background preloader

Économie d’un méga-bidonville

Économie d’un méga-bidonville
Recensé : Marie-Caroline Saglio-Yatzimirsky, Dharavi : From Mega-Slum to Urban Paradigm, New Delhi : Routledge, Series Cities and the Urban Imperative, 2013, 400 p. Le bidonville de Dharavi jouit d’une grande notoriété. Située au cœur de Mumbai, cette étendue de 3 km², sur laquelle vivent quelques 800 000 habitants, est récemment devenue le centre de toutes les attentions. Au cours des dernières années, les ouvrages dédiés au bidonville se sont multipliés : parmi eux Rediscovering Dharavi : Stories From Asia’s Largest Slum (2000), Poor Little Rich Slum (2012) and Dharavi, The City Within (2013), pour n’en citer que quelques-uns. Cette série de publications constitue presque une discipline à part entière, la Dharavi-ologie [1]. Le livre de Marie-Caroline Saglio-Yatzimirsky, Dharavi : From Mega-Slum to Urban Paradigm (2013), appartient à cet ensemble de travaux. L’ouvrage envisage Dharavi comme un « fait social total », une société à part entière. Un centre économique incontournable

http://www.laviedesidees.fr/Economie-d-un-mega-bidonville.html

Related:  L'Asie du Sud et de l'Est : les enjeux de la croissanceHabiter une métropole

Existe-t-il un modèle singapourien de développement urbain ? 1Singapour constitue un cas doublement emblématique en matière de développement, d’abord parce qu’en quelques décennies cette cité-État dépourvue de ressources naturelles, de capitaux et de savoir-faire est devenue une ville globale qui suscite aujourd’hui autant l’admiration que l’envie notamment à Kuala Lumpur et à Jakarta et, ensuite, parce que l’État singapourien dont l’action en matière de développement ne s’est jamais démentie, a réussi sa mutation passant d’un rôle d’entrepreneur actif à un rôle de régulateur pointilleux. 2En quelques années, les autorités singapouriennes ont réussi à doter la ville d’une image compétitive. Singapour fait aujourd’hui figure de ville fonctionnelle, propre, sûre, accueillante, où multinationales et cadres étrangers sont assurés de disposer d’une gamme de services très étendue ainsi que, et ce n’est pas le moindre paradoxe dans un pays où l’action de l’État est omniprésente, de taux d’imposition et de charges sociales très faibles. Figure 1.

Demain, une ville sans voiture ? Les dispositifs antivoitures se généralisent dans les centres-villes d’Europe, malgré les résistances. Et de nouvelles mobilités urbaines se dessinent, à l’initiative, parfois des constructeurs automobiles. Hôtel de ville de Paris. Dans son bureau aux tons clairs encombré de papiers, Christophe Najdovski, adjoint EELV à la maire de la capitale, Anne Hidalgo, se lève soudain pour ouvrir la fenêtre donnant sur la très encombrée rue de Rivoli. « Regardez, lance l’édile chargé des transports, en désignant l’embouteillage plusieurs étages plus bas. Si on enlevait les carrosseries des véhicules pour ne laisser que les personnes, on verrait qu’il y a moins de monde sur la chaussée que de piétons sur les trottoirs. » « Remettre la voiture à sa juste place », c’est ainsi que M. Najdovski définit la politique mise en œuvre à Paris, ce qui ne va pas sans grogne et résistance depuis la fermeture d’une partie de la voie sur berge de la rive droite à l’été 2016.

Shanghai et Canton, les deux plus grandes villes du monde François Moriconi-Ebrard et Joan Perez ont publié en février 2017 un article dans la revue Confins qui présente Shanghai et Canton (Guangzhou) comme les deux agglomérations urbaines les plus peuplées du monde, avec 79,7 millions d'habitants pour la première et 47,5 millions d'habitants pour la seconde, soit respectivement la population de l'Allemagne et de l'Espagne. François Moriconi-Ebrard est l'auteur d'une base de données, Geopolis, publiée en 1994, mais dont les mises à jour ultérieures ne sont pas accessibles. L'article en rappelle brièvement la méthodologie, qui avait été conçue pour permettre la comparaison entre les agglomérations de différents pays : c'est la définition morphologique qui est utilisée, correspondant à la définition française de l'unité urbaine, c'est-à-dire la population agglomérée au dessus d'un seuil minimal. Rappelons que d'après l'ONU, ce sont toujours les agglomérations de Tokyo et Delhi qui sont à la première place (en 2014).

Des villes toujours plus grosses Les mégacités, ces villes de plus de dix millions d’habitants, sont aujourd’hui plus de trente dans le monde. Elles devraient être cinquante en 2050. Retour sur une tendance lourde et ses conséquences sur nos modes de vie. Construction active de la Ceinture et la Route Initiatrice de la Ceinture et la Route, la Chine doit jouer un rôle de modèle pour activer les pays tout au long de ce projet. Ces quatre dernières années, les diverses régions chinoises mettent pleinement en valeur leurs avantages respectifs pour bien s’arrimer à l’édification des nouvelles Routes de la Soie. Les régions du nord-ouest sont le point de départ et le corridor de l’ancienne Route de la Soie. Aujourd’hui, le Xinjiang joue un rôle de fenêtre dans l’ouverture vers l’ouest en profitant de son avantage géographique.

A Londres, une autre vision des inégalités Outre-Manche, les inégalités se voient, et se revendiquent. Si les inégalités ont sensiblement augmenté en France et dans le monde depuis la crise de 2008, elles sont criantes à Londres. Capitale mondiale des millionnaires et milliardaires, la ville comprend aussi des quartiers d’une extrême pauvreté. Aujourd’hui, 28% des habitants - et quatre enfants sur dix - sont pauvres à Londres. Lagos, une ville en perpétuelle évolution Temps de lecture : 3 minutes Bidonville de Makoko, lagune de Lagos, État de Lagos, Nigéria (6°0’ N – 3°24’ E). © Yann Arthus-Bertrand/AltitudeSituée au bord de l’océan Atlantique et d’une lagune, Lagos est la plus grande ville du Nigéria et le principal centre commercial et industriel, mais ne possède aucun attrait touristique. Ancienne capitale du pays, l’agglomération souffre d’un accroissement démographique démesuré depuis son indépendance en 1960 et compte aujourd’hui 11 millions d’habitants. Un pont de 10 kilomètres, le Third Mainland Bridge, qui relie les quartiers d’affaires du centre-ville situés sur l’île de Lagos à l’aéroport surplombe Makoko, un bidonville sur la lagune. Des pêcheurs, venus chercher fortune depuis la frontière du Bénin, s’y sont entassés dans des cabanes sur pilotis où l’on ne peut se rendre qu’en pirogue.

Le Japon réaliste sous les traits de crayon d'un célèbre mangaka Depuis que DozoDomo existe, nous avons eu l'occasion de vous parler de nombreux manga mais aucun ne nous a refait l'effet de Yotsuba&, un titre débuté en 2003, et toujours en cours, qui raconte la découverte de la vie d'une petite fille de 4 ans tout ce qu'il y a de plus kawaii (voir notre article). Pas d'aventure extraordinaire ni de pouvoir magique, Yotsuba&, c'est le quotidien pour tous les enfants du Japon. Un manga qui n'est pourtant pas enfantin et est plutôt destiné à un public adulte. Devant l'absence de scénario linéaire, c'est vers le dessin que se tourne notre intérêt. Si la petite fille est joliment réalisée, ce sont les décors, notamment extérieurs qui nous plonge dès les premières cases dans le Japon d'aujourd'hui. L'auteur, Kiyohiko Azuma, s'est fait une spécialité de dessiner les rues et bâtiments avec le plus de réalisme possible.

Lagos, le laboratoire de l’impossible Fourmillante et d'une extrême dureté, la plus grande ville du Nigeria et de l'Afrique subsaharienne est un monstre urbain laid et irrésistible. Visite guidée avant l’élection du 28 mars. C’est une ville sans limites respectées, sans chiffres vérifiables, et sans le moindre état d’âme. Une ville-folie qui fonctionne à l’énergie pure, mais manque d’électricité. Lagos, au Nigeria, est un monstre qui transforme ses habitants en souffre-douleur, et finit par devenir leur maladie préférée.

Related: