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« On devrait traiter la Silicon Valley avec la même suspicion que Wall Street »

« On devrait traiter la Silicon Valley avec la même suspicion que Wall Street »
L'universitaire Evgeny Morozov dénonce le discours des entreprises du numérique, qui camoufle « une nouvelle forme de capitalisme ». Le Monde.fr | • Mis à jour le | Propos recueillis par Martin Untersinger On ne sait pas si Evgeny Morozov a beaucoup d'amis dans la Silicon Valley. Mais une chose est certaine : dans cette enclave californienne d'où sont issus la plupart des géants du Web (Google, Facebook, Yahoo!, Twitter, etc.), cet intellectuel biélorusse fait tout pour en avoir le moins possible. Il s'est d'abord attaqué au caractère parfois ambigu de la liberté en ligne et des discours qui l'entourent dans son premier ouvrage The Net Delusion (non traduit en français). Il entreprend, dans son dernier livre Pour tout résoudre, cliquez-ici (FYP éditions) un démontage au vitriol des discours et de l'idéologie des entrepreneurs et des patrons américains du numérique, dont les entreprises font partie du quotidien de millions d'internautes. Comment définiriez-vous ce régime ? Le libéralisme ! Related:  Pol

Collectivités locales : un bilan financier loin d'être brillant LE MONDE | • Mis à jour le | Par Bertrand Bissuel Les collectivités territoriales n’ont pas consenti les efforts qui étaient attendus d’elles pour réduire leur train de vie. Alors que le gouvernement ne parvient pas à résorber les déficits publics dans les délais annoncés, il conviendrait de mieux piloter les finances locales dans un texte de loi fixant des objectifs d’évolution, en particulier pour les dépenses et les recettes. C’est l’un des messages les plus forts que la Cour des comptes adresse dans un copieux rapport « thématique » rendu public mardi 14 octobre. Pour la deuxième année consécutive, la haute juridiction brosse, sur plus de 200 pages, un tableau minutieux de la situation financière des communes, intercommunalités, départements et régions. Le bilan n’est pas brillant, à en croire les magistrats de la rue Cambon. La Cour voit un « enjeu majeur » dans la maîtrise des rémunérations. D’autres options sont privilégiées dans le rapport.

Etudiants, jeunes diplômés, seniors... quel est le profil des expatriés français ? Ceux qui quittent la France ne sont pas que des « cerveaux en fuite ». Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Romain Geoffroy Convaincue que la France perdait ses « forces vives », l'UMP avait demandé, le 9 avril, la création d'une commission d'enquête parlementaire pour évaluer l'ampleur du phénomène. Six mois plus tard, le rapport rendu public, mercredi 15 octobre, par Yann Galut, député PS du Cher, conteste cette analyse alarmiste. Au-delà des conclusions qu'il tire, il permet aussi, en creux, de mettre des visages sur ces expatriés français, qui ne sont pas que des « cerveaux en fuite ». Lire : La France perd-elle plus de cerveaux que les autres ? Au 31 décembre 2013, 1,643 million de Français étaient enregistrés à l'étranger, dont 628 000 au sein de l'Union européenne, contre 1,427 million en 2008, soit une augmentation de 15 % en cinq ans. 1. Voici un ratio établi par l'enquête Campus France : Mais tous les étudiants n'ont pas les mêmes opportunités. 2. 3. 4. 5.

Vers un petit choc de simplification législative Mieux préparer, anticiper et contrôler. Afin de lutter contre l'"inflation normative" qui ne s'accompagne pas toujours d'une meilleure efficacité de la loi mais qui aboutit au contraire à "un droit complexe, illisible et instable", un député socialiste vient de mettre quinze propositions concrètes sur la table, dont une petite partie devrait être reprise par l'Assemblée nationale. Régis Juanico (Loire), rapporteur d'une mission d'information sur la simplification législative, présidée par Laure de la Raudière (UMP, Eure-et-Loir), apporte sa petite pierre à l'édifice du "choc de simplification" souhaité par l'exécutif, dans un rapport rendu public mercredi 8 octobre. Toutefois, rien de spectaculaire dans ces propositions de modifications visant principalement les "études d'impact", ces études techniques censées apprécier les diverses conséquences d'un texte et rendues obligatoires pour les projets de loi depuis 2009. M. > Lire le rapport parlementaire dans son intégralité

