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Le travail du sexe contre le travail

Le travail du sexe contre le travail
Alors que dans les pays anglophones, le terme de « sexwork » est devenu tout à fait courant, on constate de grosses réticences à parler de « travail sexuel » chez les intellectuel-le-s et militant-e-s francophones. Que ce soit chez les prohibitionnistes pour qui la prostitution n’est ni un métier ni un travail mais une violence, une atteinte à la dignité des femmes – comme si le « travail » et la « violence » s’excluaient mutuellement – ou chez celles et ceux qui, à l’exemple de Lilian Mathieu, s’opposent à cette prohibition tout en conservent un certain « scepticisme devant la revendication d’une reconnaissance du “travail du sexe”» : ce refus de parler de travail du sexe semble symptomatique des difficultés que rencontrent notamment une partie de la gauche et des féministes à penser le travail des femmes. Si la thématique suscite certes un intérêt croissant, ces difficultés ne sont pas nouvelles. Le travail du sexe comme travail reproductif La liberté sexuelle n’aide pas. Related:  Prostitution

«Raqqa est une prison sous les bombes» Il y a encore cinq ans, la moitié des Syriens ne savaient pas situer Raqqa sur la carte de leur pays. La ville fut pourtant, jadis, la capitale d’été du célèbre vizir Haroun al-Rachid. «Même le présentateur de la météo à la télévision syrienne avait du mal à placer le nuage prévu au-dessus de la ville, ironise un de ses habitants réfugié en Turquie. Aujourd’hui, Obama évoque le carrefour Al-Naim [principale place des exécutions publiques menées par les hommes de l’Etat islamique, ndlr], Hollande dit avoir frappé le "stade noir" et des dizaines d’avions de reconnaissance qui coûtent des millions de dollars scrutent les caniveaux. Raqqa occupe les discussions au sommet du G20 à Antalya, ils pourraient au moins nous inviter, ces goujats ! Langage codé A la limite entre désert et vallée de l’Euphrate, la cité, bombardée par toutes les aviations qui comptent dans le monde, en est pratiquement coupée. Familles ouïghours Quelques 200 000 habitants se retrouvent pris au piège. Hala Kodmani

L'utopie libérale du service sexuel, par Mona Chollet (Le Monde diplomatique, septembre 2014) Les « travailleurs du sexe » qui militent pour la légalisation de leur activité insistent souvent sur le fait qu’ils sont indépendants et n’ont pas de proxénète. Ce discours tend à faire oublier les profits colossaux engendrés, dont les intéressées sont souvent les dernières à voir la couleur — quand elles la voient (1). Agences de voyages, sociétés de transport, hôtels et autres intermédiaires, sans même parler des trafiquants, en bénéficient largement. Dans le monde économique français, la pratique de la « chambre garnie » permet de conclure un grand nombre d’affaires. Les grandes entreprises du secteur de l’eau, par exemple, ont abondamment utilisé les services de call-girls pour tenter de remporter les marchés auprès des élus (2). La Belgique, l’Espagne, l’Italie et le Royaume-Uni ont décidé il y a peu d’inclure la prostitution, en même temps que le trafic de drogue, dans le calcul de leur produit intérieur brut (PIB), indicateur stratégique s’il en est. Le piège de la légalisation

« Le passé colonial de la France implique toutes les forces politiques de droite comme de gauche », interview d'Olivier Le Cour Grandmaison — L'Autre Quotidien Lors d’une interview qu’il nous a accordée, Olivier Le Cour Grandmaison revient sur l’importance de la reconnaissance officielle par la France des crimes coloniaux. Et explique pourquoi ce « passé qui ne passe pas » est un enjeu terriblement contemporain. L’Autre Quotidien : Quel est l’enjeu de la reconnaissance des crimes coloniaux pour la société française ? Olivier Le Cour Grandmaison : L’appel que nous publions (1), porte sur la reconnaissance de l’ensemble des crimes coloniaux commis par la France au cours de sa longue histoire impériale, au Maghreb, en Afrique, à Madagascar, en Indochine et dans tous les territoires placés sous domination française. Il y a eu, notamment en ce qui concerne les événements d’octobre 1961 (2) des reconnaissances locales mais insuffisantes, pas vraiment de reconnaissance au niveau national, y compris pour les massacres du 8 mai 1945. Les faits auxquels on fait allusion se sont produits il y a longtemps. Bien sûr que si. Oui, il faut faire ce lien.

