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Muriel Salmona «La réalité des violences sexuelles est l’objet d’un déni massif»

Muriel Salmona «La réalité des violences sexuelles est l’objet d’un déni massif»
Dès l’introduction de votre Livre noir des violences sexuelles (1), vous précisez que les violences sexuelles sont en augmentation, et que les victimes sont à 80 % des femmes. Cette situation paraît aberrante dans notre pays, au XXIe siècle… Muriel Salmona. Vous voulez dire que notre société se rend complice de ces violences, en n’écoutant pas assez les victimes et en ne les protégeant pas ? Muriel Salmona. Vous montrez aussi que le lieu de travail est un endroit privilégié des agressions sexuelles en France… Muriel Salmona. Vous insistez sur le fait que ces violences n’ont rien à voir avec le désir, la sexualité masculine ou la séduction… De quel registre relèvent-elles ? Muriel Salmona. Comment analysez-vous cette loi du silence qui est même relayée par les acteurs médico-sociaux ? Muriel Salmona. Et pourtant, vous montrez combien les conséquences de cette loi du silence et de ce manque de prise en charge sont lourdes pour les victimes… Muriel Salmona. Muriel Salmona. Muriel Salmona. Related:  violences

Violences sexuelles : trop peu dépistées, si mal soignées En 2004, un médecin généraliste belge entreprit de demander à 100 de ses patientes adultes si elles avaient subi des violences. Les résultats furent édifiants: la moitié d'entre elles en avaient été victimes, dont 21 % de violences sexuelles. Mais surtout… 90 % d'entre elles en parlaient pour la première fois avec un médecin. Face au manque de données sur le parcours des victimes de violences sexuelles, l'association française Mémoire traumatique et victimologie a interrogé, avec le soutien de l'Unicef, 1214 d'entre elles (dont 1153 femmes) âgées de 15 à 72 ans. Il ne s'agissait pas tant d'en dresser le «portrait-robot», que de mieux connaître les séquelles, tant psychiques que somatiques, dont elles souffraient même très longtemps après les faits. • Portrait robot: un enfant violé par un proche, qui se tait et n'est pas protégé Chaque année, selon ce même observatoire, 86.000 femmes et 16.000 hommes de plus de 18 ans sont victimes de viol ou tentative. • Une longue errance thérapeutique

Témoignage: se reconstruire après un viol Selon un rapport d'Amnesty International, le nombre de viols dénoncés à la police a augmenté de 20% entre 2009 et 2011 en Belgique, soit onze plaintes par jour. C'est énorme et pourtant, selon les statistiques policières, cela ne représenterait qu'un dixième de la réalité. Frédérique Herbigniaux, une jeune femme de 33 ans a accepté de nous raconter son histoire ouvertement, sans être cachée, convaincue que parler est un moyen efficace pour faire avancer la cause des femmes violées. Frédérique est issue de la classe moyenne, des parents employés et une mère très catholique. A l'âge de six ans, elle a été violée par son grand-père et s'est retrouvée sans soutien familial ; au contraire, on la culpabilisait. Pour sa mère, Frédérique était coupable, c'était sa faute, elle était trop féminine, elle avait provoqué. Et l'histoire recommence... Cette jeune femme subira pendant de longues années des viols répétés et des agressions. Et se répète Une prise en charge efficace Dominique Burge

J'ai pris des fessées, je n'en suis pas morte - Graine de Caillou La fessée, ce débat récurrent qui heurte le français... Aujourd'hui, veille de la journée de la non-violence éducative, j'ai envie de t'en parler. Mais je ne jugerai pas. Non, ce serait aussi violent que de te mettre une baffe parce que j'aurais décidé que j'ai raison et c'est tout. Je voudrais juste te donner mon point de vue, mon expérience... Petite, je ne suis pas tombée dans une potion magique qui aurait fait muter un de mes gène en gènes du bisounours. Je suis née dans une famille de classe moyenne où j'ai pu grandir à l'abri de tous besoins. J'ai été éduquée à la française ! Je ne suis pas devenue une délinquante pour autant, ni une droguée ou une alcoolique (quoiqu'il y a une dizaine d'années...Bref continuons !) Je me souviens d'une scène chez mes parents, en novembre 2008 (j'étais enceinte de trois semaines), alors qu'Edwige Antier relançait le débat sur l'interdiction de la fessée. "Et puis quoi encore, si on ne peut même plus élever nos enfants comme on veut ! J'ai eu un enfant.

Au sujet de l'exposition pédophile à Marseille et des réactions épidermiques d'une certaine presse Au départ, je ne comptais pas parler de cette sombre histoire d'exposition à Marseille, celle dont a parlé Wanted Pedo. Je me suis dit que c'était de la pure provocation et il était pour moi hors de question de laisser une trop grande place à cela. Mais depuis quelques jours, une certaine presse s'amuse à traiter ceux qui ont été choqués par ces photos d' "extrême droite", et à cette provocation là je me dois de réagir, parce que ça commence à bien faire. Le site de Stu Mead, l'un des deux artistes exposés au Dernier Cri à Marseille, réserve une partie de son site web aux adultes. D'autres ont une connotation rituelle, entre satanisme et Inquisition: Pour admirer d'autres de ses oeuvres, il y a Google Images, c'est assez édifiant. L'autre artiste qui a été exposé est également allemand: Reinhard Scheibner nous gratifie de dessins particulièrement torturés et glauques, mais ce genre-là est loin d'être nouveau. Bref, Wanted Pedo a choisi d'en parler, ce que je comprends parfaitement.

Isolées, paupérisées et stigmatisées, les mères séparées peinent à se faire entendre | Stéphanie Lamy "Le foyer est un lieu économique aussi crucial qu'est le marché" - Christine Delphy La législation au niveau des textes régissant le droit de la famille a fortement évolué ces 40 dernières années. D'abord sous la pression des mouvements féministes, ensuite sous l'influence des association dites de "pères séparés" qui eux ont fait passer un nombre non-négligeable de lois depuis la fin des années 80 pour asseoir ce qu'ils nomment "leurs droits". Cependant et force est de constater que les mères séparées, elles, peinent à imposer leurs revendications - aussi bien au niveau intra- que sur le plan extra-familial. Elles disposent d'un pouvoir de négociation collectif diminué à cause d'un cumul de leviers négatifs tel que la pauvreté, la difficulté (temps, moyens) de se mobiliser en masse, et enfin, le poids historique de la sur-responsabilisation des mères quant à l'échec de cet idéal traditionnel : la cellule familiale. On est encore loin d'avoir trouvé une réponse à la hauteur des enjeux.

La décence, chèr-e-s blanch-e-s...(3ème partie) [1ère partie] [2ème partie] Le Tone Policing « T’es agressive ! » « Pourquoi être si violente, c’est dommage.. » « J’aime beaucoup te suivre, mais tu es très dure dans ta façon de t’exprimer.. » Un incontournable. Le problème ? NB : Arrêtez d’utiliser MLK pour l’opposer à Malcom X et nous silencier. pour illustrer, je conclus ce paragraphe avec une citation de Malcom X: traduction: » Q: êtes-vous d’accord avec la politique de non-violence de MLK? Malcom X: Je ne crois en aucune forme de non-violence. Les derailings Faire des derailings : synonyme français : digression, faire un hors-sujet par rapport au sujet initial, qui est de dénoncer un mécanisme raciste, est indécent. Par l’un des procédés cité plus haut, ou reprendre un argument fallacieux cité par une précédente personne. En philosophant sur un problème réel. En comparant le racisme avec d’autres oppressions, en essayant de le mettre sur le même plan que le racisme…non. Suite au prochain épisode! [4ème partie] [5ème partie]

Anecdote #1 Harcèlement de rue | Comprendre et agir Très tôt on nous apprend les formules élémentaires de politesse : entre autres dire bonjour et demander la parole avant de la prendre. Quand on aborde une personne dans la rue, c’est assez rare, et c’est souvent pour demander un renseignement. On commence alors par s’excuser de déranger puis si on perçoit que la personne est disposée à répondre, on pose notre question. Ces conventions paraissent anodines mais elles sont en réalité essentielles : elles montrent que nous respectons les règles de base qui jalonnent les interactions humaines. Pourquoi, dès lors qu’il s’agit d’un « compliment », serait-on autorisé à devenir impoli ? Parce qu’il ne s’agit pas d’un compliment. Dans l’espace public, les femmes tendent à être considérées comme un bien public. Il est temps que nous soyons tout-e-s considéré-e-s comme des êtres humains à statut égal. En savoir plus Sociologie du harcèlement de rue Lâcher prise dans la rue J'aime : J'aime chargement…

L'Homme: "La seule espèce dont les mâles tuent les femelles"- 24 janvier 2012 Françoise Héritier est anthropologue, professeure émérite au Collège de France. elle travaille notamment sur la parenté, les systèmes d'alliances et la question du genre. elle est l'auteure de Masculin/Féminin: dissoudre la hiérarchie. (Photo Xavier Romeder pour Sciences et Avenir) Que dit-on de l’Homme ? On répond spontanément à cette question qu’il est à la fois un animal comme les autres et unique en son genre. Le seul à se tenir debout, capacité considérée par la philosophie comme le point d’ancrage de la conscience. Le seul à avoir développé des mains préhensiles, un grand cerveau, un gosier apte au langage. Le seul capable de transmettre de l’information sous forme de représentations. On objectera qu’il arrive que des animaux tuent des bébés au sein. douce, acceptante et soumise. Pourquoi, alors qu’il y a toujours deux sexes dans chaque espèce, seul le sexe féminin est-il capable de reproduire charnellement l’un et l’autre ?

#PayeTonUtérus: ce qu'elles n'auraient jamais dû entendre chez le médecin Regards désapprobateurs, examens brutaux, réflexions sexistes, homophobes, ou juste débiles. En 24 heures, plus de 6400 tweets ont été rédigés avec le hashtag #PayeTonUtérus. Ils racontent les pires comportements des professionnels de santé face aux femmes et leurs questions liées à la sexualité, la contraception et la grossesse. Après une fausse couche: "La prochaine fois, vous prendrez la pilule" "Après deux ans d'essais infructueux, je tombe enfin enceinte, avant de faire une fausse couche. "Il faudra bien que le bébé passe par là!" "Lorsque qu'avec ma copine nous avons voulu faire une PMA, il fallait qu'elle passe des échographies internes pour déterminer le nombre de follicules, avant de prendre la route pour l'insémination en Belgique, comme de nombreux couples homo. A une ado paniquée: "Les préservatifs, c'est pas fait pour les mouches" "J'avais 15 ans et j'étais au tout début de ma vie sexuelle. Après une IVG: "On ne fera plus de bêtise hein?" Mylène, 33 ans "Première grossesse.

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