Les collectivités locales sont-elles responsables du déficit public ? Un tiers du retard pris dans la réduction du déficit public de la France est causé par la dette des collectivités territoriales. C'est ce qu'affirme la Cour des comptes dans son rapport rendu mardi 14 octobre. 1. De quoi parle-t-on ? Pour comprendre ce rapport de la Cour des comptes, il ne faut pas oublier que le secteur public français ne se résume pas à l'Etat. Comme on peut le voir sur le graphe ci-dessous, l'Etat reste toutefois le plus grand producteur de dette : Répartition des dépenses Répartition des dettes EtatAdministrations localesSécurité sociale 2. 9,2 milliards En 2013, les dépenses des administrations ont progressé de 3,4 %... alors que leurs recettes n'augmentaient que de 1,1 %. Très mineur en 2012, le déficit des administrations locales pesait l'année suivante plus de 10 % de l'ensemble du déficit français, rejoignant presque celui de la Sécurité sociale. En volume, les administrations locales sont encore loin d'être aussi dépensières que l'Etat. 3. Des recettes limitées 4.

Les petits « à-côtés » des eurodéputés français LE MONDE | • Mis à jour le | Par Claire Gatinois Des indeminités de 8 000 euros suffisent-elles au bonheur des eurodéputés ? Visiblement pas pour nombre de parlementaires de Strasbourg. Un montant qui masque d’importantes disparités : seuls 47 % des députés n’exercent pas d’activité externe à leur mandat européen et quatre eurodéputés engrangent plus de 15 000 euros en revenus supplémentaires. En tête du palmarès, Daniel Buda, notaire en Roumanie, l’un des pays les plus pauvres de l’UE, avec plus de 21 000 euros mensuels. Dans son entourage, on se dit « très étonné ». L’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy n’est pas la seule française à s’illustrer dans ce classement. La France est le deuxième pays où les revenus extérieurs sont les plus élevés, souligne Transparency. « Une question de culture, peut-être », suggère Daniel Freund responsable de la transparence au sein des activités européenne pour l’ONG.

L’éducation dans les méandres du capitalisme financier Les universités françaises, fidèles à leur mission de service public, demeurent réticentes à l’idée de sélectionner les étudiants à l’entrée alors même que leurs moyens sont limités. À titre d’exemple, la rentrée de la licence Sciences de la nature à l’université Paul-Sabatier (Toulouse) a été décalée d’une semaine en raison d’un afflux trop massif d’étudiants. Trop peu de moyens, de professeurs et de chargés de TD, une planification des cours ingérable, etc. Le modèle économique des universités se heurte à des problèmes réguliers de financement : trop d’étudiants payant trop peu. Au même moment, aux Etats-Unis, on apprenait qu’un mouvement issu d’Occupy Wall Street avait racheté, grâce à des dons, une dette étudiante d’une valeur initiale de 3,85 millions de dollars pour 100 000 dollars ; soit une dépréciation de 3 856 % ! Le recours à ces prêts se généralise dans la plupart des pays occidentaux, même si les Etats-Unis ont toujours été un (mauvais ?)

«Le Web a permis d’ouvrir de l’espace pour la société civile contestataire» «Les Yes Men ? Non, connais pas. Mais, depuis Seattle, la contestation est de plus en plus créative, inventive. Et les altermondialistes sont loin d’être en perte de vitesse. L’activisme est une dimension essentielle pour attirer l’attention sur les dérives de la mondialisation et la façon dont elle est dirigée. Ils sont des électrons démocratiques qui permettent, par exemple, de montrer l’opacité des procédures à l’intérieur de l’OMC ou du FMI. Le Web a permis d’ouvrir de l’espace pour la société civile contestataire, faire remonter des informations qui, sans la Toile, serait longtemps restées confidentielles. Élus, dormez tranquilles, les citoyens connectés veillent ! Florence Durand-Tornare participera au Forum de Mulhouse consacré aux nouvelles formes de démocratie et de participation citoyenne les 24 et 25 octobre prochain. Elle interviendra lors du débat «La démocratie en réseau» samedi de 10h30 à 12h. Entrée gratuite. Réservez votre place. Autrefois, au XXe siècle, avant la démocratisation de l’informatique et des télécommunications, le peuple était bien obligé d’avoir confiance dans l’organisation pyramidale de la société. Dans la crise économique le citoyen «lambda», dixit les politologues, a fini par questionner la légitimité de ceux qui ont la charge de préparer leur avenir. Trouver la démocratie contemporaine, moderne, passe par l’appropriation généralisée des outils numériques. La «République numérique» chère à Axelle Lemaire (secrétaire d’État au Numérique) dépend donc des utilisateurs du numérique que nous sommes tous. Florence Durand-Tornare (Fondatrice de l'association "Villes Internet")

Explosion du déficit des collectivités locales L'endettement des collectivités locales a bondi, entre 2012 et 2013, de 3,7 à 9,2 milliards d'euros, soit 10 % du déficit public français, selon un rapport du ministère des finances qu'a pu consulter le Journal du dimanche (JDD). Selon ce document, intitulé « état des finances locales », cette explosion du déficit des communes, intercommunalités, régions et départements, est liée à une augmentation des dépenses liées à des embauches et au recours à l'emprunt. La masse salariale des collectivités territoriales a ainsi augmenté de 3,1 % en 2013 après avoir déjà crû de 3,5 % en 2012. Les dépenses d'investissement ont,elles, augmenté de 8,1 % en 2013, « un taux jamais égalé depuis 2009 » selon le journal. Cette hausse s'explique aussi par le fait que, subissant des baisses de dotation de l'Etat – qui vont atteindre 3,7 milliards en 2015 – les collectivités ont dû davantage puiser dans leur épargne et avoir recours à l'emprunt pour investir.

Le jugement sévère de la City sur l’état de la France LE MONDE | • Mis à jour le | Par Eric Albert (Londres, correspondance) Dans l'absolu, une visite à Londres n'est pas la chose la plus désagréable qui soit. C'est ce dont pourrait se convaincre Manuel Valls, qui doit se rendre, lundi 6 octobre, dans la capitale britannique. Reste que le premier ministre français ne sera pas à Londres en visite d'agrément, mais pour tenter de convaincre ses interlocuteurs que la France est engagée sur la voie d'importantes réformes structurelles, qui vont porter leurs fruits. Le point d'orgue de son déplacement sera son discours à Guildhall, le palais au centre de la City, où il doit présenter « la politique de réformes mise en œuvre par le gouvernement français pour rétablir la compétitivité, la croissance et les comptes publics ». Ce programme ne sera pas de tout repos ! Les Français installés à Londres reconnaissent que ce qui peut s'apparenter parfois à du French bashing fait désormais partie de la vie quotidienne. « L'Etat économique de la France ?

Déclarations d'intérêts : le grand flou persiste pour les eurodéputés Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Maxime Vaudano La marche de la vie politique française vers la transparence se poursuit toujours à petits pas. Après les patrimoines des ministres et les déclarations d'intérêts des députés et sénateurs en juillet, la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) a publié vendredi 24 octobre les déclarations d'intérêts des députés européens. Une livraison qui illustre une nouvelle fois le peu de cas que portent certains élus à cet exercice de transparence imposé par les lois post-Cahuzac. Des imprécisions C'est le défaut le plus souvent constaté à la lecture de ces déclarations : certains députés européens, comptant visiblement sur la magnanimité de la Haute Autorité, se montrent avares en détails sur leurs activités. Pourquoi deux déclarations différentes ? Les 751 députés européens sont tenus depuis 2011 de déposer une déclaration d'intérêts financiers après leur élection au Parlement européen. Des oublis Quelles conséquences ?

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