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Le FBI mis en cause dans l'organisation d'attentats par des Américains musulmans

Le FBI mis en cause dans l'organisation d'attentats par des Américains musulmans
Le FBI a « encouragé, poussé et parfois même payé » des musulmans américains pour les inciter à commettre des attentats, au cours d'opérations de filature montées de toutes pièces. C'est la conclusion d'un rapport de l'ONG Human Rights Watch publié lundi 21 juillet. Dans nombre des plus de 500 affaires de terrorisme conduites par les tribunaux américains depuis le 11 septembre 2001, « le ministère américain de la justice et le FBI ont ciblé des musulmans américains dans des opérations clandestines de contre-terrorisme abusives, fondées sur l'appartenance religieuse et ethnique », dénonce ce rapport étayé de nombreux exemples. « Dans certains cas, le FBI pourrait avoir créé des terroristes chez des individus respectueux de la loi en leur suggérant l'idée de commettre un acte terroriste », résume l'ONG, estimant que la moitié des condamnations résultent de coups montés ou guet-apens. Dans 30 % des cas, l'agent infiltré a joué un rôle actif dans la tentative d'attentat. Related:  Géopolitique

Bruxelles: comment reconnaître un «expert» antiterroriste, un vrai Frantz Fanon : contre le colonialisme Comment guérir le colonisé de son aliénation ? Telle est la question à laquelle n’aura de cesse de répondre le psychiatre martiniquais Frantz Fanon. Source d’inspiration pour les postcolonial studies, son œuvre est mal connue en France. Cinquante ans après sa mort, retour sur une pensée aussi dérangeante qu’actuelle. « Nous ne tendons à rien de moins qu’à libérer l’homme de couleur de lui-même. » Tel est l’objectif que poursuivra Frantz Fanon à travers toute son œuvre intellectuelle. Né en 1925 à Fort-de-France, dans une famille de la petite bourgeoisie martiniquaise, le jeune Fanon s’engage dans les Forces françaises libres durant la Seconde Guerre mondiale et fait l’expérience du racisme des Français envers les Noirs. Dans ce livre, qu’il décrit comme une « étude clinique », il analyse « l’aliénation » du colonisé, et plus particulièrement du Noir antillais. Décoloniser les esprits Sa réponse ne tarde pas. Fanon et la négritude Apôtre de la violence ? Fanon l’Algérien L’amnésie française

Perdre en liberté sans gagner en sécurité, par Patrick Baudoin (Le Monde diplomatique, décembre 2015) Face à la montée du terrorisme, le débat entre liberté et sécurité prend une acuité sans précédent pour des démocraties dont les fondements mêmes sont menacés. Déjà, à la suite des attaques du 11 septembre 2001 sur le territoire américain, avait été proclamée la « guerre contre le terrorisme ». Les Etats-Unis avaient alors adopté le Patriot Act, qui permet par exemple de détenir pour une période indéterminée des non-ressortissants, sans aucune charge précise, sur la simple suspicion de participation à des activités terroristes ou de liens avec des organisations terroristes. Ainsi est né le centre de détention de Guantánamo, avec ses centaines de prisonniers qualifiés de « combattants ennemis », victimes des pires traitements et en détention illimitée. De nombreux autres pays, sur tous les continents, ont emboîté le pas aux Etats-Unis, mettant en place des législations et des pratiques d’exception qui ont donné lieu à de multiples dérives.

"L’Etat islamique est l’envers du décor sanglant de la mondialisation" Les attentats qui ont fait 129 morts à Paris ce 13 novembre ont été revendiqués par l’organisation Etat islamique. Pourquoi a-t-on été incapables d’endiguer la menace terroriste ? Myriam Benraad – Il faut d’abord dire, sans hypocrisie, que l’on savait très bien que des menaces pesaient sur la France depuis longtemps. Le traitement de l’épisode précédent – l’affaire du train Thalys – a été catastrophique à ce titre. Il a fallu que des civils viennent en aide à d’autres civils. Il faut ajouter à cela les erreurs qui ont été faites : l’interventionnisme catastrophique en Irak, la mauvaise gestion des crises syrienne et irakienne, la gestion déplorable de nos rapports au Moyen-Orient et avec le monde arabe… On ne peut pas avoir des politiques de lutte contre le terrorisme efficaces tant qu’on ne fait pas un constat clair et honnête de la situation. A-t-on mal compris la nature de l’organisation Etat islamique ? Pourquoi cette organisation prospère-t-elle ? Propos recueillis par Mathieu Dejean

Au Sinaï, une « sale guerre » qui ne dit pas son nom, par Ismaïl Alexandrani (Le Monde diplomatique, septembre 2014) Il avait 31 ans. Mohammed Youssef Tabl a été abattu par un soldat égyptien aux portes de la ville de Cheikh Zouayyid, à trente kilomètres à l’est d’Al-Arich, au Sinaï. Membre d’une mission officielle, il était connu, et sa mort n’est pas passée inaperçue. La sympathie et la solidarité ont aidé sa famille et ses amis à contenir leur colère. Dès 1948, la résistance à Israël Lorsque, en janvier 2011, la « révolution » a éclaté un peu partout en Egypte, Al-Arich, capitale du gouvernorat du Sinaï Nord, n’a pas été en reste. Le Sinaï, par Agnès Stienne Les trois décennies précédentes d’injustices, d’oppression, d’humiliations et de mensonges gouvernementaux n’avaient pas suscité une soif de vengeance comparable à celle des toutes dernières années du règne du président Hosni Moubarak. La résistance à Israël sur des bases confessionnelles remonte à 1948, quand les Frères musulmans créent des camps de formation militaire pour les volontaires à Al-Arich et à Sad Al-Rawafaa.

Bagdad, dix ans après : échec d’une guerre pour le pétrole, par Jean-Pierre Séréni Pour la population irakienne, c’est une évidence ; pour les « faucons » du Pentagone, un contresens. La guerre d’Irak, qui, depuis mars 2003, a fait au moins six cent cinquante mille morts, un million huit cent mille exilés et autant de personnes déplacées, a-t-elle été une guerre pour le pétrole ? Grâce à une série de documents américains récemment déclassifiés (1), et malgré les dénégations de M. George W. En janvier 2001, quand il arrive à la Maison Blanche, M. Aucun salarié d’Exxon n’est prêt à « se faire tuer pour un puits » Pour des raisons soit financières, soit politiques, la production piétine. Comment, alors, tirer plus de pétrole du Golfe sans mettre en danger la suprématie américaine dans la région ? L’année suivante, c’est l’un d’entre eux, M. L’autre grande question qui divise les spécialistes porte sur la privatisation du pétrole irakien. Le plan mis au point par le Pentagone et le département d’Etat est approuvé par le président Bush en janvier 2003. M. M. M.

Les périlleuses tentatives pour définir le terrorisme, par John Brown (Le Monde diplomatique, février 2002) Après le 11 septembre, nous dit-on, le monde ne sera plus le même. Cette phrase, si souvent répétée, sert, entre autres choses, à justifier une longue série de règles liberticides tant au niveau national qu’au niveau européen, bref, à normaliser l’état d’exception. La proposition de décision-cadre sur le terrorisme qui a été soumise par la Commission européenne au Conseil de l’Union européenne et au Parlement européen s’inscrit dans cette logique (1). En cherchant à établir parmi les Quinze une définition ainsi que des peines minimales communes pour le terrorisme, elle constitue une étape décisive dans l’évolution de la doctrine pénale internationale. Comme par un terrible présage, la législation antiterroriste contemporaine s’est axée jusqu’aux années 1990 sur ce point faible de la circulation planétaire des biens et des personnes qu’est l’aviation (2). « Un acte de guerre illicite » La définition de la Commission ne s’éloigne pas beaucoup de ce modèle, qu’elle reconnaît suivre.

Dans le Daily Beast, l'incroyable récit d'un ancien maître espion de l'Etat islamique C'est un document unique et terrifiant: le récit en quatre épisodes d'une rencontre hallucinée entre le journaliste du média en ligne américain The Daily Beast Michael Weiss et Abou Khaled, un Syrien éduqué et polyglotte. Il est devenu, en octobre 2014, après les premières frappes américaines contre Raqqa, espion et formateur pour le compte de l'Etat islamique (EI), avant de quitter finalement l'organisation en septembre 2015. On y croise des émirs en BMW, des chefs sanguinaires transformés en héros de légende, des médecins richissimes, et beaucoup, beaucoup de morts. L'entretien s'est déroulé sur trois journées en octobre 2015 à Istanbul, et a été publié juste après les attentats de Paris. Episode 1. Est-il fiable? Lire le premier épisode Episode 2. Les candidats à la mort en martyr ne manquent pas, explique Abou Khaled. Lire le second épisode Episode 3. Au-delà de la peur, l’EI compte aussi sur l’endoctrinement pour régner. Lire le troisième épisode Episode 4.

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