7 Things I Learned Reading Every Issue Of ISIS's Magazine #3. Here's What Scares ISIS Obviously, Dabiq is propaganda. express.co.ukWhat exactly did you think all those refugees are refugeeing from? Earlier this year, 3-year-old Aylan Kurdi's body washed up on shore after his boat from Egypt sank. There was more clear evidence of this in the third issue of Dabiq, which concluded an article full of advice for people looking to join the Islamic State with these warnings: "Keep in mind that the Khilafah is a state whose inhabitants and soldiers are human beings ... not infallible angels. Come on, guys! Another major issue vexing ISIS is the difficulty of getting enough qualified specialists (doctors, mechanics, urban planners) to run their "state." ISIS"Filled with the finest equipment blood money can buy." But while the article functions as propaganda for how great ISIS is at being a modern state, the last paragraph of that article reveals some desperation: "This should be received as a wake-up call for the many Muslim students. ... #2. #1.

« Les gestatrices indiennes ne sont pas des victimes  | «Sautez Dans Les Flaques Sharmila Rudrappa (DR) Selon Sharmila Rudrappa, la Gestation Pour Autrui (GPA) pratiquée à Bangalore est un facteur d’émancipation et d’exploitation pour les femmes. Cette sociologue américaine estime que l’organisation du marché du travail en Inde favorise le développement du travail procréatif. Entretien. Vous avez étudié le marché de la gestation pour autrui dans la région de Bangalore, en Inde. Comment se passe le recrutement des gestatrices dans cette ville? Je me suis intéressée à cette région pour la première fois en 2008, en tentant de rencontrer des gestatrices via les agences. A Bangalore, où l’industrie textile est très présente, les femmes sont recrutées au sein même des usines par des agents dont c’est le métier. Comment expliquez-vous que les employées des usines de textile soient une source de recrutement aussi importante pour les agences de GPA ? Les employées y sont en grande majorité des femmes entre 20 et 30 ans, l’âge idéal pour les agences de GPA. Non. J'aime :

mettre la thèse en parenthèse: Comment mange-t-on un éléphant ? Il y a un mois, Caroline a publié dans son carnet sur hypothèse ses méthodes pour ne pas se perdre dans la rédaction de la thèse. En réfléchissant à comment je me suis organisée ces sept dernières années pour venir à bout (presque) de la thèse, je me suis dit que je pouvais aussi partager les miennes. Au début du doctorat, j'ai essayé de limiter l'usage du papier. Pas tant par conscience écologique, ou par amour fou du support informatique. Plutôt parce que la thèse a été faite en cotutelle entre la France et le Québec, que je savais que j'allais faire beaucoup d'aller-retour entre les deux, et que le kilo de bagage en avion coûte cher. J'avais fait ça déjà pour la maîtrise : apprendre de ses expériences passées.Le temps des lectures J'avais donc commencé à prendre mes notes de lecture dans des documents Word, empilé dans des dossiers, et puis j'ai fait connaissance avec un logiciel tout neuf à l'époque, l'éléphant vert de Evernote (billet non sponsorisé, promis). Le périple des archives

We Met Syria's War Refugees: 7 Awful Things They Told Us #3. The Backlash Is Terrifying Here is a video of a camerawoman for a Hungarian TV station happily kicking refugee children: Yes, she was fired. On our way into Serbia, we passed some of the camps Hungarians were filling up with the refugees they caught: Magenta Vaughn (click for larger pic) Despite the fact that the majority of the refugees are little kids, women, and emaciated young men, the Hungarian police dressed like this: Magenta VaughnYes, that's an extra nightstick on the riot shield. And they were more than prepared to use that gear. Robert Evans Magenta Vaughn (click for bonus pic)"Give me a thousand euros, and I stop hitting you." And, as we saw with the cameraperson above, their problem isn't always the police. Magenta VaughnReminder: If you are on the pro side of terrifying already terrified children, you're an asshole. Robert Evans In addition to old-fashioned bigotry, there's just the fact that ... #2. Magenta Vaughn Here's where things get complicated, in the worst way possible.

Paola Tabet : La grande arnaque : Sexualité des femmes et échange économico-sexuel Je vais donc résumer le livre de Paola Tabet La grande arnaque : Sexualité des femmes et échange économico-sexuel Avant de résumer ce livre, plusieurs choses : Ce livre n'est pas un plaidoyer pour ou contre la prostitution. Lorsque Tabet parle de "violences hors des règles sociales", elle décrit un fait ; elle n'est pas en train de l'approuver. Ainsi par exemple, le viol conjugal est dans certains pays une violence admise dans les règles sociales. Battre sa femme, la prostituer peut être admis également. Chapitre 1 : Problème de définition, questions de pouvoir Paola Tabet veut étudier ce qu'elle nomme les échanges économico-sexuels. Tabet a donc tenté de dépouiller la documentation ethno-anthropologique afin d'étudier l'ensemble des relations sexuelles entre les femmes et les hommes qui impliquent une relation économique. Le champ d'investigation de Tabet n'implique pas les relations homosexuelles. Le continuum de l'échange économico-sexuel : L'aspect temporel de la relation : 2. 4.

L'épidémie de la solitude gay - Le Huffingtonpost «J'avais l'habitude d'être vraiment excité quand il ne restait plus de méthamphétamine.» C'est mon ami Jeremy qui parle. «Tant qu'il y en a, tout ce que tu veux c'est de continuer à en prendre», poursuit-il. «Mais lorsqu'il n'y en a plus, tu te dis "Bon, je vais enfin pouvoir retrouver ma vie." Jeremy est dans un lit d'hôpital, six étages au-dessus de Seattle lorsqu'il me raconte cela. Je ne me serais jamais attendu à avoir cette discussion avec un ami comme Jeremy. «Pour moi, la drogue était la solution à une combinaison d'ennui et de solitude», dit-il. Jeremy[1] n'est pas le seul de mes amis gays qui galère. Ça fait des années que je constate la divergence entre mes amis hétéro et mes amis gays. Rien de tout ça ne correspond à ce qu'on m'avait dit, à ce que je me disais à moi-même. C'est moi avec ma famille quand j'avais 9 ans. Jeremy et moi avons 34 ans. Je n'ai aucune prétention à l'objectivité face à ce sujet. @Carl De Keyzer / Magnum Photos «Gay et marié, hein?» Brian Finke Brixton.

Le capitalisme ne rend pas heureux Le capitalisme fait décidément des ravages. En Europe, la montée de la pauvreté et de l’insécurité économique ouvre les portes du pouvoir à des partis anti-libéraux et autoritaires, note Nouriel Roubini. Mais le capitalisme s’avère même incapable d’assurer le bien-être des populations, que ce soit du fait des mauvais tours que nous jouent les marchés (George Akerlof et Robert Shiller) ou de l’incapacité de l’argent à nous rendre heureux (Angus Deaton, Daniel Kahneman, et Jean Gadrey). Nouriel Roubini (New York University) observe « la montée d’un capitalisme d’Etat anti-libéral, dirigé par des régimes autoritaires d’extrême-droite », qu’il propose de baptiser Poutinomics en Russie, Órbanomics en Hongrie, et Erdoğanomics en Turquie. A chaque fois, le désespoir économique et social porte au pouvoir un leader nationaliste et autoritaire, qui désigne la mondialisation, l’immigration, et l’Union européenne comme ses ennemis – tout en favorisant les intérêts privés dont il est proche.

Prostitution : ces campagnes abolitionnistes qui sont à coté de la plaque et n'ont rien à envier à la Manif Pour tous... IMPORTANT : Dans cet article, toutes les mentions des termes "prostitué(e)s" sont à démarquer de l'esclavage sexuel. Merci. Bon, on va dire que décidément en ce moment, je m'acharne sur l'abolitionnisme, mais franchement c'est pas ma faute, c'est lui qui me cherche! En effet, ces deux dernières semaines, j'ai eu vent de deux magnifiques campagnes que je pourrais résumer sous le terme de : connerie. Connerie, connerie, connerie. Oui, désolée, j'ai pas trouvé autre chose. Commençons donc avec cette vidéo dont nous a gratifié le collectif "LesJeunesPourL'Abolition". Bref vous préviens, ça dure à peu près 7 minutes et c'est gros gros malaise à regarder : Vidéo JeunesPourL'Abolition Plusieurs choses au sujet de cette vidéo : _Un procédé de fiction-réalité/anticipation malhonnête, car basé sur des fantasmes, pour un résultat proche de la manipulation : La première et principale : Ce scénario se base sur du pur fantasme. _ Un rouage rhétorique qui n'a rien à envier à la Manif Pour tous... Non.

Éditions Amsterdam | Éditions Amsterdam est une maison d'édition en sciences sociales qui accorde une place centrale aux traductions. Comment enseigner le découragement en 5 minutes Je suis tombé sur une vidéo très intéressante qui tourne pas mal sur les réseaux sociaux ces derniers jours. On y voit Charisse Nixon, prof de psychologie à la Penn State Behrend (Pennsylvanie), proposer un exercice très simple à ses étudiants. Chacun d’eux reçoit une feuille sur laquelle figurent trois mots et doit trouver une anagramme pour chaque mot. Dès qu’ils ont trouvé la première anagramme, les élèves doivent lever la main. Très rapidement, la moitié de la classe trouve, lève la main, laissant l’autre moitié perplexe. La prof demande de passer au deuxième mot, là aussi la moitié de la classe trouve très vite et lève la main, pendant que l’autre moitié est de plus en plus dépitée. La suite, je vous laisse la découvrir ici (la vidéo n'est pas très longue). Tout l’intérêt de cette petite expérience réside dans le fait que le troisième mot est le même pour tout le monde. - Je me suis senti stupide. - J’avais envie de partir. - Je me sentais encore plus confuse. - Frustrée…

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