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Je ne serai jamais qu'un allié (et c'est fantastique) - Carnet d'un rêveur

Par Jonas Lubec, mardi 29 avril 2014. Lien permanent Pré-scriptum: J'ai hésité avant de poster ce billet. Un des propos qui m'avait le plus choqué alors que je commençais à m'intéresser au féminisme était le terme de « pro-féministes » que certaines femmes accolaient aux hommes, considérant qu'ils n'étaient pas féministes, qu'ils ne seraient jamais que des alliés. Related:  Comment lutter ?Feminisme et hommes

Arguments anti-féministes (2) « Tu es trop agressive, cela nuit à ton message  Agressive: se dit en particulier d’une féministe avec laquelle on est en désaccord. Étrangement, c’est l’un des arguments les plus difficiles à contrer. Pourquoi? Parce que ce n’en est pas vraiment un. C’est surtout un moyen de détourner ou clore le débat, de discréditer la personne d’en face sans avoir à répondre à ses arguments. Dans les milieux féministes en ligne, ce phénomène est connu comme le « tone argument » (argument de/du ton). [C’est] un argument utilisé dans des discussions, […] suggérant que les féministes auraient plus de succès si elles (ils) s’exprimaient sur un ton plus agréable. L’argument de ton est une forme de détournement de la conversation [derailment], ou un leurre, car le ton d’une affirmation est indépendant du contenu de l’affirmation en question, et le fait d’attirer l’attention sur le ton détourne du problème dont il est question. C’est sûrement l’un des arguments les plus entendus et les plus stéréotypés. Et deux jours avant l’élection: AC Husson WordPress:

Le sexisme anti-hommes... et pourquoi il n'existe pas « Sexisme anti-hommes », « sexisme inversé » (s’il est « inversé », on reconnaît dans quel sens fonctionne le sexisme « normal » !), « misandrie »… Vous avez sans doute déjà entendu ces expressions, dans un raisonnement honnête ou pour contourner de manière fort pratique le problème de la misogynie. Elles désignent les oppressions dont seraient victimes les hommes, souvent attribuées aux féministes ou aux femmes en général. Signe distinctif de ces oppressions : elles n’existent pas… ou, du moins, elles ne sont pas ce que vous croyez. Une symétrie illusoire Il faut tout d’abord rappeler que le sexisme est un système. Siffler un garçon dans la rue, même si ce n’est pas très fin, ne peut pas être considéré comme « sexiste » au même titre que siffler une fille : dans le premier cas ce sera un incident isolé, dans le second cela rentre dans un contexte général d’objectification des femmes. Certes, les hommes sont eux aussi exposés à des modèles physiques irréalistes. En fait non. ?

La revue lesbienne Well Well Well a été entièrement rédigée selon des règles de grammaire égalitaires FÉMINISME - Souvenez-vous, quand vous étiez sur les bancs de l'école, de la première règle de grammaire qu'on vous a apprise: "Le masculin l'emporte sur le féminin". Depuis, vous avez pris le réflexe de gommer dans vos phrases la forme féminine quand elle se mêle à la forme masculine. N'est-ce qu'un détail de la grammaire française ou s'y cache-t-il un enjeu plus important, celui, tout simplement, de l'égalité entre les hommes et les femmes? C'est la question que s'est posé le magazine Well Well Well, un mook (mi-magazine, mi-book) lesbien lancé en septembre dernier, financé par crowdfunding, dont le deuxième numéro sort ce samedi 6 juin avec la chanteuse Soko en couverture. L'an dernier, la revue avait déjà bien fait parler d'elle, et pour cause: après les disparitions successives de têtue.com, de la Dixième Muse, de Lesbia Magazine, les lesbiennes se sont retrouvées sans média qui leur était destiné. "Si on ne le fait pas, qui le fait?" "Si on ne le fait pas, qui le fait?" Contactez-nous

[Chiennes de garde] Le masculinisme de « La domination masculine » de Bourdieu L’objet de cette intervention est de présenter quelques aspects problématiques de l’analyse produite par Bourdieu dans son livre « La domination masculine », qui pourraient servir de guide de vigilance pour les hommes désirant travailler sur la question du genre. Le dénominateur commun de ces aspects pourrait être qualifié de « masculinisme ». Introduit en France par la philosophe féministe Michèle Le Doeuff, celle-ci l’a définie de la façon suivante : « ce particularisme, qui non seulement n’envisage que l’histoire ou la vie sociale des hommes, mais encore double cette limitation d’une affirmation (il n’y a qu’eux qui comptent, et leur point de vue) » (1989 p.55). Ou avec les propres mots de Bourdieu : « Le propre des dominants est d’être en mesure de faire reconnaître leur manière d’être particulière comme universelle » (p.69). Deux citations [1], extraites d’un article de la linguiste féministe Claire Michard (1987 p.137) peuvent aider à rendre concret cette définition : 1. 2. 3. 4.

Féminisation de la langue: quelques réflexions théoriques et pratiques Les personnes lisant régulièrement ce blog auront sûrement remarqué que j’essaie au maximum d’éviter d’employer le masculin universel (j’explique ci-dessous ce que j’entends par là). Je voudrais tenter d’expliquer pourquoi (c’est le côté théorique) et surtout comment, par quelques réflexions liées à mon parcours sur cette question et à ma pratique comme féministe, blogueuse, mais aussi comme prof de français langue étrangère. Cette pratique est en évolution constante. Alors que j’étais d’abord extrêmement réticente, je me suis habituée à ces graphies à force de lectures et d’échanges militants, et j’aurais du mal aujourd’hui à faire marche arrière. Ces théories et pratiques rencontrent énormément de résistances. J’ai bien conscience que traiter ce genre de sujet va m’attirer plein de remarques sympathiques en commentaire. Une dernière remarque avant de commencer, à propos du titre: le terme de « féminisation » pour désigner ces pratiques n’est pas forcément adapté. Problèmes rencontrés

Je suis fatiguée de réconforter des mecs | Le blog de Sophie Régulièrement, les militantes féministes, ou plus largement les femmes qui dénoncent des comportements sexistes, se confrontent à des « pas tous les hommes », ou « not all men ». Des hommes interviennent pour leur rappeler que, non, tous les hommes ne sont pas sexistes/des harceleurs/des agresseurs, et que d’ailleurs eux sont tout à fait corrects (quitte à harceler la personne en question pour prouver qu’eux-mêmes ne harcèlent pas, bon, pourquoi pas). Le plus souvent, les « débats » se terminent de la même manière : ils ne décolèrent que lorsqu’on leur donne raison. Pour eux, c’est certainement une demande anodine. Il y a deux semaines, je publiais un article expliquant que dire bonjour à une femme dans la rue, c’est déjà participer à son harcèlement. Est-ce que dans certaines situations dire bonjour à quelqu’un, en l’occurrence une femme, est acceptable ? D’abord, parce que mon féminisme n’est pas un féminisme pour les hommes. Quelques lectures sur le sujet : WordPress:

Auteure ou autrice ? Un mot qui dérange Elle met un point d’honneur à ce qu’on la désigne comme « autrice ». Aurore Evain, engagée pour la parité dans le domaine du théâtre, a publié une anthologie du Théâtre des femmes de l’Ancien Régime, dans lequel elle met en valeur le travail des femmes auteures de pièces, qui ont été laissées de côté. Elle s’est également penchée sur l’histoire du terme autrice.Comme d’autres mots, autrice été chassé de l’Académie française au 17e siècle, par des hommes qui se réservaient la noblesse de certaines fonctions. Les femmes pouvaient être des boulangères mais plus des professeuses ou des autrices. Vous utilisez le mot « autrice » plutôt qu’auteure, pourquoi ? Pour parler des actrices il y a des mots : comédienne, actrice, interprète. Cela veut dire qu’on ne l’utilise pas ? Non, ce terme a été utilisé au 16e siècle pour parler des reines. Comment peut-on expliquer que le mot autrice ait été rejeté? Ce n’est pas un néologisme.

Pour en finir avec le « mais les hommes aussi subissent le sexisme » – Lallab Oh, mais tu exagères. Concernant le harcèlement de rue, j’ai déjà vu des femmes faire du rentre-dedans à des hommes dans la rue ! Peut-être pas toi, mais je t’assure qu’il existe des femmes qui aguichent les hommes en public ! Si cette phrase peut vous surprendre, soyez sûr.e.s qu’il s’agit d’un argument qui revient très souvent dans la rhétorique des détracteurs du féminisme. Il s’agit en l’occurrence de présenter deux situations complètement différentes - celle des hommes et celle des femmes - comme analogues. Cette idée peut concerner le harcèlement de rue, les violences conjugales ou même le viol. « Bon, il faut arrêter. Bien sûr, les violences de femmes envers des hommes existent. Les violences commises au sein d’un couple hétérosexuel sont celles dont l’on rend compte le plus souvent. Mais au juste, en quoi l’argument selon lequel les hommes subiraient un sexisme symétrique à celui que subissent les femmes, est infondé ? Comment dire... Crédit photo : eram

Non, le masculin ne l'emporte pas sur le féminin! | Éditions iXe Le long effort des grammairiens et des académiciens pour masculiniser le français a suscité de vives résistances chez celles et ceux qui, longtemps, ont parlé et écrit cette langue sans appliquer des règles contraires à sa logique. La domination du genre masculin sur le genre féminin initiée au XVIIe siècle ne s’est en effet imposée qu’à la fin du XIXe avec l’instruction obligatoire. Depuis, des générations d’écolières et d’écoliers répètent inlassablement que « le masculin l’emporte sur le féminin », se préparant ainsi à occuper des places différentes et hiérarchisées dans la société. Ce livre retrace l’histoire d’une entreprise à la misogynie affirmée ou honteuse, selon les époques. ► «Comment le langage structure-t-il nos pensées? ► «Le masculin et le féminin», un article de Marie Darrieussecq (Libération, 31 octobre 2014): à lire en pdf sous l'onglet «Lectures Libres» ► «Mme le Président. ► «Le mot autrice vous choque-t-il?» ► Sur le blog d'Hypathie

En finir avec la fabrique des garçons Quelque chose ne tourne pas rond chez les garçons. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : au collège, ils représentent 80% des élèves sanctionnés tous motifs confondus, 92% des élèves sanctionnés pour des actes relevant d’atteinte aux biens et aux personnes, ou encore 86% des élèves des dispositifs Relais qui accueillent les jeunes entrés dans un processus de rejet de l’institution scolaire. Tous ces garçons ont-ils des problèmes, des troubles du comportement et/ou de l’apprentissage ? Eh bien non, loin s’en faut. Des travaux récents (1) montrent que leurs transgressions et leurs difficultés scolaires sont, le plus souvent et quel que soit leur milieu social d’origine, des conduites liées à la construction même de leur identité masculine. Tous les premiers vendredis du mois, Libération publie en partenariat avec le magazine en ligne de l’organisme ( une analyse scientifique originale. L'injonction sociale à la virilité Repenser l'éducation des garçons

« Iel » ou « Ol », le pronom personnel neutre français en construction | Réflections diverses Étiquettes : genre, iel, neutre, ol, trans En quelques décennies, les femmes (et les minorités de genre et de sexe) sont parvenues à établir une certaine équité dans la société. Ainsi elles ont obtenu les mêmes droits et sont théoriquement vouées à des futurs individuels aussi grandioses (ou tristes) que ceux des hommes. Cependant les stéréotypes et rôles genrés avec lesquels les enfants sont éduqués font barrière à une réelle égalité des chances. Qu’est-ce que la langue française vient faire là dedans ? Je tiens à préciser que le pronom neutre renforçera le français, dans la mesure ou cette langue deviendra moins contraignante et permettra aux gens de décider comment ils désirent élever leurs enfants (contraindre ou libérer leur identité genrée). Plusieurs idées de pronom personnel apparaissent (iel, yel, ille, yol, ol). Eddie F

18 fois où les mecs ont cru tout savoir

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