éclats de verdure : trois plantes locales ont poussé çà et là dans ce désert. Enfants atteints de saturnisme Les 7 000 plants utilisés ont été transplantés avec succès à Saint-Laurent-le-Minier. Plusieurs sites pourraient être décontaminés Au niveau national, "plusieurs dizaines de sites pourraient être décontaminés grâce à cette technique", confie encore Claude Grison.

Biodiversité - Communauté de communes du Bassin Decazeville Aubin Le terme biodiversité est une expression désignant la diversité du monde vivant, animal et végétal. Cette diversité peut s’observer à trois niveaux différents : les milieux présents sur un territoire donné (forêt, landes, rivières, pelouses…) : diversité écosystémique les espèces animales et végétales : diversité spécifique l’information génétique Cette biodiversité a largement contribué au développement des sociétés humaines : dans le domaine médical : de nombreux principes actifs de médicaments ont été mis au point à partir de molécules naturelles. Une biodiversité ordinaire dans une diversité de milieux D’un point de vue de la biodiversité écosystémique, il existe aujourd’hui sur le Bassin 13 milieux, répartis sur 5 grands ensembles, landes, milieux forestiers, milieux agricoles, milieux aquatiques et milieux urbains. En savoir plus sur les différents milieux : Les landes Intérêts du milieu Les milieux forestiers Intérêts du milieu stabilisation des sols. Intérêts de ces milieux

Les curiosités du Puy de Wolf Le puech d’Héol est devenu avec le temps le Puy de Wolf. Ce gros massif de serpentinite dénudé qui s’élève au nord-est de Firmi (commune du bassin de Decazeville) et culmine à 596 mètres était déjà connu des bâtisseurs et des sculpteurs du Moyen Âge qui appréciaient les qualités décoratives de cette roche vert sombre qui ressemble tant au jade, une fois polie. Les moines de Conques ne s’y sont pas trompés qui taillèrent dans cette roche, le bassin du cloître. Quelques vieilles bâtisses comme le moulin de Saltz à Firmi sont également bâtis en serpentinite. Classés Natura 2000, les 134 hectares du Puy de Wolf constituent le gisement de serpentinite le plus important d’Europe. La serpentinite est une roche très ancienne - 400 millions d’années - qui témoigne de la fermeture d’un ancien océan et s’enfonce sur plusieurs centaines de mètres dans le sol.

En Nouvelle-Calédonie, les mines de nickel sont une terre fertile pour la chimie verte - 29/03/2016 - ladepeche.fr Habituellement synonyme de pollution, les mines de nickel de Nouvelle-Calédonie pourraient être à la base du développement d'une filière de chimie verte, grâce à des plantes capables d'extraire et de stocker les métaux dans leurs feuilles. Sur les flancs du gigantesque gisement de nickel du Koniambo, au nord de la Nouvelle-Calédonie, une parcelle enclose abrite les plantations du laboratoire de Chimie bio-inspirée et innovations écologiques (ChimEco) du CNRS, que dirige Claude Grison. Cette chimiste internationalement reconnue, professeur à l'Université de Montpellier, est venue surveiller la croissance de ces plantes endémiques, aux propriétés extraordinaires, dont elle a mis en évidence le potentiel pour la chimie durable. "Ces plantes se sont adaptées à leur milieu. Accélérateurs de réaction, les catalyseurs sont très utilisés dans l'industrie cosmétique, agro-alimentaire, pharmaceutique ou chimique. Revégétalisation

La chimiste Claude Grison reçoit le prix François Sommer Avec son costume gris, ses cheveux courts et son allure discrète, Claude Grison se glisse anonymement dans la foule qui se presse à l'espace Générations Climat de la COP 21. Pourtant, "ne vous y trompez pas, derrière ce petit bout de femme se cache un bulldozer", confie avec un sourire Martine Hossaert, directrice adjointe de l'Institut écologie et environnement du CNRS. La voix posée et le regard franc de cette pétillante quinquagénaire laissent vite transparaître une détermination sans faille, qui a permis à cette chimiste de construire pied à pied ce que son entourage n'hésite plus à appeler une success story. Un dépollution des sols économiquement viable La chercheuse est en effet parvenue à utiliser des plantes pour fabriquer des catalyseurs - des composés métalliques indispensables à l'industrie chimique. Elle délaisse une carrière toute tracée Pourtant, rien ne destinait cette chimiste pure souche à s’adonner un jour à l’agriculture. Par Audrey Boehly

Claude Grison, dépollue la terre avec des plantes La nature l’épate. Car pour Claude grison la nature quand elle est agressée est souvent capable de trouver des réponses géniales. Inventives, et efficaces. Fabienne Chauvière reçoit Claude Grison La nature l’épate. Cette scientifique qui codirigeait un laboratoire de chimie organique à Montpellier a changé de vie il y a 8 ans, suite à une question originale d’étudiant. Claude grison qui étudiait les molécules du vivant, se passionne pour le monde des plantes. 1ère étape. Claude Grison , chercheuse CNRS, Professeure à l’université de Montpellier, a créé et dirige le laboratoire Chimie bio-inspirée et innovations écologiques de Montpellier Elle est Internationalement reconnue pour ses travaux dans le domaine de la chimie verte.

Claude Grison, bon génie de la chimie verte Elle a eu une intuition de génie, qui lui a valu le prix de l’Inventeur européen de l’année 2022. Claude Grison, chimiste bio-inspirée, a développé des méthodes pour décontaminer les sols et l’eau grâce à des plantes. Mieux encore : les métaux ainsi récupérés servent de catalyseurs « écolos » pour la synthèse de médicaments ou de produits cosmétiques. Cet article a été initialement publié dans le n° 13 de la revue Carnets de science La Nouvelle-Calédonie, son lagon féerique, ses récifs merveilleux… et ses sols ravagés par l’extraction minière. À Thio, en 1999, sur la côte est de Nouvelle-Calédonie, l’extraction du nickel a ravagé le paysage : flore détruite, sols dégradés et stériles. Jean-Paul Ferrero / Auscape / Biosphoto Sur ce site pilote, la chimiste teste une idée révolutionnaire : utiliser des espèces végétales résistantes aux métaux pour décontaminer le site et permettre à la nature de reprendre ses droits. Entre recherche et enseignement La curiosité piquée au vif Changement de cap

Related: