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La face cachée de la fraude sociale, par Philippe Warin

«La fraude sociale : ce sport national qui plombe notre économie » ; « Fisc, Sécu, chômage : ce que les fraudeurs nous coûtent » ; « Fraudeurs de la Sécu. Ceux qui ruinent la France » ; « La grande triche. Enquête sur les 15 milliards volés à la protection sociale » ; « La France des assistés. Ces “allocs” qui découragent le travail » (1)… La meilleure façon de saper la légitimité de la protection sociale, c’est de laisser entendre qu’elle ressemble à une passoire. Les tricheurs se glisseraient aisément entre les mailles d’un filet trop lâche, et leur parasitisme finirait par transformer la solidarité nationale en une menace pour le pays. Nul ne suggère que les filous bénéficiant de prestations indues n’existent pas. Le tapage autour des « abus » présente un second intérêt, moins souvent pointé du doigt, pour les partisans de l’austérité : en faisant peser le soupçon sur les bénéficiaires légitimes, on parvient à dissuader un grand nombre de faire valoir leurs droits. Related:  ÉconomieSites, articles

Pire que l’autre, la nouvelle science économique, par Laura Raim La théorie économique dominante, dite « néoclassique », vit des jours difficiles. Non seulement les liens incestueux de ses spécialistes avec les institutions financières sont révélés (1), mais leur responsabilité dans la dernière crise éclate au grand jour. L’autorégulation se justifiait, avaient coutume d’expliquer les maîtres incontestés de la discipline, par la parfaite efficience des marchés, elle-même découlant de la rationalité sans faille des agents. Un conte pour enfants sages mis à mal par la crise financière. L’invalidation spectaculaire de la doctrine dominante ne fait cependant pas que des malheureux dans la profession. Cette école, tout en restant compatible avec la plupart des postulats de la science économique orthodoxe, incorpore les enseignements de la psychologie comportementale. Les investisseurs financiers n’échappent pas à l’emprise des biais cognitifs. Car, postule la BE, si nous sommes irrationnels, nous n’en sommes pas moins prévisibles.

Offres d'emplois non pourvues : quelle est la réalité du phénomène? "Cherche aide-soignant", "cherche développeur informatique", "cherche agent d'entretien",... Alors que les chiffres du chômage continuent à grimper, certaines entreprises ne parviennent pas toujours à recruter. En ouverture de la Conférence sociale, ce 20 juin, le président de la République a notamment mentionné le secteur de l'aéronautique. François Hollande souhaite ainsi qu'un plan d'urgence soit rapidement monté - associant Etat , régions, Pôle emploi, organismes de formation, etc. - pour former au moins 100.000 personnes à ces métiers. Combien de "postes non pourvus" ? Sur la totalité de l'année 2012, Pôle Emploi a comptabilisé 456.400 offres d'emplois qui n'ont pas été satisfaites. Ce nombre varie au fil de la conjoncture. source : Dares Faut-il croire ces chiffres ? Ces offres non satisfaites sont cependant à prendre avec des pincettes. Ensuite, Pôle emploi ne récolte qu'un tiers des offres d'emplois. Emploi vacant versus emploi non pourvu Quels postes sont concernés ?

La France rejoindra bientôt les « PIGS » C'est l'avertissement de Corinne Delaume : si rien de s'oppose à la politique allemande en Europe, les pays méditerranéens en seront vite expulsés et la France deviendra alors le seul pays du sud de l'Europe. Ils furent quelques-uns, jadis, à plaider en faveur d’une Europe « à géométrie variable ». Leur voix était peu relayée, et pour cause : ils plaidaient pour une Europe des petits pas, une Europe politique, qui se construirait au gré de l’adhésion volontaire à quelques grands projets de Nations demeurées maîtresses de leur destin. Mais cela n’était pas à la mode. Il fallait que cette Europe fût quasi fédérale, et qu’elle avançât d’un bloc, à six, à quinze, à vingt-sept, façon « marche ou crève ». Et gare aux « mauvais élèves » qui se rendraient passibles des « mécanismes de sanctions ». Aujourd’hui pourtant, force est de constater que l’Europe « à géométrie variable » s’est imposée de fait. Voilà une logique toute malthusienne que ne renieraient pas nos voisins Allemands.

Pourquoi les agents du 118 218 chantent le jingle de la pub quand on leur demande « 118, 218... » Lorsqu’on leur demande, les employés du numéro de renseignements téléphoniques chantent la musique de la pub. Des ados en profitent et postent ces moments gênants sur YouTube. Vous l’avez entendu partout à la fin des années 2000 : à la télévision, à la radio, lors de vos soirées déguisées... Le jingle de la publicité du numéro de renseignements téléphoniques 118 218, sur lequel se trémoussent deux moustachus absurdes, tout droit sortis d’un cours d’aérobic des années 80. Vous le connaissez par cœur, parce qu’une fois qu’elle est parvenue à vos oreilles, cette reprise du générique de l’émission « Gym Tonic » reste en tête. Un fabuleux coup commercial, rendu possible en 2006 après la privatisation des renseignements téléphoniques. « Je voudrais la musique, s’il vous plaît » Depuis 2008, des vidéos bien particulières sur le 118 218 fleurissent sur les différentes plateformes de partage. Ce dernier s’exécute à chaque fois, sans rechigner, se ridiculisant au passage.

Synthèse des mesures économiques et sociales prises depuis juin 2012 (Le Monde diplomatique, septembre 2014) Le smic en ligne de mire En juillet 2012, le smic a augmenté de 2 % : 1,4 % pour pallier l’inflation, comme la loi en fait obligation, et 0,6 % au titre du « coup de pouce » (0,56 centime par heure de travail). Il n’y a pas eu d’autre « coup de pouce » en 2013 et 2014. Depuis le 1er juillet 2012, le smic net (c’est-à-dire compte tenu des cotisations) est passé, pour 35 heures, de 1 118,29 euros mensuels à 1 128,70 euros. Gel des salaires des fonctionnaires Dès 2012, le gouvernement promet la création de 60 000 emplois dans l’éducation nationale. Quant aux salaires, ils restent bloqués. Une « sécurisation » par la précarisation... Les principales dispositions de la loi de « sécurisation de l’emploi » du 14 juin 2013 visent directement à réduire les dépenses salariales. ... et des contreparties qui n’en sont pas Pour faire bonne mesure, une surtaxe a été instaurée sur les contrats à durée déterminée (CDD) de moins de trois mois : de 0,5 point à 3 points selon la durée. M. Inventée par M. M.

Robert Reich: Just Imagine If People Were Paid What Their Work Is Really Worth to Society Photo Credit: via youtube/Comedy Central August 4, 2014 | Like this article? Join our email list: Stay up to date with the latest headlines via email. What someone is paid has little or no relationship to what their work is worth to society. Does anyone seriously believe hedge-fund mogul Steven A. On the other hand, what’s the worth to society of social workers who put in long and difficult hours dealing with patients suffering from mental illness or substance abuse? How much does society gain from personal-care aides who assist the elderly, convalescents, and persons with disabilities? What’s the social worth of hospital orderlies who feed, bathe, dress, and move patients, and empty their bed pans? Or of child care workers, who get $10.33 an hour, $21.490 a year? Yet what would the rest of us do without these dedicated people? Or consider kindergarten teachers, who make an average of $53,590 a year. And what of writers, actors, painters, and poets? They don’t even build the economy.

Universal a trouvé comment rendre les placements de produit éternels Universal Music signe un partenariat avec la startup MirriAd, boîte de post-production chargée de changer les placements de produit dans les clips, à l’envi. La major compte donc pouvoir monétiser rétroactivement son catalogue de clips. Universal veut pouvoir changer les placements de produit de ses clips, comme l’encart pub “Grand Marnier” sur ce taxi, tiré d’un clip vidéo de son répertoire (Capture d’écran MirriAd) Vous n’êtes pas persuadé des liens inextricables qui attachent l’industrie musicale et la publicité ? Attention, vous êtes dans un dangereux déni de la réalité. “Nous avons retrouvé des documents attestant que Chopin était lié à la marque de pianos Pleyel, comme une sorte d’ambassadeur, et en faisait la promotion lors de ses sorties publiques”, expliquait cet été Eric de Visscher, patron du musée de la Cité de la Musique, dans le numéro 9 du magazine Usbek & Rica. La pub rétroactive Mais comment faire avec Internet ? Artiste = marque Je veux recevoir plus de news !

Le travail : libération ou aliénation ? Le travail peut se ranger parmi les modes de l’activité humaine. L’activité en général consistant à modifier consciemment l’environnement selon une intention qui a été réfléchie. L’activité se distingue de la contemplation. Car si celle-ci n’est pas passive, elle ne vise pas la modification du milieu, on doit donc la considérer comme différente de l’activité proprement dite. Quelles sont les diverses modalités de l’activité ? On peut en distinguer trois : Le travail : c’est l’activité qui est pénible par elle-même et qui vise à obtenir un gain extérieur au résultat de l’activité. Dans cette diversité des modes d’activité, le travail semble présenter la position la plus basse. « tripalium », qui désignait un instrument de torture. En quel sens pourrait-on en faire un instrument de libération ? Quelle serait cette éthique ? « Le travail éloigne de nous trois grands maux : l’ennui, le vice et le besoin. » écrit Voltaire dans « Candide ». On peut envisager de le faire de deux manières :

Michéa : « Jamais les nuisances du système capitaliste n’ont été aussi claires » (1/3) Et pourtant le philosophe montpelliérain s’étonne, comme Georges Orwell en 1937, que le socialisme perde « du terrain là où précisément il devrait en gagner ». Pour comprendre comment on en est arrivé là, il est revenu, lors d’une conférence qui a fait salle comble le 9 décembre dernier à Montpellier, aux trois critiques formulées par le socialisme dans la première moitié du XIXe siècle. Et dans son dernier livre, Le complexe d’Orphée il explique comment la gauche a « abandonné l’ambition d’une société décente qui était celle des premiers socialistes ». Dans cet article, vous allez lire des informations que vous n’aurez pas lues ailleurs. « En ce moment, la seule attitude possible pour tout individu honnête (en anglais : « for any decent person ») que son tempérament le porte plutôt vers les conservateurs ou plutôt vers les anarchistes, c’est d’œuvrer pour l’avènement du socialisme. » C’est par cette phrase que Jean-Claude Michéa débute sa conférence le 9 décembre dernier (1).

A reculons, par André Gorz Dans l’ensemble des pays capitalistes d’Europe, on produit trois à quatre fois plus de richesses qu’il y a trente-cinq ans ; cette production n’exige pas trois fois plus d’heures de travail, mais une quantité de travail beaucoup plus faible. (...) Nous sortons de la civilisation du travail, mais nous en sortons à reculons, et nous entrons à reculons dans une civilisation du temps libéré, incapables de la voir et de la vouloir, incapables donc de civiliser le temps libéré qui nous échoit, et de fonder une culture du temps disponible et une culture des activités choisies pour relayer et compléter les cultures techniciennes et professionnelles qui dominent la scène. (…) Pour près de la moitié de la population active, l’idéologie du travail est devenue une mauvaise farce ; l’identification au travail est désormais impossible, car le système économique n’a pas besoin ou n’a pas un besoin régulier de leur capacité de travail.

Comment la cocaïne nous a sauvés de la crise financière - Bibliobs - L'Obs Condamné à mort par la Camorra napolitaine, il vit depuis neuf ans en citoyen clandestin. Victime et prisonnier de son succès médiatique, paria dans sa propre société, l'auteur de «Gomorra» est protégé jour et nuit par un groupe de carabiniers, d'autant plus sur le qui vive qu'il témoignera le 10 novembre à Naples lors du procès des deux parrains qui ont lancé le contrat sur sa tête. Pour Roberto Saviano, écrire, c'est résister. Le narcotrafic représente aujourd'hui la première industrie au monde. Car les liquidités colossales de la drogue sont recyclées par les banques américaines et européennes, là même où se trouvent les plus gros marchés de consommateurs. Pour Roberto Saviano, la coke est à la fois miroir et révélateur du capitalisme mondialisé. (©AGF s.r.l. / Rex Featur/REX/SIPA) Le Nouvel Observateur Vous écrivez que la carte du monde est aujourd'hui dessinée par le pétrole et la cocaïne, le carburant des moteurs et celui des corps. La cocaïne a-t-elle supplanté l'héroïne ?

Michel Foucault, l’Etat et les bons pauvres, par Pierre Rimbert Levier du changement social ou instrument de maintien de l’ordre ? Les outils de politique économique sont souvent à double tranchant. On nationalise tantôt pour collectiviser la richesse, tantôt pour socialiser les pertes ; l’impôt rançonne ou redistribue selon qu’il cible les pauvres ou les cossus. Il en va ainsi du revenu universel : suivant les forces sociales qui le mettent en œuvre (lire « Imaginer un revenu garanti pour tous ») il soustrait les peuples aux règles du marché ou, tout au contraire, les y soumet. Le dispositif proposé par l’économiste libéral Milton Friedman dans son livre Capitalisme et liberté (1) sous le nom d’impôt négatif entre sans ambages dans la seconde catégorie : l’Etat verse une somme fixe à chacun, mais, passé un niveau de revenus — situé par les libéraux autour du seuil de pauvreté —, le montant des impôts acquitté par le contribuable dépasse celui de l’allocation versée par l’Etat.

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