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Ecrire à la main, c'est bon pour le cerveau.

Ecrire à la main, c'est bon pour le cerveau.
Que ce soit pour envoyer un message à un proche, prendre des notes pendant une réunion ou tout simplement se souvenir d’un rendez-vous, l’écriture manuelle semble lentement disparaître au profit de la frappe sur clavier physique ou numérique. Doit-on privilégier le clavier ? Aux Etats-Unis par exemple, le débat a été tranché puisque d’ici 2015, l’apprentissage de l’écriture cursive en primaire ne sera plus obligatoire. Dans certaines écoles suédoises, les enfants de maternelle apprennent à utiliser l’écran tactile d’une tablette avant de savoir écrire des lettres sur un cahier (source : Courrier International n°1194 du 19.09.2013). Si pour le moment aucun enfant n’a jamais été confronté à un apprentissage de l’écriture exclusivement réalisé avec des outils numériques, cette concurrence entre le stylo et le clavier suscite une controverse. C’est le corps qui écrit. rédacteur : David-Julien Rahmil pour aller plus loin Accédez aux sources à l'origine de cet article les SHS d'Orange Labs Related:  Processus d’apprentissage à l'ère numérique

Comment le numérique modifie notre cerveau lecteur. « I miss my pre-internet brain » (Mon cerveau d’avant Internet me manque) : avec cette phrase inscrite sur fond rose, l’artiste Douglas Coupland montre à quel point le web a changé notre façon de chercher des informations, de les comprendre et de les mémoriser. De toute l’histoire de l’humanité, nous n’avons jamais eu autant d’informations disponibles à la lecture qu’aujourd’hui. Pour faire face à ce raz-de-marée, notre cerveau serait en train de changer, d’évoluer et de créer une nouvelle forme de lecture adaptée au milieu numérique. Si la lecture profonde sur écran nous demande davantage de travail cognitif, de nombreuses études ont montré qu’un lecteur lambda se révèle beaucoup moins attentif quand il lit des informations sur Internet. Profusion d’informations Notre manque d’attention n’est pas le seul phénomène qui entre en ligne de compte. Cerveau trieur Heureusement, cette vision est loin de faire l’unanimité. Les sources de cet article Lire sur internet, est-ce toujours lire ?

Google nous fait-il tout oublier ? Quelle est la définition du verbe « googler » (prononcez gougueler) ? Si elle ne figure pas encore dans le dictionnaire, les internautes, et notamment les plus jeunes, la connaissent parfaitement. Googler une information consiste à la taper sur le moteur de recherche du même nom afin de voir ce qu’il en sort. Et si ce verbe existe, c’est pour la simple et bonne raison que cette action est devenue un geste banal, voire un réflexe pour bon nombre de personnes. Après tout, qui n’a jamais eu un trou de mémoire sur une date, un événement ou un personnage important et a aussitôt recherché cette information sur son smartphone. Mais si ce geste semble anodin, il pose de grandes questions sur l’état de notre mémoire. Se souvenir de quoi ? Mémoire transactive Finalement, ces études prouvent que ce fameux « effet Google » sur notre mémoire n’est pas vraiment nouveau. rédacteur : David-Julien Rahmil pour aller plus loin Accédez aux sources à l'origine de cet article s'inscrire et participer s'inscrire

Comment notre cerveau apprend-il ? Satanée mémoire ! Parce que vous ne savez toujours pas quel est le temps de cuisson d’un œuf à la coque, vous décidez de l’apprendre une bonne fois pour toutes en consultant Internet. Cette simple décision va provoquer dans votre cerveau un enchaînement de processus complexes… Pendant la recherche de l’information, votre cerveau carbure déjà à plein régime et active plusieurs zones distinctes de façon simultanée : le lobe occipital, situé au-dessus de la nuque, vous permet de visualiser le contour et l’orientation des lettres qui composent le mot ; il travaille de concert avec le gyrus angulaire, via le cortex occipito-temporal situé sur les côtés de la tête au-dessus de l’oreille. Grâce à ce dernier, vous pouvez associer les mots « cuissons » « œuf » ou « durée » avec les concepts qui y sont attachés. Les trois mémoires Une fois que vous avez trouvé l’information qui vous intéresse, il vous faut à présent la mémoriser correctement afin de pouvoir vous en servir plus tard.

Comment notre cerveau se débrouille-t-il avec les TICE ? Apprendre une information via le web, est-ce la même chose que de l’apprendre dans un livre ou de la bouche d’une personne ? Pas vraiment, si on en croit les différentes études menées sur les processus d’apprentissage et les nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication pour l'Enseignement. Depuis l’utilisation massive de la recherche d’information par les moteurs de recherche jusqu’à la lecture sur écran, notre environnement numérique chamboule notre cerveau. Cela commence par l’écriture qui depuis des millénaires s’effectuait sur des supports physiques ; les mouvements de la main guidant le stylo participent fortement à l’apprentissage ; avec la frappe sur un clavier qui remplace peu à peu la feuille de papier et le crayon, notre mémoire perd un atout précieux. Même chose pour la lecture sur écran qui demande à nos neurones beaucoup plus d’efforts pour rester concentré. Néanmoins, le constat est loin d’être aussi négatif. > Comment notre cerveau apprend-il ?

Edu-TICE Apprend-on mieux sur un support papier ou sur un écran ? Différentes études seraient plutôt en faveur du papier, mais la différence est faible. Une recherche britannique (Kate Garland, université de Leicester) a montré que si l’on donne les mêmes documents à des étudiants sur écran ou sur papier, la mémorisation est la même. Or, dans la même étude, on remarque également que si les étudiants ne connaissent rien au sujet, alors l’écran est un support un peu moins bon. Un chercheur français (André Tricot, université de Toulouse) affirme, lui, que la lecture sur un écran est plus complexe car il faut en permanence réfléchir à une action : cliquer ou non sur un lien, déclencher le déroulement du texte ou passer à la page suivante. Il est toutefois difficile de comparer : l’écran, c’est souvent Internet, lequel donne accès une information plus riche. Lire sur papier serait plus simple : cela ne nécessite de manœuvrer ni une souris, ni un clavier et le cerveau se souvient aussi du support. Apprend-on mieux sur un support papier ou sur un écran ?

Pratiquer les TICE: former les enseignants et les formateurs à de nouveaux ... Les TICE, qu’est-ce que ça change ? L'éducation 2.0 ou le rêve d'un nouvel humanisme ! Pendant longtemps, la modernisation numérique de l'enseignement supérieur s'est réduite à multiplier les vagues d'équipement en outils informatiques. Constatant aujourd'hui que ces outils n'influencent ni les pratiques ni les résultats, il semble désormais évident que c'est à une refondation de la pédagogie que l'éducation doit se confronter. Pour les techno-pédagogues, une seule ambition doit animer la refondation de l'enseignement : donner aux futurs citoyens les compétences nécessaires pour comprendre, analyser et agir sur leur environnement. Une pédagogie adaptée devrait ainsi développer une culture de la réflexion, de la création et de l'innovation. > Le maître a-t-il perdu le monopole du savoir ? > Les enseignants face au numérique : qui mène la danse ? > Les TICE, accélérateurs de créativitéDe plus en plus complexes, les questions posées par le monde contemporain demandent davantage de connaissances et d’intelligence.

Le maître a-t-il perdu le monopole du savoir ? « Quelle est la probabilité pour que mes étudiants aient déjà tapé sur Wikipédia le sujet de mon cours ? » se demande Michel Serres avant chaque amphi. Cette question, confiée lors d'un entretien à Libération en juin 2013, résume le bouleversement introduit par le numérique dans la relation entre le professeur et l'étudiant : le maître a perdu le monopole du savoir. À l'ère du numérique, l'étudiant ne dépend plus de son professeur pour trouver des informations et accéder au savoir. Il bénéficie de sources très diverses, accessibles en quelques clics, quel que soit le sujet : encyclopédies en ligne, blogs de spécialistes, vidéos explicatives, etc. Les savoirs et les compétences Les répercussions de ce bouleversement ébranlent considérablement la fonction transmissive de l'enseignant, jusque-là centrale, et avec elle, les fondements de toute la pédagogie traditionnelle. De la classe inversée... …à l'inversion des rôles rédacteur : Julia Gualtieri pour aller plus loin

Les enseignants face au numérique : qui mène la danse ? Lorsqu'un enseignant demande à Marcel Lebrun, professeur à la Faculté des Sciences de l'éducation de l'UCL de Louvain si les ordinateurs vont un jour remplacer les professeurs, il répond, provocateur : « il y a de grandes chances que oui si vous me posez une question pareille ! ». Et suggère ainsi que ne pas se servir du potentiel des TICE revient à mettre en péril le métier d'enseignant si on laisse aux outils le soin de mener la danse de l'éducation. Bien que de nombreuses craintes tiraillent les enseignants, il est capital qu'ils s'emparent de ces outils. Cependant, Eric Bruillard fait état d'une étude australienne qui souligne que les ressources numériques sont faiblement utilisées par les enseignants : les sites éducatifs et les learning objects mis à disposition par les institutions publiques étant à peine sollicités. Une question de formation ? Or, il reste beaucoup à faire pour améliorer la formation des enseignants au numérique. Encourager les initiatives

Les TICE, accélérateurs de créativité De plus en plus complexes, les questions posées par le monde contemporain demandent davantage de connaissances et d'intelligence. « La plupart des grands problèmes n'auraient même pas été compris il y a quelques années » déclare Anders Sandberg, chercheur à l’Institut pour le futur de l’humanité d’Oxford. L'exemple des questions écologiques est éloquent : pour en saisir les enjeux, il faut à la fois disposer de compétences en biologie, en physique et en économie. La désormais célèbre vidéo Did you know ne dit rien d'autre lorsqu'elle déclare : « Nous préparons actuellement des étudiants pour des métiers et des technologies qui n'existent pas encore, afin qu'ils puissent résoudre des problèmes dont nous n'avons encore aucune notion. » Et s’il est avéré que la capacité à trouver des solutions originales aux nouvelles questions demeure la créativité, on peut se demander si l'éducation actuelle est efficace pour la forger. Repenser l'éducation Tous chercheurs rédacteur : Julia Gualtieri

Comment évalue-t-on dans la classe du futur ? Dans la mesure où une intégration réussie des technologies dépend d'une révision de la pédagogie, tous les dispositifs éducatifs doivent être repensés à l’aune des TICE : outils, méthodes, objectifs et bien sûr évaluation. En pédagogie traditionnelle, l'évaluation porte principalement sur l'acquisition des savoirs et, dans une moindre mesure, sur les savoir-faire. Or, le numérique a rendu les savoirs disponibles et accessibles à (presque) tout le monde. Quel intérêt à continuer de les enseigner ? L'éducation repensée a donc pour objectif d'enseigner à exercer des capacités et des compétences, exercice où les connaissances sont naturellement convoquées. L'enseignement se départit de son rôle de transmission des savoirs pour se consacrer au développement de la réflexion et de l'échange. Selon le modèle de la pédagogie inversée, les étudiants apprennent individuellement les connaissances et les restituent dans le cadre d'un enseignement interactif et participatif. L'évaluation par les pairs

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